Style autoritaire en education extrascolaire et resistance au changement: cas des commerçants de trottoirs du marché Melenpar Cyrille Armel SAPE KOUAHOU Université de Yaoundé 1 - Master 2017 |
4.8. DÉFINITION DES CONCEPTS4.8.1. Style autoritaireC'est un concept élaboré par le Psychologue américain Rensis Likert. S'intéressant aux techniques de management, il formaliseen 1967 quatre styles de management à savoir: le style autoritaire, style paternaliste, style consultatif et le style participatif. Le style autoritaire estcaractérisé par la crainte, les menaces et les sanctions, une communication descendante, une distance entre le dirigeant et les subordonnés, l'absence d'esprit d'équipe et une centralisation des décisions au niveau du dirigeant. Selon Blake et Mouton, le style autoritaire participe de la politique du « marche ou crève ». L'hypothèse de base est qu'il existe une contradiction entre les exigences de la production et les besoins des individus, et les premières sont prioritaires. C'est un style de management basé sur la peur et la soumission. Les décisions viennent d'en haut, sans consultation de la base. La communication est réduite à son strict minimum et est toujours descendante. La menace de sanctions est très présente. Le style autoritaire est un style managérial de type taylorienne, où le groupe ne peut participer au processus de prise de décision. Le dirigeant prend les décisions et les annonce ensuite aux subordonnés. Il ne laisse aucune initiative à ses subordonnés. C'est un style de management basé sur l'intimidation, la soumission, voire la violence. Le leader utilise des méthodes comme des menaces, la coercition, et d'autres méthodes basées sur la crainte afin de faire respecter la conformité. Il s'agit toujours d'une approche « top-down » où les opinions et les sentiments des autres sont considérés comme étant sans valeur. 4.8.2. Education extrascolaireD'après Le Brun (1969), l'éducation extrascolaire est « toute forme d'éducation donnée en dehors d'une scolarité normale et suivant des programmes et des méthodes qui le plus souvent diffèrent de ceux de l'enseignement élémentaire dispensé aux enfants ». L'éducation extrascolaire englobe donc toutes les activités éducatives qui ne relèvent pas de l'éducation dispensée par l'appareil scolaire. On a à titre d'exemple les formations professionnelles extérieures ou intérieures aux « entreprises», les programmes éducatifs diffusés par les médias, les campagnes d'alphabétisation, les systèmes d'éducation ouverte, etc. Mais aussi les formes parallèles de formation qui proposent une deuxième voie d'accès à l'éducation scolaire telles que les cours du soir ou par correspondance(Furter, 1984). Cette éducation renforce, complète ou enrichit les tâches d'enseignement et d'éducation dont l'école a la charge. Elle s'adresse non seulement à des enfants et des adolescents, mais aussi à des adultes qui étudient tout en exerçant leurs activités professionnelles. Pour être plus pratique et plus opératoire, l'éducation extrascolaire s'adapte rapidement à des besoins spécifiques et urgents. Elle se veut aussi être un outil de renforcement des capacités individuelles et collectives dans une démarche active et participation (Pinson, 2003). Elle est, en ce qui concerne les adultes, la facilitation de leur auto-éducation par le remodelage de leurs expériences personnelles et se fait par conséquent dans une démarche d'interaction, de catalysation et de facilitation (Annie Cardinet, 1995; Knowles, 1990). Du point de vue de l'UNESCO à propos de l'éducation extrascolaire, On ne peut s'empêcher de constater que ni l'école, ni l'université, dans les conditions actuelles, ne peuvent préparer totalement les jeunes à affronter un monde si divers, si riche et si complexe. Il est de fait que l'éducation extrascolaire joue un rôle, dans le présent, qui, pour être complémentaire, n'en est pas moins considérable. (...) Il faut bien reconnaître que cette éducation extrascolaire est appelée à jouer des rôles divers et revêt, par conséquent, des formes différentes selon les pays ou les milieux. Dans une mesure, elle doit accomplir certaines des tâches de l'école, lorsque cette dernière n'existe pas ou lorsque la durée de la scolarité est par trop réduite. En même temps, elle prend la place d'une éducation postscolaire. Elle est enfin périscolaire pour les jeunes qui poursuivent leurs études, même au niveau universitaire.(UNESCO, 1964). Au regard de ce qui précède, l'éducation des commerçants au respect des trottoirs participe d'une éducation extrascolaire aux civilités urbaines. Elle vise à apprendre aux commerçants comment vivre en ville par l'acquisition des notions du bien commun. |
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