2.
L'augmentation de la part des commissions dans l'augmentation du
résultat économique.
Parmi les opérations contribuant à la formation
du PNB, il est possible d'isoler deux grands types :
-Les opérations d'intermédiation ;
-Les opérations génératrices de
commissions.
En analysant ces deux catégories d'opérations,
il sera possible de savoir sur quelle(s) type(s) d'opérations les
banques doivent porter leurs efforts.
Concernant les opérations d'intermédiation, leur
résultat et leur contribution à la création de valeur sera
fonction de la marge entre les produits et charges d'intérêts. Or
le banquier ne semble pas pouvoir maîtriser cette marge en raison de la
vive concurrence.
Il est possible de déterminer un taux minimum pour
lequel il y aura création de valeur. En effet, pour qu'une
opération d'intermédiation soit rentable, il est
nécessaire que le rendement, net d'impôts, des actifs à
risque excède le coût des ressources empruntées au taux du
marché interbancaire et des ressources propres pour lesquelles les
actionnaires attendent une rémunération suffisante. La marge
rendement des actifs - rendement des ressources empruntées doit assurer,
aux conditions attendues par les actionnaires, la rentabilité des fonds
propres imposée par l'inégalité suivante :
r (1 - k) rf + kpf
Ce qui donne après impôt :
[r - (1 - k)rf] (1 - t) kpf
(r - rf) k. [(pf / (1 - t)) - rf]
Avec : r : rendement des actifs à
risques
rf : taux du marché interbancaire
k : ratio de solvabilité soit 5%
pf : rendement des fonds propres attendu par
les actionnaires (le coût des fonds propres)
t : taux de l'impôt sur les
sociétés
Or, si pf = 15%, t = 33% et rf = 3% (qui correspond à
peu près à l'Euribor 3 mois), on doit avoir une marge
d'intermédiation (r - rf) minimum, pour une opération de
crédit pondérée à 100% selon les règles
prudentielles, de :
r - rf = 5%*1*[(15% / 66,67 %) - 3%] = 0,97 %
Cet exemple montre que l'application d'une telle marge
à une grande banque ne sera pas praticable pour une opération de
crédit. Et encore, il n'a pas été pris en compte la
rémunération du risque et le coût de gestion.
C'est la raison pour laquelle, les banques ont tendance
à privilégier la seconde composante du produit net bancaire qui
est les commissions. Le recours aux commissions présente en outre
l'avantage d'être moins sensibles aux variations de taux.
Il conviendra donc de développer les services tels que
le conseil ou l'ingénierie financière.
La création de valeur passe également par la
diminution du coût du capital investi.
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