III.2.1.2. Hypothèse : Impact de la formation
La formation a contribué, au-delà de
l'acquisition d'outils et d'une nouvelle posture professionnelle, au
cheminement vers Soi des coachs, leur permettant de confirmer que l'on est
« sur la bonne voie » (Astrid), de mettre en «
relation le présent, le passé et le futur et de lui donner un
sens » (Claire), de « se connaître et accepter qui je
suis » (Claire), d'« offrir de la réflexivité
», « une prise de recul » (Hélène et Didier).
Cela a « ouvert des voies supplémentaires très
puissantes » et certaines formations tels que l'Analyse
Transactionnelle et la Process Com ont pu « un peu bousculé
intérieurement » (Didier). Pour Julie, la formation a permis
d'amener enfin de la « reconnaissance », lui a «
redonné de la dignité » et a été
« une vraie libération » lui faisant comprendre
qu'elle a « le droit de faire les choses autrement ».
Marc considère également qu'« il y a
des formations complémentaires qui font ton propre toi » et
qu'il est nécessaire d'« avoir des moments de rien ».
Ainsi, ce temps de formation doit être complété «
de temps d'intégration des outils acquis, d'expérimentation
pour être dans un
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processus d'intégration personnelle, de
créativité personnelle » afin de définir sa
propre posture de coach.
III.2.1.3. Hypothèse C3 : Rôle joué par
la relation coach/coaché
Il s'agit pour Paul d'une « relation de
résonnance », c'est-à-dire « un mode de
présence à soi et à l'autre ». Il est question
« d'authenticité » (Paul, Didier et Marc), de «
confiance » (Didier, Claire et Julie) où le coach est un
peu comme « le serviteur avec la torche » (Astrid). C'est
une relation « normalement dépouillée de parasites et
d'artéfacts, en humilité et en simplicité»
(Marc), qui est aussi pour Didier, basée sur « la
confidentialité » et à laquelle il est
nécessaire d'y « mettre un cadre » en première
séance « pour que le coaching puisse bien fonctionner »
pouvant nécessiter au besoin « une piqûre de rappel
».
Cette relation interpersonnelle entre coach et coaché
est « un exercice très intéressant »,
apportant du « gain » (Paul), où il y a un «
effet miroir » (Astrid), un « phénomène de
résonnance avec le coaché » (Claire) amenant aux coachs
des « situations qui font écho » (Claire) en termes
de ressentis et d'émotions. Il est alors nécessaire selon Julie
« d'interroger ses émotions » qui peuvent «
déstabiliser », d'en « prendre note »
pour reprendre ensuite le fil de l'échange avec le coaché. Il est
également question de « travail par la sensorialité, les
ressentis corporels » (Paul). Didier mentionne aussi l'importance
d'être « toujours quelque part en alerte sur des sujets tels que
le transfert et le triangle de Karpman ».
Cette relation amène aussi de la « synergie,
de la co-construction, du co-développement » (Paul) où
il est intéressant de se questionner « en quoi le cheminement
que je propose au coaché me permet de cheminer en même temps pour
moi-même » (Claire). Astrid, quant à elle, voit, au
travers du cheminement de son client, son « propre cheminement
», c'est-à-dire « toutes les étapes
» qu'elle a « déjà franchies ». Ce
« processus presque alchimique » de « grandissement
» de Soi opère chez le coaché mais également sur
« l'entité systémique coach-coaché avec le bon
contact, le contact juste à la bonne distance (...) amenant une
ouverture simple de soi (...) afin de sentir la vie » (Marc).
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