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Pratiques artistiques et télévision au Cameroun a l'ère du numérique


par ERNEST NDJOCK SOUME
Université de Yaoundé I - MASTER EN ARTS DU SPECTACLE, CINEMATOGRAPHIE ET TELEVISION 2021
  

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Le présent travail qui s'achève avait pour intitulé « Pratiques artistiques et télévision au Cameroun à l'ère du numérique ». Avant de tirer quelques conclusions, il est important que nous procédions à certains rappels avant de présenter les résultats auxquels nous avons abouti.

Le développement de nombreux talents au sein de notre département des arts et archéologie, dans d'autres institutions privées et même des praticiens non scolarisés d'une part, et la massification des chaînes de télévision favorisée par le digital d'autre part, nous a conduit à nous interroger sur le manque de visibilité des pratiques artistiques dont nous avons pris le soin de catégoriser ainsi qu'il suit : Arts plastiques (Sculpture, peinture, dessin, poterie, modelage, collage) ; Arts vivants (Théâtre, slam-up, stand-up, performance, comédie, conte, danses patrimoniales, théâtre de rue etc.) et Arts visuels (Photographie).

Ces interrogations sont parties du problème selon lequel les pratiques artistiques ne sont pas assez explorées par les chaînes de télévision camerounaise. Qu'est-ce qui explique l'insuffisance des émissions sur les pratiques artistiques et que faut-il faire pour accorder plus d'importance à celles-ci au même titre que les émissions de musiques, de sports, de politiques etc.? À cette question centrale sont venues s'ajouter les questions secondaires à savoir : Quelles politiques et pour quels résultats en matière d'élaboration des grilles de programme dans les chaînes de télévision Camerounaise ? Dans quelle mesure les pratiques artistiques peuvent-elles constituer une source de créativité d'émissions artistique pour la promotion des artistes et leurs oeuvres ? Quels avantages économiques peut-on tirer à travers la mise sur pied des émissions spécialisées sur les pratiques artistiques ?

Pour apporter des réponses à ces questions, nous sommes partis de l'hypothèse générale selon laquelle Les pratiques artistiques ne seraient pas assez présentes dans nos chaînes de télévision à cause d'un manque de motivation, de l'ignorance des potentialités économiques et du regard dédains sur la perception des arts plastiques et arts vivants de la scène. Et pourtant la télévision de par son extension (Facebook et YouTube) est le meilleur moyen par lequel il faut passer pour promouvoir les chefs-d'oeuvres artistiques ainsi que leur créateur. À cette hypothèse générale s'ajoutent deux hypothèses secondaires soutenant la principale.

Premièrement, Le taux annuel de production des programmes sur les pratiques artistiques dans les chaînes de télévision serait faible parce que lesdites chaînes ne produisent pas suffisamment de contenus destinés à la diffusion. Elles attendent plutôt souvent les P.A.D

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(Prêt À Diffuser) produits par les producteurs indépendants. Toutefois, ces producteurs le font plus souvent pour faire la promotion de leur structure ou produits. C'est le cas de « Castel Live Comedy », « Mor 2 lap ». Ces programmes connaissent une diffusion sporadique parce que les chaînes de télévision sont des partenaires financiers ou du fait d'avoir perçu de l'argent pour diffuser, ou tout simplement il s'agit d'aide à la promotion.

Deuxièmement, Les pratiques artistiques sont des sources inépuisables de création d'émissions de tout genre qui participeraient à l'édification du public et à l'amélioration de la qualité des produits artistiques à l'issue des différentes critiques.

Troisièmement, Les pratiques artistiques seraient une source de développement économique dans la mesure où la mise sur pied des chaînes thématiques engendrerait la création des emplois pour les techniciens de l'audiovisuel et les promoteurs. L'artiste pourrait ainsi vivre de son art du fait qu'il évoluera désormais dans un environnement propice.

Durant nos cinq années d'études, de tous les rendez-vous artistiques et culturelles offerts par les étudiants à savoir : expositions, représentations théâtrales, projections de films écoles, il a été difficile de voir la présence des chaînes de télévision qui viennent faire des reportages ou grands reportages qui passeront aux éditions du 20 heures, encore moins des documentaires. Ce constat très amer nous a conduit à fixer notre principal objectif qui visait de manière générale à aider les politiques Camerounaises à lutter contre la perte en grande vitesse des valeurs culturelles propres au profit de celles occidentales en proposant des mesures adéquates permettant d'avoir plus d'émissions TV spécialisées sur les pratiques artistiques et pourquoi pas l'orientation de quelques textes définissant le taux de pourcentage des émissions à caractère artistiques et culturelles, et de présenter les bienfaits d'avoir ces émissions.

L'intention ici étant de formuler des recommandations pour une meilleure visibilité des arts grâce à la participation des chaînes de télévision en termes de production ou de coproduction des émissions. Le premier objectif visait à comprendre le mécanisme de fonctionnement des chaînes de télévision et évaluer le taux de production des programmes annuels sur les pratiques artistiques afin d'en faire une comparaison de la productivité entre la chaîne publique (CRTV), celle privée (Canal 2 International) et dans les tierces chaînes.

Le deuxième objectif visait à présenter les bienfaits d'une représentativité de nos arts et cultures sur nos petits écrans afin de réduire les limites de la projection des pratiques artistiques dans les TV à travers des émissions spécialisées. Le Cameroun se retrouve envahit par des images extérieures et réduit au titre de consommateur des autres cultures parce qu'il n'y a pas de véritables productions d'émissions spécialisées.

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Quant au troisième objectif, il était question de démontrer que les pratiques artistiques sont une source, un potentiel de développement économique et culturel dans la mesure où, leur exploitation rationnelle conduit à la mise sur pied des émissions spécialisées sur toutes les formes d'arts, par ricochet la création des chaînes de télévision thématiques avec des contenus meublés tels que les Journaux, magazines, téléréalités, divertissements, concours des meilleures oeuvres d'art etc. Tout en valorisant l'oeuvre et l'artiste, cette initiative va également favoriser la création des emplois dans le domaine de l'audiovisuel. Dès lors, les pratiques artistiques au fil du temps vont conquérir un grand public ; l'art ne sera plus banalisé tant dans la conception (par les praticiens) que dans la réception (Auprès du public).

Pour vérifier les hypothèses formulées et atteindre les objectifs ci-dessus, nous avons défini un cadre théorique composé de deux théories. Nous nous sommes servis du fonctionnalisme de l'école américaine développée par Talcott PARSON. Étant donné que nous parlions du système de fonctionnement de chaque chaîne de télévision, lequel pousse à produire un certain type de résultat, cette théorie nous a permis de faire une analyse des chaînes du corpus en fonction des sous-systèmes de leurs mécanismes de production. Le fonctionnalisme reposant sur quatre paradigmes à savoir l'intégration, l'adaptation, la poursuite des buts et le maintien. Chaque télévision fonctionne selon une idéologie et un modèle économique précis. Canal 2 par exemple depuis sa création a bâti son empire sur le divertissement d'ordre général, ce qui favorise l'entrée en matière des sponsors officiels. La chaîne peut ainsi vivre de rien que de la publicité. À contrario avec une chaîne comme Équinoxe qui a bâti son modèle économique et idéologique sur la politique. La CRTV mère et ses extensions suivent plutôt une ligne éditoriale particulière, la satisfaction de manière générale de tous les camerounais sans toutefois entrer dans les détails pour toutes les catégories d'émissions. Du fait de l'ancrage culturel de notre étude, nous avons adjoint la sociologie culturelle. Analyser sociologiquement la société c'est se servir des concepts sociologiques pour comprendre la société, ses phénomènes et ses problèmes. Suivant cette perspective socioculturelle, produire des émissions à caractères spéciaux contribue non seulement à la préservation des acquis en termes de savoir-faire artistique, mais aussi à la promotion de l'art, de la culture, des artistes, à une orientation culturelle et à l'enseignement des arts. Ceci est d'autant plus nécessaire à cause de l'entrée au programme des arts comme matière d'enseignement dans le 2nd cycle de l'Enseignement Secondaire.

Pour recueillir les informations, nous nous sommes servis de la méthode sur la recherche documentaire, laquelle nous a permis de mener des entretiens semi-directifs, directifs avec les

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promoteurs de télévision et les directeurs des programmes. Durant six (06) mois, nous avons observé les nouvelles chaînes entrant dans notre étude. Pour les anciennes chaînes, nous les observons depuis cinq ans puisque nous exerçons comme réalisateur TV et donc, nous les observions dans le cadre de notre travail professionnel. C'est grâce à ces observations que nous avons pu arriver à des résultats concrets. Ayant travaillé méthodiquement sur le plan de la corrélation, les résultats seront présentés de manière diachronique, c'est-à-dire suivant les hypothèses de recherche, lesquelles s'ajustent avec les chapitres. Ainsi, il sera plus aisé d'y voir si celles-ci sont confirmées ou infirmées.

Au regard des résultats obtenues après analyse des grilles des programmes dans le premier chapitre de ce travail, les pratiques artistiques ne sont pas assez présentes dans les chaînes de télévision. Sur quatorze (14) chaînes TV observées, lesquelles ont d'aucunes une renommée nationale et d'autres internationales, seulement cinq (05) chaînes réussissent à faire la différence. Toutefois, il faut souligner que dans ces cinq chaînes de télévision, chacune a sa préférence en termes de types d'art à promouvoir. On constate par exemple que Canal 2 promeut beaucoup l'humour et le cinéma. De ce fait, elle compte même trois émissions à caractères spéciaux que sont « Comédie presse », « Découverte » et « ciné on set ». Depuis sa création, la chaîne a bâti son empire sur trois genres artistiques à savoir : la musique, le cinéma et l'humour. C'est aussi sa technique dans le système commercial et de conservation des téléspectateurs. Le taux d'abonné à la chaîne est une donnée qui attirerait les annonceurs. Plusieurs annonceurs vont vers Canal 2 à cause de son audience lié à certaines émissions comme : « l'Arène », « Jambo », « Nous chez vous », « C'comment », etc... parce que la chaîne possède des téléspectateurs qui regardent certains programmes à certaines heures précises. Par contre, CRTV Sports and Entertainment ne diffuse que des programmes sur la musique, le cinéma et quelquefois sur l'humour, mais pas d'émissions spécifiques. CRTV premium offre des programmes sporadiques sur l'humour, le théâtre, les contes, et parfois quelques Magazine avec certaines personnalités du 7ème art.

La cause première de cette insuffisance est l'ignorance de toutes les formes artistiques

du fait de la non-vulgarisation par les chaînes elles-mêmes. Les gens ne sont pas habitués à la pratique par exemple du body painting, du modelage, de la sculpture, des diverses formes de performance, la poterie etc. Du coup, la deuxième cause est le désintéressement conscient et ou inconscient. Les lignes éditoriales sont plus érigées vers les programmes de divertissement de masse afin de capitaliser avec les annonceurs. En d'autres termes, les chaînes préfèrent promouvoir ce qui assure leur stabilité : c'est le paradigme économique de

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PARSONS. Les programmes sur le divertissement sont par ricochet le meilleur moyen d'avoir de l'audience qui est majoritairement constituée de la classe D131 ; ladite audience sera ensuite vendue aux annonceurs qui souhaitent faire la promotion de leur produit.

On peut à cet effet valider l'hypothèse générale de cette recherche.

Pour ce qui est de l'hypothèse première, les producteurs indépendants produisent effectivement des émissions sur certains types d'art en vue de faire la promotion de leur marque. Les programmes comme « Castel live comedy » sponsorisé par les brasseries du Cameroun pour la marque de bière « Castel » et « more 2 lap » pour la promotion de la firme téléphonique ORANGE Cameroun. La chaîne Canal 2 avait signé des contrats subséquents pour la coproduction et la diffusion en direct de ces deux programmes. Par ailleurs certaines chaînes TV ne produisent pas ou assez parce qu'elles estiment ne pas « pouvoir tout faire », c'est le cas de CRTV Premium.

Partant de la sociologie culturelle qui exige l'adéquation des produits culturels avec les besoins de la société, dans le deuxième chapitre, nous avons pu créer vingt et huit (28) synopsis d'émissions sur les trois (03) catégories d'arts entrant dans notre champ de recherche. Nous avons obtenu onze (11) synopsis d'émissions sur les Arts plastiques, 13 émissions sur les Arts vivants et trois (03) émissions sur les arts visuels et une (01) émission d'information. Ceci est une preuve que les pratiques artistiques sont une source inépuisable pour la création des émissions spécifiques tout comme nous avons aussi des émissions de sport et politique. La présence de ces émissions à la télévision serait bénéfique à plus d'un titre. Sur le plan pédagogique, on apprend en écoutant et en regardant, ce qui conduit à la pratique. Sur le plan didactique, l'enseignement des arts étant déjà inscrit dans le système éducatif secondaire, la mise sur pied de ces émissions ne se présente plus comme un choix mais comme un impératif. En outre, à cause de la méconnaissance de certains types d'arts et du désintéressement évoqué ci-dessus, il est clair que les chaînes ne soient pas en mesure d'apporter du nouveau dans ce vaste univers ; elles préfèrent diffuser des films et de la musique à la place des programmes spéciaux. Ainsi confirmée la deuxième hypothèse de cette étude.

Dans le troisième chapitre, nous avons pu constater que l'ouverture d'une chaîne thématique sur les pratiques artistiques, au mieux une chaîne culturelle serait bénéfique à deux volets. Premièrement, elle favorisera la création des emplois dans le secteur audiovisuel. La plupart des étudiants en Arts ayant des compétences dans divers domaines techniques comme

131 Voir analyse à partir du rapport de Média Intelligence au chapitre 1.

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caméraman, réalisateur, monteur, graphiste, infographiste, photographe, journaliste ne trouvent pas facilement d'emploi parce que l'offre d'entreprise audiovisuelle est insuffisante par rapport à la demande des travailleurs compétents. Ces derniers subissent très souvent une sorte de discrimination du fait de la provenance de leur formation. Deuxièmement, une chaîne de télévision bien organisée, bien structurée avec une grille de programme bien fournie, laquelle est un atout pour l'audience, attirerait les sponsors, les entreprises qui voudront placer leur publicité, des annonces et autres. Canal 2 est un exemple en termes de chaîne de télévision mettant en avant le divertissement, lequel ramène une quantité importante de contrat publicitaire. Pourtant son divertissement ne repose que sur trois formes artistiques.

Voilà ainsi confirmée toutes les hypothèses de cette étude.

Au-delà de ce qui précède, il faut également souligner que les pratiques artistiques ne sont pas assez explorées à cause de l'effet que nous avons appelé « le suivisme tendanciel » qui conduit au « fight-média ». Autrement dit, il est plus facile de copier l'émission de la chaîne concurrente et de la placer à des mêmes heures au lieu d'en créer un tout nouveau concept qui sera bien différent des programmations des autres chaînes à cette heure-là. Cette pratique ne favorise pas l'innovation en termes de programme, et par conséquent, n'incite pas à de nouvelles réflexions dans d'autres domaines comme celui artistique. Aussi, face à la dominance de la musique et du cinéma, nous avons compris que ces produits culturels sont les plus prisés, populaires et donc mieux consommés par les téléspectateurs. L'accent est donc mis sur ces deux produits à cause de leur popularité.

Pour une bonne représentativité et promotion des chefs-d'oeuvre artistiques, nous avons pensé à proposer quelques pistes de solutions qui permettront de booster le taux d'émissions.

Dans le système fonctionnaliste, l'État possède une très grande responsabilité en ce sens qu'elle structure et régule la vie en société. Cette régulation devrait commencer par la mise en application des lois concrètes. En examinant la loi de 2015 régissant l'activité audiovisuelle au Cameroun, on constate que le législateur a négligé l'aspect artistique et culturel. Dans l'article 9, alinéa 2, l'État encourage juste à la promotion de la culture en ces termes : - promouvoir la création des oeuvres artistiques nationales; - favoriser la production des oeuvres audiovisuelles nationales et de proximité. Cependant aucun article ne précise le taux de diffusion ou production des émissions artistiques que devrait accorder l'office national de télévision ou encore moins les chaînes de télévision privées. Sans mesure de régulation et de contrôle, il ne peut avoir un succès dans ce domaine. À cet effet, nous proposons 15% de couverture des

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programmes culturels et artistiques à travers des émissions spécialisées. Cela permettra d'explorer au minimum les produits artistiques et de présenter les biens culturels que nous possédons. L'État, à travers le Ministère des Arts et de Culture devra aider à la mise sur pied des partenariats entre les entreprises culturelles, bien structurées ou pas avec les chaînes de télévision afin que les ressources culturelles soient plus accessibles aux exploitants.

Nous sommes également conscients des efforts que fournissent les chaînes comme la CRTV, VISION 4 et Canal 2 International. Mais compte tenu de leur caractère de chaîne généraliste, il est évident que le niveau de représentativité des pratiques artistiques ne soit pas très élevé. Alors que faut-il faire ? La digitalisation permettant désormais la mise sur pied rapide d'une chaîne de télévision émettant même directement sur satellite, nous recommandons au gouvernement la création des chaînes spécialisées sur les différents types d'art comme le font déjà d'autres pays. Nous avons par exemple NBA Canada Tv, The Golf Channel, Book tv, G4 TechTV ; ou encore des chaînes thématiques comme ARTE basée en France. La CRTV et Canal 2 ayant déjà entamé l'initiative de créer des chaînes thématiques, l'État pourrait les accompagner dans cette initiative.

Pour ne pas compter uniquement sur la bonne volonté des promoteurs des chaînes privées, nous proposons la création d'une chaîne culturelle publique baptisée « ACC TV », entendu comme « Arts and Culture of Cameroon Television ». Cette télévision pourra avoir comme programmes les émissions élaborées au chapitre 2. Nous proposons à cet effet une grille de programmes variées (Voir grille de programme en annexe 10). Les contenus proposés sont à caractère didactiques et pédagogiques au bénéfice des élèves, des étudiants, des parents, des enseignants, des praticiens et enfin pour toute personne qui souhaiterai s'édifier sur les différents types d'arts proposés. Pour une télévision 100% culturelle, on ne peut se limiter aux pratiques artistiques faisant objet dans notre recherche. Nous avons pensé à adjoindre diverses formes d'arts. La grille parcourt les quatre (04) catégories de pratiques artistiques à savoir : Les arts plastiques (dessin, peinture, sculpture, poterie, modelage) ; les arts de l'expression (musique, chant, voix, écriture, lecture); les arts corporels, du spectacle et de la scène (expression corporelle, théâtre, danse) ; les arts visuels (photographie, vidéo). De quoi promouvoir la culture sous différentes couleurs artistiques. Nous avons inclus de larges pages publicitaires afin de permettre à tous les promoteurs culturelles de passer des annonces à court et long terme sur leur activité.

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Nous sommes aussi conscient qu'une seule chaîne de télévision culturelle publique ne peut totalement résoudre le problème de divulgation de la culture et des pratiques artistiques. C'est la raison pour laquelle, en dehors de la chaîne publique, nous proposons la création de trois (03) chaînes de télévision privées, lesquelles devront être accompagnées par l'État. Ceci n'exclut pas la création d'autres chaînes par des particuliers qui souhaitent promouvoir l'art et la culture. Pour que ces trois chaînes fonctionnent avec moins de difficultés financières, nous proposons un capital à hauteur de dix (10) milliards pour chacune avec des subventions annuelles de trois (03) milliards. Parmi ces trois chaînes, une sera consacrée à la diffusion des films et séries camerounaises préalablement achetées. Les subventions de cette chaîne aideront à accompagner quelques projets de films. Les trois chaînes auront un régime économique mixte car elles auront une régie publicitaire centralisée à cet effet. Précisons que le montant de cette publicité sera le tiers (1/3) du montant des chaînes privées. Toutes les entreprises culturelles pourront signer des partenariats avec lesdites chaînes pour une meilleure visibilité de leurs produits.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein