CONCLUSION GÉNÉRALE
Le présent travail qui s'achève avait pour
intitulé « Pratiques artistiques et
télévision au Cameroun à l'ère du numérique
». Avant de tirer quelques conclusions, il est important que nous
procédions à certains rappels avant de présenter les
résultats auxquels nous avons abouti.
Le développement de nombreux talents au sein de notre
département des arts et archéologie, dans d'autres institutions
privées et même des praticiens non scolarisés d'une part,
et la massification des chaînes de télévision
favorisée par le digital d'autre part, nous a conduit à nous
interroger sur le manque de visibilité des pratiques artistiques dont
nous avons pris le soin de catégoriser ainsi qu'il suit : Arts
plastiques (Sculpture, peinture, dessin, poterie, modelage, collage) ; Arts
vivants (Théâtre, slam-up, stand-up, performance, comédie,
conte, danses patrimoniales, théâtre de rue etc.) et Arts visuels
(Photographie).
Ces interrogations sont parties du problème selon
lequel les pratiques artistiques ne sont pas assez explorées par les
chaînes de télévision camerounaise. Qu'est-ce qui explique
l'insuffisance des émissions sur les pratiques artistiques et que
faut-il faire pour accorder plus d'importance à celles-ci au même
titre que les émissions de musiques, de sports, de politiques etc.?
À cette question centrale sont venues s'ajouter les questions
secondaires à savoir : Quelles politiques et pour quels résultats
en matière d'élaboration des grilles de programme dans les
chaînes de télévision Camerounaise ? Dans quelle mesure les
pratiques artistiques peuvent-elles constituer une source de
créativité d'émissions artistique pour la promotion des
artistes et leurs oeuvres ? Quels avantages économiques peut-on tirer
à travers la mise sur pied des émissions
spécialisées sur les pratiques artistiques ?
Pour apporter des réponses à ces questions, nous
sommes partis de l'hypothèse générale selon laquelle Les
pratiques artistiques ne seraient pas assez présentes dans nos
chaînes de télévision à cause d'un manque de
motivation, de l'ignorance des potentialités économiques et du
regard dédains sur la perception des arts plastiques et arts vivants de
la scène. Et pourtant la télévision de par son extension
(Facebook et YouTube) est le meilleur moyen par lequel il faut passer pour
promouvoir les chefs-d'oeuvres artistiques ainsi que leur créateur.
À cette hypothèse générale s'ajoutent deux
hypothèses secondaires soutenant la principale.
Premièrement, Le taux annuel de production des
programmes sur les pratiques artistiques dans les chaînes de
télévision serait faible parce que lesdites chaînes ne
produisent pas suffisamment de contenus destinés à la diffusion.
Elles attendent plutôt souvent les P.A.D
127
(Prêt À Diffuser) produits par les
producteurs indépendants. Toutefois, ces producteurs le font plus
souvent pour faire la promotion de leur structure ou produits. C'est le cas de
« Castel Live Comedy », « Mor 2 lap ». Ces programmes
connaissent une diffusion sporadique parce que les chaînes de
télévision sont des partenaires financiers ou du fait d'avoir
perçu de l'argent pour diffuser, ou tout simplement il s'agit d'aide
à la promotion.
Deuxièmement, Les pratiques artistiques sont des
sources inépuisables de création d'émissions de tout genre
qui participeraient à l'édification du public et à
l'amélioration de la qualité des produits artistiques à
l'issue des différentes critiques.
Troisièmement, Les pratiques artistiques seraient une
source de développement économique dans la mesure où la
mise sur pied des chaînes thématiques engendrerait la
création des emplois pour les techniciens de l'audiovisuel et les
promoteurs. L'artiste pourrait ainsi vivre de son art du fait qu'il
évoluera désormais dans un environnement propice.
Durant nos cinq années d'études, de tous les
rendez-vous artistiques et culturelles offerts par les étudiants
à savoir : expositions, représentations théâtrales,
projections de films écoles, il a été difficile de voir la
présence des chaînes de télévision qui viennent
faire des reportages ou grands reportages qui passeront aux éditions du
20 heures, encore moins des documentaires. Ce constat très amer nous a
conduit à fixer notre principal objectif qui visait de manière
générale à aider les politiques Camerounaises à
lutter contre la perte en grande vitesse des valeurs culturelles propres au
profit de celles occidentales en proposant des mesures adéquates
permettant d'avoir plus d'émissions TV spécialisées sur
les pratiques artistiques et pourquoi pas l'orientation de quelques textes
définissant le taux de pourcentage des émissions à
caractère artistiques et culturelles, et de présenter les
bienfaits d'avoir ces émissions.
L'intention ici étant de formuler des recommandations
pour une meilleure visibilité des arts grâce à la
participation des chaînes de télévision en termes de
production ou de coproduction des émissions. Le premier objectif visait
à comprendre le mécanisme de fonctionnement des chaînes de
télévision et évaluer le taux de production des programmes
annuels sur les pratiques artistiques afin d'en faire une comparaison de la
productivité entre la chaîne publique (CRTV), celle privée
(Canal 2 International) et dans les tierces chaînes.
Le deuxième objectif visait à présenter
les bienfaits d'une représentativité de nos arts et cultures sur
nos petits écrans afin de réduire les limites de la projection
des pratiques artistiques dans les TV à travers des émissions
spécialisées. Le Cameroun se retrouve envahit par des images
extérieures et réduit au titre de consommateur des autres
cultures parce qu'il n'y a pas de véritables productions
d'émissions spécialisées.
128
Quant au troisième objectif, il était question
de démontrer que les pratiques artistiques sont une source, un potentiel
de développement économique et culturel dans la mesure où,
leur exploitation rationnelle conduit à la mise sur pied des
émissions spécialisées sur toutes les formes d'arts, par
ricochet la création des chaînes de télévision
thématiques avec des contenus meublés tels que les Journaux,
magazines, téléréalités, divertissements, concours
des meilleures oeuvres d'art etc. Tout en valorisant l'oeuvre et l'artiste,
cette initiative va également favoriser la création des emplois
dans le domaine de l'audiovisuel. Dès lors, les pratiques artistiques au
fil du temps vont conquérir un grand public ; l'art ne sera plus
banalisé tant dans la conception (par les praticiens) que dans la
réception (Auprès du public).
Pour vérifier les hypothèses formulées et
atteindre les objectifs ci-dessus, nous avons défini un cadre
théorique composé de deux théories. Nous nous sommes
servis du fonctionnalisme de l'école américaine
développée par Talcott PARSON. Étant donné que nous
parlions du système de fonctionnement de chaque chaîne de
télévision, lequel pousse à produire un certain type de
résultat, cette théorie nous a permis de faire une analyse des
chaînes du corpus en fonction des sous-systèmes de leurs
mécanismes de production. Le fonctionnalisme reposant sur quatre
paradigmes à savoir l'intégration, l'adaptation, la poursuite des
buts et le maintien. Chaque télévision fonctionne selon une
idéologie et un modèle économique précis. Canal 2
par exemple depuis sa création a bâti son empire sur le
divertissement d'ordre général, ce qui favorise l'entrée
en matière des sponsors officiels. La chaîne peut ainsi vivre de
rien que de la publicité. À contrario avec une chaîne comme
Équinoxe qui a bâti son modèle économique et
idéologique sur la politique. La CRTV mère et ses extensions
suivent plutôt une ligne éditoriale particulière, la
satisfaction de manière générale de tous les camerounais
sans toutefois entrer dans les détails pour toutes les catégories
d'émissions. Du fait de l'ancrage culturel de notre étude, nous
avons adjoint la sociologie culturelle. Analyser sociologiquement la
société c'est se servir des concepts sociologiques pour
comprendre la société, ses phénomènes et ses
problèmes. Suivant cette perspective socioculturelle, produire des
émissions à caractères spéciaux contribue non
seulement à la préservation des acquis en termes de savoir-faire
artistique, mais aussi à la promotion de l'art, de la culture, des
artistes, à une orientation culturelle et à l'enseignement des
arts. Ceci est d'autant plus nécessaire à cause de
l'entrée au programme des arts comme matière d'enseignement dans
le 2nd cycle de l'Enseignement Secondaire.
Pour recueillir les informations, nous nous sommes servis de
la méthode sur la recherche documentaire, laquelle nous a permis de
mener des entretiens semi-directifs, directifs avec les
129
promoteurs de télévision et les directeurs des
programmes. Durant six (06) mois, nous avons observé les nouvelles
chaînes entrant dans notre étude. Pour les anciennes
chaînes, nous les observons depuis cinq ans puisque nous exerçons
comme réalisateur TV et donc, nous les observions dans le cadre de notre
travail professionnel. C'est grâce à ces observations que nous
avons pu arriver à des résultats concrets. Ayant travaillé
méthodiquement sur le plan de la corrélation, les
résultats seront présentés de manière diachronique,
c'est-à-dire suivant les hypothèses de recherche, lesquelles
s'ajustent avec les chapitres. Ainsi, il sera plus aisé d'y voir si
celles-ci sont confirmées ou infirmées.
Au regard des résultats obtenues après analyse
des grilles des programmes dans le premier chapitre de ce travail, les
pratiques artistiques ne sont pas assez présentes dans les chaînes
de télévision. Sur quatorze (14) chaînes TV
observées, lesquelles ont d'aucunes une renommée nationale et
d'autres internationales, seulement cinq (05) chaînes réussissent
à faire la différence. Toutefois, il faut souligner que dans ces
cinq chaînes de télévision, chacune a sa
préférence en termes de types d'art à promouvoir. On
constate par exemple que Canal 2 promeut beaucoup l'humour et le cinéma.
De ce fait, elle compte même trois émissions à
caractères spéciaux que sont « Comédie presse
», « Découverte » et « ciné
on set ». Depuis sa création, la chaîne a bâti son
empire sur trois genres artistiques à savoir : la musique, le
cinéma et l'humour. C'est aussi sa technique dans le système
commercial et de conservation des téléspectateurs. Le taux
d'abonné à la chaîne est une donnée qui attirerait
les annonceurs. Plusieurs annonceurs vont vers Canal 2 à cause de son
audience lié à certaines émissions comme : «
l'Arène », « Jambo », « Nous chez vous
», « C'comment », etc... parce que la chaîne
possède des téléspectateurs qui regardent certains
programmes à certaines heures précises. Par contre, CRTV Sports
and Entertainment ne diffuse que des programmes sur la musique, le
cinéma et quelquefois sur l'humour, mais pas d'émissions
spécifiques. CRTV premium offre des programmes sporadiques sur l'humour,
le théâtre, les contes, et parfois quelques Magazine avec
certaines personnalités du 7ème art.
La cause première de cette insuffisance est l'ignorance
de toutes les formes artistiques
du fait de la non-vulgarisation par les chaînes
elles-mêmes. Les gens ne sont pas habitués à la pratique
par exemple du body painting, du modelage, de la sculpture, des diverses formes
de performance, la poterie etc. Du coup, la deuxième cause est le
désintéressement conscient et ou inconscient. Les lignes
éditoriales sont plus érigées vers les programmes de
divertissement de masse afin de capitaliser avec les annonceurs. En d'autres
termes, les chaînes préfèrent promouvoir ce qui assure leur
stabilité : c'est le paradigme économique de
130
PARSONS. Les programmes sur le divertissement sont par
ricochet le meilleur moyen d'avoir de l'audience qui est majoritairement
constituée de la classe D131 ; ladite audience sera ensuite
vendue aux annonceurs qui souhaitent faire la promotion de leur produit.
On peut à cet effet valider l'hypothèse
générale de cette recherche.
Pour ce qui est de l'hypothèse première, les
producteurs indépendants produisent effectivement des émissions
sur certains types d'art en vue de faire la promotion de leur marque. Les
programmes comme « Castel live comedy » sponsorisé
par les brasseries du Cameroun pour la marque de bière « Castel
» et « more 2 lap » pour la promotion de la firme
téléphonique ORANGE Cameroun. La chaîne Canal 2 avait
signé des contrats subséquents pour la coproduction et la
diffusion en direct de ces deux programmes. Par ailleurs certaines
chaînes TV ne produisent pas ou assez parce qu'elles estiment ne pas
« pouvoir tout faire », c'est le cas de CRTV Premium.
Partant de la sociologie culturelle qui exige
l'adéquation des produits culturels avec les besoins de la
société, dans le deuxième chapitre, nous avons pu
créer vingt et huit (28) synopsis d'émissions sur les trois (03)
catégories d'arts entrant dans notre champ de recherche. Nous avons
obtenu onze (11) synopsis d'émissions sur les Arts plastiques, 13
émissions sur les Arts vivants et trois (03) émissions sur les
arts visuels et une (01) émission d'information. Ceci est une preuve que
les pratiques artistiques sont une source inépuisable pour la
création des émissions spécifiques tout comme nous avons
aussi des émissions de sport et politique. La présence de ces
émissions à la télévision serait
bénéfique à plus d'un titre. Sur le plan
pédagogique, on apprend en écoutant et en regardant, ce qui
conduit à la pratique. Sur le plan didactique, l'enseignement des arts
étant déjà inscrit dans le système éducatif
secondaire, la mise sur pied de ces émissions ne se présente plus
comme un choix mais comme un impératif. En outre, à cause de la
méconnaissance de certains types d'arts et du
désintéressement évoqué ci-dessus, il est clair que
les chaînes ne soient pas en mesure d'apporter du nouveau dans ce vaste
univers ; elles préfèrent diffuser des films et de la musique
à la place des programmes spéciaux. Ainsi confirmée la
deuxième hypothèse de cette étude.
Dans le troisième chapitre, nous avons pu constater que
l'ouverture d'une chaîne thématique sur les pratiques artistiques,
au mieux une chaîne culturelle serait bénéfique à
deux volets. Premièrement, elle favorisera la création des
emplois dans le secteur audiovisuel. La plupart des étudiants en Arts
ayant des compétences dans divers domaines techniques comme
131 Voir analyse à partir du rapport de Média
Intelligence au chapitre 1.
131
caméraman, réalisateur, monteur, graphiste,
infographiste, photographe, journaliste ne trouvent pas facilement d'emploi
parce que l'offre d'entreprise audiovisuelle est insuffisante par rapport
à la demande des travailleurs compétents. Ces derniers subissent
très souvent une sorte de discrimination du fait de la provenance de
leur formation. Deuxièmement, une chaîne de
télévision bien organisée, bien structurée avec une
grille de programme bien fournie, laquelle est un atout pour l'audience,
attirerait les sponsors, les entreprises qui voudront placer leur
publicité, des annonces et autres. Canal 2 est un exemple en termes de
chaîne de télévision mettant en avant le divertissement,
lequel ramène une quantité importante de contrat publicitaire.
Pourtant son divertissement ne repose que sur trois formes artistiques.
Voilà ainsi confirmée toutes les
hypothèses de cette étude.
Au-delà de ce qui précède, il faut
également souligner que les pratiques artistiques ne sont pas assez
explorées à cause de l'effet que nous avons appelé «
le suivisme tendanciel » qui conduit au «
fight-média ». Autrement dit, il est plus facile de copier
l'émission de la chaîne concurrente et de la placer à des
mêmes heures au lieu d'en créer un tout nouveau concept qui sera
bien différent des programmations des autres chaînes à
cette heure-là. Cette pratique ne favorise pas l'innovation en termes de
programme, et par conséquent, n'incite pas à de nouvelles
réflexions dans d'autres domaines comme celui artistique. Aussi, face
à la dominance de la musique et du cinéma, nous avons compris que
ces produits culturels sont les plus prisés, populaires et donc mieux
consommés par les téléspectateurs. L'accent est donc mis
sur ces deux produits à cause de leur popularité.
Pour une bonne représentativité et promotion des
chefs-d'oeuvre artistiques, nous avons pensé à proposer quelques
pistes de solutions qui permettront de booster le taux d'émissions.
Dans le système fonctionnaliste, l'État
possède une très grande responsabilité en ce sens qu'elle
structure et régule la vie en société. Cette
régulation devrait commencer par la mise en application des lois
concrètes. En examinant la loi de 2015 régissant
l'activité audiovisuelle au Cameroun, on constate que le
législateur a négligé l'aspect artistique et culturel.
Dans l'article 9, alinéa 2, l'État
encourage juste à la promotion de la culture en ces termes : -
promouvoir la création des oeuvres artistiques nationales; - favoriser
la production des oeuvres audiovisuelles nationales et de
proximité. Cependant aucun article ne précise le taux de
diffusion ou production des émissions artistiques que devrait accorder
l'office national de télévision ou encore moins les chaînes
de télévision privées. Sans mesure de régulation et
de contrôle, il ne peut avoir un succès dans ce domaine. À
cet effet, nous proposons 15% de couverture des
132
programmes culturels et artistiques à travers des
émissions spécialisées. Cela permettra d'explorer au
minimum les produits artistiques et de présenter les biens culturels que
nous possédons. L'État, à travers le Ministère des
Arts et de Culture devra aider à la mise sur pied des partenariats entre
les entreprises culturelles, bien structurées ou pas avec les
chaînes de télévision afin que les ressources culturelles
soient plus accessibles aux exploitants.
Nous sommes également conscients des efforts que
fournissent les chaînes comme la CRTV, VISION 4 et Canal 2 International.
Mais compte tenu de leur caractère de chaîne
généraliste, il est évident que le niveau de
représentativité des pratiques artistiques ne soit pas
très élevé. Alors que faut-il faire ? La digitalisation
permettant désormais la mise sur pied rapide d'une chaîne de
télévision émettant même directement sur satellite,
nous recommandons au gouvernement la création des chaînes
spécialisées sur les différents types d'art comme le font
déjà d'autres pays. Nous avons par exemple NBA Canada
Tv, The Golf Channel, Book tv, G4 TechTV ; ou
encore des chaînes thématiques comme ARTE basée en
France. La CRTV et Canal 2 ayant déjà entamé l'initiative
de créer des chaînes thématiques, l'État pourrait
les accompagner dans cette initiative.
Pour ne pas compter uniquement sur la bonne volonté des
promoteurs des chaînes privées, nous proposons la création
d'une chaîne culturelle publique baptisée « ACC TV
», entendu comme « Arts and Culture of Cameroon
Television ». Cette télévision pourra avoir comme
programmes les émissions élaborées au chapitre 2. Nous
proposons à cet effet une grille de programmes variées (Voir
grille de programme en annexe 10). Les contenus proposés sont
à caractère didactiques et pédagogiques au
bénéfice des élèves, des étudiants, des
parents, des enseignants, des praticiens et enfin pour toute personne qui
souhaiterai s'édifier sur les différents types d'arts
proposés. Pour une télévision 100% culturelle, on ne peut
se limiter aux pratiques artistiques faisant objet dans notre recherche. Nous
avons pensé à adjoindre diverses formes d'arts. La grille
parcourt les quatre (04) catégories de pratiques artistiques à
savoir : Les arts plastiques (dessin, peinture, sculpture, poterie, modelage) ;
les arts de l'expression (musique, chant, voix, écriture, lecture); les
arts corporels, du spectacle et de la scène (expression corporelle,
théâtre, danse) ; les arts visuels (photographie, vidéo).
De quoi promouvoir la culture sous différentes couleurs artistiques.
Nous avons inclus de larges pages publicitaires afin de permettre à tous
les promoteurs culturelles de passer des annonces à court et long terme
sur leur activité.
133
Nous sommes aussi conscient qu'une seule chaîne de
télévision culturelle publique ne peut totalement résoudre
le problème de divulgation de la culture et des pratiques artistiques.
C'est la raison pour laquelle, en dehors de la chaîne publique, nous
proposons la création de trois (03) chaînes de
télévision privées, lesquelles devront être
accompagnées par l'État. Ceci n'exclut pas la création
d'autres chaînes par des particuliers qui souhaitent promouvoir l'art et
la culture. Pour que ces trois chaînes fonctionnent avec moins de
difficultés financières, nous proposons un capital à
hauteur de dix (10) milliards pour chacune avec des subventions annuelles de
trois (03) milliards. Parmi ces trois chaînes, une sera consacrée
à la diffusion des films et séries camerounaises
préalablement achetées. Les subventions de cette chaîne
aideront à accompagner quelques projets de films. Les trois
chaînes auront un régime économique mixte car elles auront
une régie publicitaire centralisée à cet effet.
Précisons que le montant de cette publicité sera le tiers (1/3)
du montant des chaînes privées. Toutes les entreprises culturelles
pourront signer des partenariats avec lesdites chaînes pour une meilleure
visibilité de leurs produits.
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