3 Les principaux résultats de recherche :
typologies et facteurs de contingence des modes de contrôle
3.1 Les principales
typologies
3.1.1 La typologie d'Anthony (1965 et 1993) : les niveaux de
contrôle
RN Anthony (1993) distingue trois types de processus de
planification et contrôle :
- la planification stratégique
- le contrôle de gestion
- le contrôle des tâches
Pour lui, planification et contrôle sont présents
dans ces trois catégories, mais à des degrés
différents (la planification domine nettement dans la première
catégorie, le contrôle prend le dessus dans le contrôle des
tâches, et les deux activités sont d'importance équivalente
dans le contrôle de gestion).
Le contrôle est donc particulièrement
présent dans les processus de contrôle de gestion (contrôle
des résultats) et le contrôle des tâches (contrôle de
l'exsécution des actions). Ces deux modes de contrôle sont repris
par la plupart des typologies plus récentes.
3.1.2 Les typologies de Ouchi (1977 et 1979) : marchés,
bureaucraties et clans
La prise en compte des facteurs de contingence du
contrôle que sont la connaissance du processus de transformation et la
capacité à mesurer les résultats conduit à la
typologie des modes de contrôle schématisée par W. Ouchi
(1979) :
Il distingue ainsi le contrôle des résultats et
le contrôle des comportements, et propose un mode de contrôle
alternatif dans les cas où à la fois le processus de
transformation est méconnu et les résultats sont difficilement
mesurables : le contrôle clanique. En effet, en situation de forte
incertitude quantitative et qualitative sur le travail effectué par les
acteurs, une certaine autonomie assortie de confiance est nécessaire. Le
contrôle s'effectue alors principalement bien avant l'action,
c'est-à-dire lors du recrutement des acteurs. L'acteur recruté
satisfait un certain nombre de critères censés garantir sa
capacité et sa volonté d'agir dans le sens attendu par
l'organisation, même en l'absence de contrôle formel.
Ce troisième mode de contrôle, limité par
Ouchi à la sélection du personnel (la standardisation des
qualifications chez Mintzberg) a fait l'objet d'un élargissement dans
les travaux suivants (contrôle par la culture, ou contrôle
social).
W.G. Ouchi propose ensuite dans Markets, bureaucraties and
clans (1980) un autre mode de contrôle fondé sur les
mécanismes du marché (concurrence, ajustement par les prix,
recherche de I'intérêt individuel). Dans cette dernière
typologie, les deux premiers modes de contrôle de la typologie de 1977
(contrôle des résultats et contrôle des comportements) sont
regroupés sous la dénomination « contrôle
bureaucratique », et le troisième mode de contrôle,
toujours qualifié de « contrôle clanique »,
devient moins restrictif que dans sa première mouture de 1977, pour
désigner finalement un contrôle par lequel les objectifs et
valeurs des individus coïncident avec ceux de l'organisation.
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