2. Article V : Outcome of patients with HIV1-related
cognitive impairment on highly active antiretroviral therapy
2.1. Objectifs de
l'étude
Examiner l'effet des combinaisons thérapeutiques
incluant une molécule antiprotéase ou un inhibiteur non
nucléosidique de la transcriptase inverse sur l'évolution des
troubles cognitifs modérés et sévères,
associés à l'infection par le VIH-1. Apporter des
précisions sur le type d'évolution des différents domaines
cognitifs.
2.2. Patients et
méthodes
Nous avons réalisé une étude prospective
neuropsychologique et neurologique de 91 patients infectés par le VIH-1.
Quarante huit patients (53%) ont bénéficié d'au moins deux
examens neuropsychologiques. La moyenne de suivi était de 12.3 8.3
mois. L'examen neuropsychologique permettait de mettre en évidence les
troubles sous-corticaux-frontaux caractéristiques de l'infection par le
VIH-1 et d'apprécier l'évolution des différents domaines
cognitifs impliqués (mémoire antérograde, fonctions
exécutives et ralentissement psychomoteur). La batterie
neuropsychologique est détaillée dans l'article
n°1112. Un modèle d'équations
généralisées (GEE) permettant l'analyse de données
longitudinales répétitives sur des sujets identiques a
été utilisé pour prendre en compte les durées de
traitement par combinaisons thérapeutiques (HAART).
2.3.
Résultats
Les combinaisons thérapeutiques améliorent les
troubles cognitifs. Cependant les troubles cognitifs restent associés
à un mauvais pronostic (21% de décès). Les facteurs
impliqués dans un mauvais pronostic étaient un faible taux de CD4
à l'inclusion ainsi qu'un ralentissement psychomoteur
sévère. Le ralentissement psychomoteur récupérait
plus tardivement que les troubles du rappel et continuait à
s'améliorer plus longtemps après l'introduction des traitements
de type HAART.
2.4.
Conclusions
Nos
résultats montrent clairement un effet bénéfique des
combinaisons thérapeutiques sur les troubles cognitifs. Cependant ils
soulignent aussi que les troubles cognitifs restent malheureusement
associés à un mauvais pronostic. Enfin, les différences
dans la cinétique de récupération du ralentissement
psychomoteur et des autres domaines cognitifs suggèrent que ces troubles
puissent être associés à des mécanismes
neuropathologiques différents.
V. DEVENIR DES PATIENTS
AYANT PRESENTE DES TROUBLES COGNITIFS
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