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Pour une remise en cause du maillage politico-administratif français: Exemple de la limite départementale et régionale entre Pau et Tarbes

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par Lionel Dupuy
Université de Pau et des Pays de l'Adour - DEA Géographie - Aménagement 1998
  

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B) - De la proximité géographique aux proximités fonctionnelles : exemples de recompositions territoriales entre Pau et Tarbes.

Dans le cadre d'une enquête effectuée cette année, nous nous sommes intéressés aux recompositions territoriales qui s'opérent actuellement, ou qui se sont déjà opérées, entre Pau et Tarbes. Nous avons ainsi procédé à quelques entretiens avec les personnes responsables des services de communication des entreprises et des organismes retenus, en leur posant des questions sur différents points concernant la structure de l'entreprise ou l'organisme auquel ils appartiennent.

Cependant, notre enquête est loin d'être exhaustive : en tout, 26 structures (ou organismes) ont été enquêtées et étudiées. Ces quelques recompositions territoriales, que nous estimons pour autant représentatives d'un plus large phénomène se développant à différentes échelles géographiques entre les principaux pôles urbains français, nous permet ainsi d'étudier et de comprendre de plus près les logiques d'organisation et de structuration de l'espace socio- économique entre deux préfectures de département, très proches spatialement, mais qui sont séparées par une limite politico-administrative majeure.

I - Exemples de recompositions territoriales entre Pau et Tarbes.

Les recompositions territoriales de développant entre Pau et Tarbes que nous allons étudier ici, constituent un exemple supplémentaire de mise en évidence de l'évolution des rapports de l'homme à l'espace, soulignant une fois de plus que l'espace socio-économique s'organise aussi (et souvent) indépendamment du maillage politico-administratif français. Ces entreprises et ces organismes, par leur structure et par leurs pratiques quotidiennes, confortent leur constat de l'I.N.S.E.E. selon lequel entre Pau et Tarbes s'opère un phénomène d'intégration (de rapprochement), tendant à créer (ou créant déjà) un "espace urbain". Les transgressions nombreuses de la limite départementale et régionale posent directement le problème de la coordination des différentes forces en présence, tant la frontière politicoadministrative entre les deux pôles urbains peu parfois inférer lourdement sur les structures en place (surtout pour les entreprises et les services publics). Il s'agit ainsi de vérifier ici en partie notre hypothèse de départ, selon laquelle le maillage politico-administratif français est inadapté à une gestion et un contrôle performant et objectif de l'espace socio-économique.

Ce faisant, trois échelles géographiques de recompositions territoriales émergent de cette enquête, mais souvent, bien que transgressée facilement, la limite politico-administrative constitue parfois et encore un élément de rupture. Ces trois échelles d'analyse soulignent des logiques différentes dans le développement des recompositions territoriales, mais qui toutes s'inscrivent dans une remise en cause plus générale des limites politico-administratives.

"Pour une remise en cause du maillage politico-administratif français ? - Exemple de la limite
départementale et régionale entre Pau et Tarbes."- Lionel Dupuy, Mémoire de DEA, 1998.

A) - Les recompositions territoriales qui transgressent localement la limite politicoadministrative.

Entre le Béarn et la Bigorre (donc entre les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées), il y a peu de collectivités locales dont les limites transgressent la limite politico-administrative. Voici celles qui nous ont été communiquées par la "Direction des collectivités locales" de la Préfecture de Pau (avec une confirmation au siège des collectivités locales concernées) :

* la communauté de communes du "pays de Vic-Bigorre - Montaner" (1993), * le S.I.Vo.S. du "C.E.G. de Maubourguet" (date de création inconnue),

* le syndicat d'adduction en eau potable (S.A.E.P.) "des enclaves" (1975),

* le syndicat intercommunal des transports scolaires de l'ensemble "Vic-Bigorre" (1984).

Toutes ces collectivités locales sont d'essence bigourdane et relativement récentes (maximum 20 ans d'ancienneté), quelques communes béarnaises rejoignant par la suite le groupe ainsi formé (quand elles n'en font pas partie dés le début). Ce faisant, les transgressions locales auxquelles nous assistons sont récentes, les maires des communes béarnaises souhaitant adhérer à une structure intercommunale leur permettant, via le regroupement de communes qu'elle implique, de faciliter la gestion de telles ou telles compétences que seuls ils ne pourraient assumer.

L'explication la plus simple de ces rapprochements est incontestablement la proximité géographique. Mais la limite départementale et régionale constitue encore une barrière à la mise en place de telles structures intercommunales, car les communes concernées appartiennent à des régions différentes, et qu'il est plus facile (institutionnellement) de se rattacher à un structure intercommunale mais d'inscription intra-départementale.

B) - Les recompositions territoriales associant les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes- Pyrénées.

Quatre entreprises et organismes ont été retenus dans ce cadre, les deux premiers sont des services publics nationaux (Le centre E.D.F. - G.D.F. services "Béarn-Bigorre" et les ASSEDIC des "Pays de l'Adour"), les derniers étant des mutuelles (s'inscrivant dans le domaine privé). Ces quatres ensembles associent dans leur structure les deux départements qui nous intéressent (Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées), soit depuis quelques décennies, soit de manière plus récente. Ils traduisent ainsi, par leur fonctionnement, la nécessité de dépasser le cadre politico-administratif actuel afin d'optimiser les moyens disponibles et de procéder à une meilleure gestion des forces en présence.

- Le centre E.D.F. - G.D.F. services "Béarn-Bigorre".

L'appellation services "Béarn-Bigorre" est récente (1992), mais le fonctionnement est plus ancien (1946) ; il s'agit ici des entités historiques que constituent le Béarn et la Bigorre). Le fait exceptionnel ici est que généralement il y a un centre par département, ce qui ne

"Pour une remise en cause du maillage politico-administratif français ? - Exemple de la limite
départementale et régionale entre Pau et Tarbes."- Lionel Dupuy, Mémoire de DEA, 1998.

correspond pas avec ce que nous observons actuellement entre les 2B (2B = Béarn + Bigorre). Pau gère ainsi le Béarn et Tarbes la Bigorre.

La proximité géographique entre Pau et Tarbes, d'une part, les proximités fonctionnelles entre les deux préfectures départementales, d'autre part, et enfin la volonté de rapprochement entre le Béarn et la Bigorre sont à l'origine de cette association ancienne entre les 2B.

C'est ainsi que le centre de Billère (avant il s'agissait de celui de Pau) gère l'ensemble Béarn- Bigorre, Tarbes étant donc sous la tutelle de ce dernier. Cependant, les communes de Ger et de Pontacq sont dépendantes de Tarbes en raison de leur proximité avec cette dernière ville moyenne, alors qu'en réalité elles appartiennent au département des Pyrénées-Atlantiques. Le rôle de la distance est donc ici important (effet de seuil).

Depuis juin 1998, la gestion des services aux particuliers est dissociée de celle des services aux gros consommateurs (entreprises, industries par exemple). La direction régionale est ainsi localisée à Toulouse (effet d'échelle), ce qui ne change rien pour les petits consommateurs comme nous : nous dépendons en effet toujours du centre E.D.F. - G.D.F. services "Béarn- Bigorre".

- Les ASSEDIC des "Pays de l'Adour".

Les ASSEDIC des "Pays de l'Adour" associent le département des Pyrénées-Atlantiques à celui des Hautes-Pyrénées depuis le 1er janvier 1959, date de leur création. Cette structure traduit ainsi "le refus commun des organisations syndicales et patronales de se placer dans la dépendance des métropoles régionales. Il est vrai que leur création, en 1959, coïncidait avec la période d'incertitude d'une région "Adour"".

La faible distance et les proximités fonctionnelles entre Pau et Tarbes sont aussi et toujours à l'origine de cette union décidée au niveau national, et qui cristallise en 1959 des complémentarités déjà nombreuses entre les deux départements.

Le siège principal de l'ensemble ainsi formé est à Pau (qui s'occupe des Pyrénées- Atlantiques), Tarbes constituant donc une sous-direction (s'occupant ainsi des Hautes- Pyrénées). De même, cette union entre les deux départements appartenant actuellement à deux régions différentes, ne représente pas en France un cas particulier. En effet, il existe d'autres associations (ou unions) comparables dans le territoire national (toujours au niveau des ASSEDIC) qui résultent des mêmes logiques évoquées auparavant.

Ces deux exemples de services publics nationaux traduisent, par leur inscription spatiale, la nécessité et la volonté de s'émanciper des cadres territoriaux établis par le pouvoir, afin d'optimiser les moyens mis à leur disposition, cela en tenant compte des réalités (démographique, par exemple) de l'espace socio-économique. La complémentarité entre Pau et Tarbes et plus largement entre les deux départements, permet ainsi un meilleur fonctionnement des services fournis à la population.

"Pour une remise en cause du maillage politico-administratif français ? - Exemple de la limite
départementale et régionale entre Pau et Tarbes."- Lionel Dupuy, Mémoire de DEA, 1998.

- Adour Mutualité.

L'appellation date de 1987, avant il s'agissait de la "Caisse Chirurgicale du Bassin de l'Adour", datant de 1933. Cette "Caisse Chirurgicale du Bassin de l'Adour" s'inscrivait à la fois dans les départements 64 et 65, car les personnalités politiques, les initiateurs de cette caisse étaient originaires des deux départements. Cependant l'implantation est plus forte en Béarn (Pyrénées-Atlantiques) qu'en Bigorre (Hautes-Pyrénées), du fait même que les adhérents étaient (et sont encore pour certains) plus souvent implantés dans les Pyrénées- Atlantiques que dans les Hautes- Pyrénées.

Cependant, l'aire d'influence d'Adour Mutualité ne se limite pas qu'aux deux départements précédemment cités. En effet, Adour Mutualité gère aussi des porte-feuilles de clients situés dans les autres départements limitrophes. Malgré cela, l'implantation de cette dernière est surtout béarnaise (corrélativement au nombre de clients concernés), P.A.M. (Pyrénées- Atlantiques Mutualité) s'occupant plutôt de la partie ouest (Pays Basque) du département.

Le siège central est ainsi à Pau. Le développement récent (et son renforcement) en Bigorre, par l'implantation à Tarbes en 1992 d'une agence, puis à Lourdes en 1997 d'une autre agence, a pour but de répondre aux besoins des adhérents, de mieux satisfaire leurs demandes, d'être plus proches d'eux. De ce fait, la proximité géographique entre Pau et Tarbes et leurs proximités fonctionnelles, constituent un plus et l'une des raisons à ce rapprochement renforcé récemment entre les deux départements. Il se crée ainsi une "synergie" entre les différents ensembles.

- Sud-Ouest Mutualité.

A l'origine, le groupe est implanté à Tarbes depuis 1948 sous le nom de "Pyrénées- Bigorre". L'implantation d'un autre siège à Pau (le seul ici) remonte à 1994. En effet, le développement récent sur les deux départements de leur concurrent direct Adour Mutualité, a incité les dirigeants de Sud-Ouest Mutualité a créer sur Pau un nouveau siège. De plus il faut souligner aussi "la volonté d'apprendre à vendre en dehors de son département d'action". Les proximités géographiques et fonctionnelles entre Pau et Tarbes jouent elles aussi encore une fois un rôle très important, associées au phénomène de concurrence qui se développe dans le cadre des mutualités.

Le siège central est à Tarbes, et actuellement, il y a quelques accords de partenariat et de principe avec les Landes. Cependant, malgré un rapprochement favorable avec ce département, rien de très important n'a été réalisé à ce moment.

Les deux derniers exemples que nous venons de développer mettent en avant le rôle primordial de la faible distance entre Pau et Tarbes, la nécessité d'agréger des ensembles de grande taille (en l'occurrence des départements) pour permettre un développement plus large de l'organisme ou de l'entreprise concernés, et surtout les effets de la concurrence qui poussent ici les mutualités à s'implanter de l'autre côté de la limite régionale, afin que le concurrent direct ne prennent pas une avance trop importante.

Ainsi, la proximité géographique entre Pau et Tarbes favorise les rapprochements fonctionnels, que les nécessités économiques, sociales encouragent de plus en plus. L'association Béarn-Bigorre dans le cadre du centre E.D.F.-G.D.F. services "Béarn-

"Pour une remise en cause du maillage politico-administratif français ? - Exemple de la limite
départementale et régionale entre Pau et Tarbes."- Lionel Dupuy, Mémoire de DEA, 1998.

Bigorre" et Pyrénées-Atlantiques - Hautes-Pyrénées dans celui des ASSEDIC des "Pays de l'Adour" (rôle de services publics nationaux), traduit donc une intégration Pau-Tarbes relativement ancienne. Il s'agit donc d'un héritage historique dû à des rapprochements plus anciens, de quelques décennies. Concernant Adour Mutualité et Sud-Ouest Mutualité, c'est la nécessité économique qui fait loi, la concurrence (et toujours la proximité géographique) obligeant des implantations en dehors de son département d'appartenance (cf le rôle aussi des économies d'échelles).

Dans ces deux derniers cas, ce sont donc à des recompositions territoriales que nous assistons, mais qui ne traduisent pas ici de véritables rapprochements entre Pau et Tarbes. Il s'agit plus d'une logique de marché (perspective économique) que d'une logique d'intégration des deux villes moyennes, qui traduirait ainsi une véritable remise en cause de la limite politicoadministrative.

Ces recompositions territoriales, qui remettent en cause indirectement la pertinence et la validité de la limite politico-administrative, en l'occurrence départementale et régionale, soulignent aussi l'importance de la métropolisation et de la polarisation de Pau sur Tarbes, les sièges de direction étant le plus souvent implantés à Pau. De même, ces rapprochements, en rapport avec les structures des entreprises et des organismes concernés, ont des origines très diverses et une ancienneté plus ou moins accentuée.

Ainsi, le centre E.D.F.-G.D.F. services "Béarn-Bigorre" et les ASSEDIC des "Pays de l'Adour" témoignent d'une articulation inter-départementale et inter-régionale relativement ancienne (respectivement 1946 et 1959), et traduisent par conséquent une intégration Pau- Tarbes beaucoup plus affirmée que pour les autres ensembles d'essence plus récente. Le fait est cependant qu'à l'époque, les régions de programmes n'étaient pas encore mises en place, la limite politico-administrative à franchir n'étant alors que départementale. Pour les mutuelles, il s'agit d'une intégration plus récente mais qui s'appuie des bases plus anciennes.

C) - Les entreprises et les organismes engendrant des aires d'influences.

Quatre autres exemples sont développés ici, ils vont nous permettre de montrer que la polarisation et la métropolisation des villes (des pôles urbains) remet en cause fortement la taille et la pertinence des mailles départementales (et régionales, dans une moindre mesure). Les aires d'influences qui se dégagent, se développent souvent (eu égard à l'entreprise où à l'organisme pris en compte) très largement en dehors du département où s'inscrit le centre à partir duquel la polarisation s'amorce.

- Le Parvis d'Ibos : "Scène National Tarbes-Pyrénées".

La mission du Parvis d'Ibos est double : diffusion de spectacles et animation culturelle. Depuis 1993 (date du 20° anniversaire du Parvis), le taux de fréquentation et la qualité des spectacles sont constants, sachant que l'année 1993 a constitué une forte et bonne saison, en raison même de l'anniversaire. De plus, depuis 1996, il n'y a plus de concurrence avec le théâtre de Tarbes, le Parvis d'Ibos assurant aussi depuis cette date les représentations à Tarbes. 50 à 60 spectacles sont ainsi proposés chaque année, ce qui représente environ plus de 70 représentations par an.

"Pour une remise en cause du maillage politico-administratif français ? - Exemple de la limite
départementale et régionale entre Pau et Tarbes."- Lionel Dupuy, Mémoire de DEA, 1998.

Sur les 2000 abonnés du Parvis d'Ibos (1996-1997), 25% viennent de Tarbes (la ville- centre), 25% du bassin de population de Tarbes, 25% du reste du département des Hautes- Pyrénées, 20% des Pyrénées-Atlantiques (à l'est d'une ligne passant par Orthez-Oloron). Quant au pourcentage restant (5%), il correspond aux individus venant du sud du Gers et de l'ouest de la Haute-Garonne.

- Le Parvis de Pau.

Le Parvis de Pau étant géré par celui de Tarbes, il entre par conséquent dans l'aire d'influence de ce dernier. Entre ce dernier et celui d'Ibos, il s'agit donc plus d'une "situation de complémentarité que de concurrence".

- l'Élan Béarnais Pau-Orthez (E.B.P.O.).

Ayant déménagé d'Orthez pour s'installer à Pau le 12 janvier 1991, le club de Basket-Ball de Pau-Orthez évolue en Pro. A, nom du championnat de première division nationale. Chaque année (en 1995 ici) le club attire environ 6500 spectateurs en moyenne par match, dans l'enceinte du Palais des Sports de Pau, construit à cet effet. "La zone de chalandise du club (selon les dirigeants) recouvre les Pyrénées-Atlantiques, la moitié ouest des Hautes-Pyrénées et la moitié sud des Landes, auquel on peut ajouter un potentiel ponctuel dans les agglomérations de Bordeaux et de Toulouse". De même, "la portée de l 'E.B. P. O. pour les abonnements, va du gave d'Oloron et de l'Adour à l'ouest, à la limite est du département à l'est, Bordeaux, Toulouse et la Côte Basque ne sont que des points détachés. Dans la mesure où un match est important, l'aire d'attraction du public se développe surtout en direction de la Côte Basque, vers le sud des landes et englobe, dans une moindre mesure, Bordeaux et Toulouse".

- l'Aéroport "Pau-Pyrénées".

L'aire d'influence (ou la zone de chalandise) de l'Aéroport "Pau-Pyrénées" (anciennement Pau-Uzein) correspond, grosso-modo, à un cercle dont le rayon est constitué des espaces situés à moins d' 1 heure 30 minutes de l'aéroport (il s'agit ici du temps de trajet maximum pour accéder à l'aéroport). A l'intérieur de cercle, 75% des gens concernées sont à moins de 45 minutes de l'aéroport, les 25% restants à plus de 45 minutes et moins d' 1 heure 30 minutes.

600000 personnes par an (590000 exactement pour 1997) prennent l'avion à l'Aéroport "Pau-Pyrénées". D'années en années, nous observons une progression des effectifs, qui se décomposent ainsi :

* 76% sont des Pyrénées-Atlantiques, * 17% sont des Hautes-Pyrénées,

* 5% sont du Gers,

* 2% sont des Landes.

"Pour une remise en cause du maillage politico-administratif français ? - Exemple de la limite
départementale et régionale entre Pau et Tarbes."- Lionel Dupuy, Mémoire de DEA, 1998.

Entre l'aéroport de Pau et celui de Tarbes-Ossun-Lourdes, il s'agit plus actuellement d'un rapport de complémentarité que de concurrence. Cependant il est difficile de prévoir les rapports futurs... Le fait est que la clientèle n'est pas la même entre les deux aéroports (elle est à 80% internationale et à 20% nationale à Tarbes-Ossun-Lourdes, du fait de la proximité de Lourdes).

Ce qu'il est intéressant de remarquer aussi, c'est que l'aire d'influence de l'aéroport de PauUzein retrouve presque parfaitement le cadre des Pays de l'Adour. En effet, elle s'étend jusqu'à Tarbes (même un peu plus loin), dans les Landes, jusqu'à Dax, Mont-de-Marsan et Aire-sur-l'Adour, dans le Gers, jusqu'à Eauze. Enfin, les Pyrénées-Atlantiques appartiennent complètement à l'aire d'influence ainsi dégagée.

- l'Université de Pau et des Pays de l'Adour.

L'aire de recrutement de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (U.P.P.A.) témoigne de l'articulation aturienne de ce service public national. En effet, il apparaît clairement que l'U.P.P.A. développe son aire d'influence dans les Pays de l'Adour, ce qui justifie d'autant plus son appellation. De même, elle entretient des relations avec Tarbes, qui, bien que dépendant d'une autre académie (celle de la région Midi-Pyrénées) constitue une extension de cette dernière (antennes paloises à Tarbes).

En 1996-1997, le recrutement de l'Université est ainsi le suivant :

* 59,2% des étudiants inscrits viennent des Pyrénées-Atlantiques (8646), * 14,9% des Landes (2172),

* 10% des Hautes-Pyrénées (1475),

* 2% du Gers (292),

* 2% de la Gironde (287).

L'aire de recrutement de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour s'inscrit donc parfaitement dans le cadre territorial des Pays de l'Adour, tout comme l'aire d'influence de l'Aéroport "Pau-Pyrénées" ou encore celle de E.B.P.O. Notre but ici n'est pas de montrer une régionalisation du type "Pays de l'Adour", mais plutôt d'insister le rôle de la polarisation des pôles urbains (et de la métropolisation dans le cadre de Pau qui, a priori, concentre beaucoup plus de services polarisant que Tarbes) dans la mise en évidence du manque de pertinence des mailles départementales et régionales.

La domination de Pau sur Tarbes (le noyau urbain le plus proche) s'accentue donc encore plus avec ces trois derniers exemples : Pau polarise et métropolise donc un ensemble régional qui s'apparente très fortement aux Pays de l'Adour. Cette logique de polarisation et de métropolisation observe cependant quelques éléments de rupture, liés notamment (et encore) à la limite politico-administrative majeure.

"Pour une remise en cause du maillage politico-administratif français ? - Exemple de la limite
départementale et régionale entre Pau et Tarbes."- Lionel Dupuy, Mémoire de DEA, 1998.

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