A. Ignorance des textes
« Nul n'est censé ignorer la loi. Toute personne
est tenue de respecter la Constitution et de se conformer aux lois de la
République.»95 La coiutume ou praxis démontre que
ce principe constitutionnel est relativement discutable. Pour n'en pretexter
ignorance, il faut en être informé et la procédure
simpliste et apparement insufisante prévue par la Constitution, c'est la
«promulgation». Pourtant, l'article 140 de la même Constitution
dispose: «Le Président de la République promulgue la loi
dans les quinze jours de sa transmission après l'expiration des
délais prévus par les articles 136 et 137 de la Constitution. A
défaut de promulgation de la loi par le Président de la
République dans les délais constitutionnels, la promulgation est
de droit».96 La pratique congolaise surtout villageoise,
autant elle est étonante, autant elle est paradoxalement
drôlissime. Alors que les textes disposent: le sol et le sous-sol
appartiennent à l'Etat, pou eux, le sol et le sous-sol appartiennent
à leurs ancêtres.
En effet, l'on sait visiblement remarquer que la population
congolaise est plus attirée par la culture et loisir par exemple, que
par des informations sur l'actualité ou à la limite, par la
lecture des textes légaux et reglementaires de la République. Si
l'on pourait prétendre une quelconque connaissance des textes juridiques
par la majorité de la population surtout celle habitant
l'intérieur du pays où il n'y a parfois pas un seul poste
téléviseur, une radio pour s'informer, l'on parlera à la
rigueur, du Code pénal, pour la bonne et simple raison que, celui-ci
95 Article 62 de la Constitution du 18 fevrier,
Op.cit.
96 Article 140, Idem.
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incarne les règles de morale que tout humain peut
connaitre intuitivement, en parlant par exemple: de l'interdiction du vol, de
meurtre etc...
Cette population en obscurité totale des lois et textes
reglementaires, abuse sans relache de l'environnement, ses activités de
tous les jours sont de nature à: déforester, polluer l'air, la
polluer les eaux, dégrader la terre etc..., qu'elle a à la
longeur du temps, légitimées et dans ce confort, elle se voit de
moins en moins inquiétée.
B. Manque de choix et d'orientation
L'absence d'un autre moyen à emprunter, est aussi la
situation, l'on dira même, le vrai problème qui pousse au bord la
population en générale et les villageois en particulier. Comme
nous venions ici-haut de le dire, n'a d'autres moyens de vivre que la
ceuillette, la chasse, la pêche et très généralement
par l'agriculture. Le choix d'opprimer toutes ces voies ou moyens à la
population, l'exposerait sans nul doute, à une géhenne de famine,
ce qui attentera logiquement sans moindre compromis à leurs
intégrités physiques, leurs vies.
Cependant, dans leur faire, l'on déplore des abus
inestimables. Dans le cadre de la pêche par exemple, la population en
lieu et place de pêcher avec les moyens limitatifs et
modérés, tout le réflexe c'est pouvoir utiliser les
produits aussi toxiques que dangereusement suicidaires, qui, au-delà du
fait qu'ils polluent l'eau, exterminent copieusement, sans distinction et
reseve, toute espèce aquatique, célà sans penser à
leur future vie et au grand dedain de celle des générations
futures; Pour ce qui est de la chasse ensuite, la population étant en
ignorance des textes, ne sait non plus distinguer les espèces rares et
protégés, de celles ordinaires ou courantes.
Dans ce cas aussi, elle se permet d'utiliser des moyens non
acceptés même à la guerre. Elle fait des chasses nocturnes
avec par exemple des lampes en torche et s'en prend en n'importe quel animal et
sans moindre référence et les déciment. La population
polluent enfin l'environnement à ciel ouvert, par la
déforestation. Comme nous l'avons énoncé, les villageois
considèrent toujours que les forêts sont des héritages leur
laissées par leurs ancêtres. Ils abattent, dégradent et
incinèrent les arbres pour en faire des champs, pour extraire les miels,
pour cueillir les chenilles et pour diverses autres raisons...
Une population fégnasse et fiante à la
providence étatique... Les reproches tendent
diversifiés pour la population habitant les milieux
urbains. A Kinshasa par exemple, la population est très incosciente et
insouciante de sa situation même sanitaire. L'on peut se suffir à
simplement observer le nombre des détritus en même la ville, pour
se scerner la disproportion, le décalage entre le vouloir et le pouvoir
entre ce qui est et ce qui devrait être. La population jette
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par ici, par là, les bouteilles en plastiques et les
sachets, aujourd'hui, des caniveaux envaillis et tous les rousseaux coulant sur
la ville ne sont maniablement ou humainement pratiquables. Des constructions
anarchiques ne permettant généralement pas à l'air de
circuler normalement etc...
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