III.2.1.5. Hypothèse C5 : Obstacles
rencontrés sur le chemin
Les coachs ont rencontré certains obstacles internes et
externes dans le processus du cheminement vers Soi au travers du coaching.
Ainsi, Astrid a aujourd'hui encore un blocage sur «
le côté commercial pour vendre » son accompagnement.
Elle a également travaillé sur son « syndrome de
l'imposteur » en fin de formation de coaching. Paul mentionne un
point fondamental qui est de « se départir de tout projet pour
l'autre » ce qui nécessite une « vigilance
continuelle ». Le coach n'étant pas un surhomme, il peut y
avoir aussi des « des moments de fatigue, de rappels à des
questions de l'organisation, de la logistique, des doutes sur l'efficience
» (Marc). Lorsque l'on a le souci de l'autre, on peut se rendre
compte à un moment que l'on s'« oublie dans l'histoire
» (Hélène), celle-ci a ainsi décidé de
débuter un coaching pour elle afin de travailler dessus. Quand on est
passionné, on peut avoir « une tendance à s''investir
dans beaucoup de choses » conduisant à une vigilance sur ce
sujet. (Didier). Pour Julie, il peut être question d'ennui «
Quand la personne n'a pas envie d'y aller, quand elle ne veut pas se laisser
déstabiliser, là je me dis, on va s'ennuyer. ».
Concernant certains obstacles venant de l'extérieur,
Claire a mentionné les proches, le cheminement vers Soi pouvant
« très vite amener à des grands fossés, (...)
mais, pas toujours ». Le contexte professionnel peut également
avoir des impacts, notamment lorsque l'on s'aperçoit que le «
le milieu professionnel ne reconnait pas la posture de coach, cela peut
être délicat. » (Claire), que « les contraintes
opérationnelles font que l'on a de moins en moins de temps »
(Hélène). Le fait de faire du coaching en tant que
manager-coach ne « permet pas de faire un coaching complet
», le coaché ayant des difficultés à se livrer
en ce qui concerne des éléments « davantage de l'ordre
de la sphère privée » avec sa manager.
(Hélène).
Dans le cadre des relations tripartite en entreprise, il est
important que le « cadre soit rigoureusement posé et
défini », car on peut se retrouver « en
difficulté », « mis en position de fusible
» (Paul). « Il faut parfois un grand écart conceptuel
et intime » dans ce contexte mais l'important est de se concentrer
« dans l'humain et dans l'instant du processus en recentrant sur
l'objectif et en recentrant sur le processus » (Marc). Julie, quant
à elle, « garde l'institution dans le paysage », se
centre toujours sur le coaché, « même si c'est un peu
« casse-gueule » ».
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