2.3.
Article 2 : Human immunodeficiency virus type 1 DNA and RNA load in brains
of demented and nondemented patients with acquired immunodeficiency
syndrome
2.3.1. Objectifs de l'étude
Les examens post-mortem des patients infectés par le
VIH-1 trouvent des lésions neuropathologiques (cellules géantes
multinucléées et pâleur myélinique) dans 70 à
90% des cas241, 242. Ces marqueurs neuropathologiques de
l'encéphalite réplicative du VIH, ne sont pourtant
observés que dans 50% des cas de démence. Le lien entre la charge
virale dans le cerveau et les troubles cognitifs est, de même, encore mal
compris.
Cette étude a pour but de chercher le lien existant
entre la démence et la charge virale dans le cerveau.
2.3.2. Patients et méthodes
Les patients étaient classés en deux
groupes : déments et non déments. Seize patients ont
été évalués sur le plan cognitif par le MMSE. Les
patients ayant un score supérieur à 24 (n=9) étaient
considérés non déments. Deux patients ont
bénéficié d'une batterie plus complète et ont
été classés, respectivement, déments
modérés et sévères. Un patient était
asymptomatique et deux autres n'ont pas eu de test psychométrique. Au
total, sur 21 patients, 9 étaient considérés comme
déments, 9 non déments et trois n'étaient pas
classés.
Les quantités d'ADN proviral et d'ARN du VIH-1 ont
été extraites à partir d'un prélèvement de
circonvolution frontale moyenne par une technique de PCR quantitative
(réalisée par une biologiste, Françoise Lazarini) chez les
21 patients, tous décédés au stade de SIDA, sans
lésion focale cérébrale. Les prélèvements
ont été fixés puis inclus en paraffine et les cellules
positives pour la protéine gp41 du VIH-1 ont été
dénombrées.
2.3.3. Résultats
Dans 18 cas sur 21 (y compris les cas asymptomatiques), de
l'ADN ou de l'ARN viral a été détecté dans la
circonvolution frontale moyenne. Les charges virales en ADN et en ARN du VIH-1
étaient statistiquement liées (p=0,0051, r=0,441). Les charges
virales en ADN (p=0,0063, r=0,424) et en ARN (p=0,042, r=0,305) étaient
liées à la densité de la protéine gp41. Il
n'existait pas, en revanche, de corrélation entre la charge virale dans
le cerveau et la présence d'une démence (mais la charge virale
était en moyenne plus élevée chez les déments).
Enfin, 4 patients déments avaient de faibles charges virales.
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