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La mise en œuvre de la justice environnementale: entre une affaire d'opinion, indolence ou ineffectivité en RDC


par Nickson IWAIE IWAIE
Université de Kinshasa - Licence en Droit international Public et Relations Internationales 2020
  

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Section II. LES PERSPECTIVES DE LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT

Comme nous l'avons ci-haut rappelé, la problématique de l'environnement est moins celle d'une crise légale pour clairement parler d'une absence des légiférations, mais plutôt d'un manque du sérieux ou même d'un manque de prise des consciences par le gouvernement et sa population, chose qui débouche très logiquement à l'ineffectivité de toutes les dispositions prises en la matière. C'est alors qu'en forme de pousse-pousse, la présente section est en même temps une proposition après notre étude sur les deux précédents chapitres et aussi une matérialisation des innovations envisagées.

Il consitera simplement à démontrer, replacer et plaider pour une place qui soit de choix, pour la justice environnementale sur le plan interne comme international et sans demander aux différents gouvernements, celui congolais en particulier, de mettre en oeuvre si pas scrupuleusement mais, à la limite, de façon similaire, le model que nous allons proposer ici, en comparaison des quelques gouvernements du monde qui en ont expérimenté.

Quoi de plus que normal pour nous de proposer au regard de l'importance et de l'ampleur qu'a aujourd'hui la question de l'environnement, qu'il ait une gendarmerie environnementale en charge de suivi et contrôle de l'environnement ? D'avoir en République démocratique du Congo, et même sur le plan international, des juridictions environnementales compétentes et autonomes? Ces deux petits questionnements vont constituer les deux petits paragraphes voulus pour cette section.

§.I. Mise en place effective d'un gendarme formé et autonome

Il en serait sans doute une nouvelle expérience en République démocratique du Congo, mais pas une première au monde. Car, beaucoup de pays l'en ont comme nous l'avons dit, expérimenté, l'on peut notamment parler du Burkina-Faso, la France et bien d'autres pays qui ont des polices environnementales. Quittant le côté uniquement idéaliste, le gouvernement congolais doit mettre en place un gendarme environnemental qui sera installé dans les mêmes conditions que la Police Nationale Congolaise (PNC), c'est-à-dire par une loi organique votée et adoptée par les deux chambres du parlement et promulguée par le Président de la République, dont

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l'organisation et fonctionnement seront fixés par un décret du premier ministre délibéré en conseil des ministres, sur proposition du ministre ayant le developpement dans ces attributions.

Cette conception de chose consisterait à décharger la Police nationale congolaise qui reste dans l'aspect générale des choses, moins formée et moins informée, chose qui faciliterait sans nul doute, l'effectivité des suivis et la mise en oeuvre effective de la justice environnementale par ricochet.

En ce qui nous concerne, nous parlerons moins de la formation car déjà, il existe des établissements de formation sur l'environnement. Le souci serait peut être d'en créer plus..., autant pour la question de l'autonomie, que nous estimons qu'elle sera tout de même automatiquement reglée lorsque nous limetterons ses structures. Nous allons cependant proposer les différentes missions que poursuivra ce gendarme et ses structures ou son organisation, pour que le reste des details soit appliqué mutatis mutandis que la loi organique n°11/013/ du 11 août portant organisation et fonctionnement de la police nationale congolaise97

A. La compétences et missions du gendarme national environnemental congolais (GENC)

1. Compétences du GENC:

Autant que la Police Nationale Congolaise, le Gendarme environnemental national conglais a compétence territoriale, matérielle et personnelle. Il devra en vertu de la compétence territoriale d'abord, exercer ses fonctions et assurer ses missions sur toute l'etendue du territoire national congolais; d'un point de vue matériel ensuite, le GENC devra oeuvrer conformément aux missions qui lui seront attribuées concernant la promotion, la protection et conservation de la nature: climat, biodiversité: forêts, eaux, sols et sous-sols, etc..., et sur le plan personnel enfin, le gendarme environnemental national congolais aura compétence d'agire sur les personnes : Congolais à l'étranger ou même étranger au Congo.

2. Missions du GENC:

En considération de l'envergure de la question, nous allons proposer un nombre des missions que nous estimerons utiles à leur service. Comme la PNC, nous allons proposer quelques missions générales et exceptionnellement d'autres spéciales. Sans préjudice aux dispositions de la loi organique sur l'organisation et le fonctionnement de la Police Nationale congolaise, nous ne pouvons nous empêcher de de proposer que les missions du gendarme environnemental national congolais, auront un carèctère à la fois préventif et répressif. De toutes

97 La loi organique n°11/013/ du 11 août portant organisation et fonctionnement de la police nationale congolaise

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les missions qui peuvent être confiées au gendarme environnemental national congolais l'on peut relever:

y' Prévenir des troubles environnementaux et les infractions environnementales, constater celles-ci, d'en rassembler les preuves, d'en rechercher et d'en identifier les auteurs et de les déférer devant l'autorité judiciaire compétente. Elles s'opèrent quotidiennement sans qu'il soit besoin d'une réquisition de la part de l'autorité.

y' Mener des renseignements généraux relatifs à l'environnement; y' Lutter contre la criminalité environnementale;

y' Sauvegarder l'hygiène et veillez à la salubrité publique et ou pour des cas exceptionnels: y' Le gendarme environnemental peut, le cas échéant être appelé à participer aux missions

internationales, par exemple: des coopérations et conférences internationales sur le

climat et l'environnement.

B. Le mode de recrutement et Les différentes structures du gendarme environnemental national congolais

1. Le mode de recrutement

Sans force dans le détail, nous pouvons nous assouvir en disant que la toute différence entre la PNC et le GENC sur la question environnementale, est dans cette perception de chose. L'importance prépondérante du GENC vaut à ce titre par ce qu'il s'avère non seulement spécial mais plus technique ou professionnel.

En ce sens qu'en parlant d'une part de la spécialité, il est sans effort de remarquer que la PNC s'occupe au même moment de toute les questions, alors que le GENC se limite sur des questions essentiellement environnementales. D'autre part en ce qui concerne la technicité ou le professionnel voyant directement leur mode recrutement, dans nos propositions, les agents du GENC seront uniquement ceux ayant des diplômes en environnement ou ayant subis des formations attestées en la matière.

2. Les différentes structures du GENC

Comme la Police Nationale congolaise nous allons proposer quelques organes

similaires mais en réduisant le nombre au besoin de la question. C'est ainsi que nous pouvons

citer :

+ Conseil supérieur du gendarme environnemental;

+ Commissariat général ;

+ Inspection générale ;

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? Commissariats provinciaux et les

? Unités territoriales et locales.

A la seule différence sur la composition du Conseil supérieur, celui du gendarme comprend le ministre du developpement en lieu et place du ministre de l'intérieur. Pour le reste de composition, il s'applique mutatis mutandis aux dispositions 25 à 55 de loi du 11 août susmentionnée.98

§.2: Erection des juridictions spécialisées et autonomes

Pour assurer effectivement des suivis et la mise en oeuvre de toutes les dispositions conventionnelles et légales sur l'environnement, il s'avère impérieux d'ériger une juridiction environnementale distincte et indépendante des juridictions de l'ordre administratif ou même celles de l'ordre judiciaire.

Celà peut éloquement se justifier par ne serait-ce que l'abondance des compétences et matières soumises aux juridictions de l'ordre judiciaire par exemple, et si lui ajouter une section environnementale, ferait ou fait une matière de trop, ce qui, sans doute déboucherait ou nourrit une relativité mieux une légerté dans la manière de trancher les différends environnementaux.

Il en serait ou il en est autant si l'on attache cette section aux juridictions de l'ordre administratif, dont le caractère est essentiellement réconciliateur et négociateur, alors que la justice environnementale se veut regardante et rigoureusement sanctionnatrice. C'est donc à ce juste motif que nous pensons que l'installation d'une juridiction spécialisée, autonome et indépendante, vaut son pesant d'or.

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