L'optimisation de la création de valeur dans la firme bancaire : approche par les Free Cash Flow( Télécharger le fichier original )par Aubin Martial KENGNE ASSOMO Université de Douala - DESS en Gestion Financière et Bancaire 2001 |
Section II : La traduction de la méthode FCF dans la Gestion interne des banquesLe FCF est à une technique d'analyse de performance externe mais, davantage, une technique d'analyse interne des performances. Il s'agit avant tout d'une technique d'assistance destinée aux managers pour sélectionner les projets les plus créateurs de valeur, et qui mécaniquement, à condition que la méthode soit correctement utilisée sera profitable aux actionnaires. Pour qu'il y ait création de valeur, il faut maximiser le résultat économique (A), diminuer le coût du capital (B). A- Comment augmenter le résultat économique d'une banque ?Le résultat économique d'une banque est déterminé à partir du résultat net comptable, sur lequel sont effectués plusieurs retraitements. Or, le résultat net comptable est lui même déterminé en grande partie par le produit net bancaire (PNB). Ainsi l'amélioration du résultat économique d'une banque passera par un accroissement du produit net bancaire (PNB) et une diminution des charges d'exploitation faisant l'objet de développements ultérieurs81(*), cette sous-section sera consacrée uniquement à la majoration du PNB. Cette hausse du PNB se fera par une amélioration du taux de la valeur ajoutée par rapport aux fonds propres consommés, ce qui se traduira , notamment par une part croissante des commissions dans le PNB. 1. La nécessité d'améliorer le taux de valeur ajoutée.La notion de valeur ajoutée n'est pas ici à comprendre comme un solde intermédiaire de gestion. En effet, le taux de valeur ajoutée par rapport aux fonds propres consommés peut se calculer de différentes manières : - Soit par le ratio PNB/Engagements pondérés. Une telle approche prudentielle, malgré sa qualification, semble pour l'heure insuffisante pour assurer une couverture satisfaisante des risques, en particulier parce que les ratios réglementaires ne couvrent guère tous les risques ; - Soit par un ratio économique type RAROC (Risk Ajusted Return on Capital82(*)) qui pallie les insuffisances de la méthode prudentielle (non prise en compte des corrélations, analyse économique et non juridique du risque) et à tenir compte des spécificités de l'établissement (nature des risques, niveau d'aversion au risque...). C'est la raison pour laquelle le ratio économique apparaît préférable pour déterminer le taux de valeur ajoutée par rapport au fonds propres consommés, dans la mesure où les fonds propres consommés seront ici des fonds propres économiques, eux même calculés d'après une valeur en risque. Les fonds propres économiques seront donc les fonds propres que la banque doit réellement mobiliser pour être capable de couvrir des pertes exceptionnelles, en s'appuyant sur des données statistiques. Il sera souhaitable de provisionner ce risque statistique par prélèvement (et donc une correction) de la marge brute. Ainsi, l'approche RAROC permet de définir un taux de rentabilité par opération : (Marge brute- prime de risque moyen) RAROC = Fonds propres économiques Le taux de valeur ajoutée par rapport aux fonds propres consommés (dans le cas de l'application du RAROC, les fonds propres économiques) augmentera de manière plus substantielle que le surcroît de fonds propres consommés. Concrètement, un des moyens de bonifier ce taux est le recours des banques aux activités génératrices de commissions. * 81 cf. 2ème partie chap.4 section 2 paragraphe b * 82 - Termes déposés par BANKERS TRUST &CO |
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