3.1.2. Paramètres biologiques et
troubles cognitifs
Des études récentes d'imagerie
cérébrale et de neuropathologie post-mortem ne retrouvent pas de
relation entre ces marqueurs morphologiques et l'intensité des troubles
cognitifs. L'atrophie cérébrale, qui prédomine dans la
substance grise sous-corticale123, 124 est retrouvée
fréquemment chez les patients avec un SIDA déclaré et ne
présentant pas de démence125. Il a été
récemment montré que si l'atrophie cérébrale peut
être associée au stade CDC, aucune donnée univoque ne
permettait de la corréler au degré de troubles cognitifs126,
127. L'IRM anatomique des patients présentant des troubles
cognitifs modérés peut être anormale. Néanmoins, il
n'y a pas de corrélation entre l'intensité des anomalies
observées en IRM et la gravité de l'atteinte
cognitive128. D'un autre coté, chez des patients
décédés du SIDA et ayant développé une
démence, les marqueurs neuropathologiques (cellules géantes
multinucléées et la palleur myélinique) ne sont
observés que dans 40 à 50 % des cas71, 129. Cette
proportion est probablement encore moindre chez les patients ayant
présenté des troubles cognitifs modérés. Des
études prospectives130 et rétrospectives131
n'ont pas retrouvé de corrélations entre la perte neuronale
corticale et les troubles cognitifs.
De plus, la relation entre l'immunodépression (taux de
lymphocytes CD4) et l'apparition des troubles cognitifs est très
discutée (voir chapitre 2, titre I).
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