9.2.
HYPOTHÈSE DE RECHERCHE HR2
9.2.1. Rappel sur
HR2
La variable manipulée dans cette hypothèse est
l'intimidation. Elle renvoie au fait de poser des actes de nature à
faire peur aux commerçants de trottoirs. Il a été question
à travers cette variable d'évaluer l'intensité
perçue de l'intimidation par ces derniers. Cela s'est fait à
partir de trois questions à réponses dichotomiques posées
aux enquêtés à savoir :
Q16 :Est-ce que les patrouilles musclées des agents
régulateurs de l'ordre urbain (« Awara ») passent
souvent dans ce secteur ?
Q17 :Vous arrive-t-il de recevoir des avertissements à
libérer l'endroit où vous vendez ?
Q18 :Arrive-t-il que les agents en charge de l'ordre urbain
(« Awara ») vous profèrent des menaces ?
Les enquêtés ont ensuite été
répartis suivant une échelle de mesure en fonction des scores
obtenus à la suite des réponses à ces différentes
questions. Un score de 3/3 correspondant à la perception d'une
« forte intensité » d'intimidation, un score de 2/3
correspondant à la perception d'une « intensité
moyenne » d'intimidation et un score de 1/3 ou 0/3 correspondants
à la perception d'une « faible intensité »
d'intimidation.
L'analyse descriptive des résultats (Cf. figure 19)
révèle que 30% des sujets perçoivent que l'intimidation
est de forte intensité, 52% perçoivent qu'elle est
d'intensité moyenne et 16% perçoivent qu'elle est de faible
intensité. Il ressort que la majorité des sujets
enquêtés, soit 68% ne se sentent pas vraiment intimider par les
agents régulateurs.
Cette variable a ensuite été croisée avec
l'item 23 qui mesure la résistance au changement par la question
suivante : « Comment apprécier vous votre intention
à continuer à vendre à cet
endroit ? ». Question dont les modalités ont
été les suivantes : « Très
forte », « Forte »,
« Faible » et « Très faible ».
Ces modalités correspondent au niveau de résistance au changement
des répondants.
Ce croisement a révélé qu'il n'existe pas
de corrélation entre l'intimidation et la résistance au
changement. Toute chose qui est d'ailleurs visible sur la figure 22.On note en
effet que le nombre de personne qui résistent fortement ou faiblement
est pareil quel que soit l'intensité perçue de l'intimidation.
9.2.2.
Interprétation des résultats de HR2
Le résultat ci-haut peut se justifier par le fait que
les commerçants ont une sensibilité relativement faible
vis-à-vis des manoeuvres d'intimidation des autorités publiques.
Cela se justifie d'ailleurs par le fait que 68% d'entre eux estiment que,
l'intensité de l'intimidation est moyenne ou faible (Cf. figure 19). Par
conséquent, les manoeuvres d'intimidation n'exercent aucune influence
sur la résistance. Ils ne la font ni augmenter ni diminuer. Au regard
des résultats, l'intimidation constituerait un non
évènement aux yeux des commerçants de trottoirs.
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