III.3.2.2. L'ikigaï, découverte de sa «
raison d'être professionnelle »
L'ikigaï, qui signifie en japonais la « joie de
vivre » et « la raison d'être » est aujourd'hui un outil
de plus en plus utilisé par les coachs pour les personnes en plein
questionnement sur leur avenir professionnel. L'ikigaï s'inscrit dans
l'idéologie selon laquelle le travail peut être source de «
vrai levier d'épanouissement personnel » mais également de
« changement du monde » (M. Dardaillon, 2018). L'ikigaï,
au-delà de l'outil est également une vraie philosophie de vie
permettant une meilleure connaissance et acceptation de soi-même,
d'offrir un sens à sa vie (Ken Mogi, 2017) et d'avoir un « impact
positif au monde » (M. Dardaillon, 2018).
Ainsi, pour trouver son ikigaï qui se situe au centre de
ces 4 dimensions, le coaché doit identifier ce qu'il aime, ce pour quoi
il est doué, ce pourquoi il pourrait être payé et enfin ce
dont le monde a besoin, comme illustré dans l'Annexe 7.
III.3.3. Interprétations/Conclusions
La revue littéraire et l'approche empirique
étant en congruence, un certain nombre de conclusions et
préconisations peuvent ainsi être tirées de cette
étude à la fois pour le coach et le coaché, bien qu'il
reste entendu que le cheminement vers Soi demeure un processus fortement
personnel.
III.3.3.1. Pour le coach
Ainsi, en ce qui concerne le coach, choisir de devenir coach
est le premier acte posé pour poursuivre son cheminement vers Soi,
répondant à un appel et conduisant le coach à exercer un
métier davantage en accord avec lui-même et ses valeurs. La
formation de coaching, conduit à une forte introspection et un processus
réflexif continu permettant au coach de mieux se
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connaître et s'accepter. Les outils auxquels le coach
choisit ensuite de se former, la façon dont il se les approprie,
participent également à son propre cheminement personnel et au
façonnage de sa nouvelle identité.
La relation entre le coach et le coaché amène,
au travers de son effet miroir et de son phénomène de
résonnance, le coach à travailler sur son Ombre, notamment au
travers de la supervision ou de la co-vision ; le coach devant être en
attention permanente sur des sujets tels que l'exercice du pouvoir sur le
coaché et les processus de transfert. Le co-développement, au
travers des groupes d'échanges entre pairs, peut également
être un moyen pour le coach d'affiner sa pratique professionnelle et
continuer à avancer sur son chemin personnel. Il est fondamental pour le
coach de savoir prendre soin de lui, ne pas s'oublier au profit de ses
coachés, de prendre le temps de se regénérer, de se donner
des « chaudoudoux » (Marc en citant C. Steiner) pour être dans
une qualité de présence et de relation à lui-même et
à l'autre. Lorsqu'il exerce en entreprise ou institution, le cadre doit
être parfaitement posé et une certaine vigilance reste
nécessaire afin ne pas être instrumentalisé.
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