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Le marché de change marocain. évaluation et couverture des options européennes et américaines de change et modélisation du taux de change du dirham.


par Youness TOUFIK
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs - Diplome d'ingénieur en modélisation et Informatique Scientifique 2019
  

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6.2.2 Le modèle STARTZ Smooth Transition Autoregressive Target Zone

Nous cherchons à estimer par ce modèle, l'écart yt du taux de change par rapport au taux

de référence, avec t = 1, 2 , T. Les limites inférieure et supérieure sont notées sL et sU
respectivement.

Nous suivons Lundbergh et Teräsvirta (2005) [22], qui ont développé un modèle qui permet un changement de dynamique de la moyenne conditionnelle et la variance conditionnelle lorsque le processus s'approche de la limite de la zone cible.

Le degré de changement de la moyenne et de la variance conditionnelles dépend de façon

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non linéaire de la distance entre la valeur du processus et le centre de la bande de fluctuation. Une hypothèse similaire sur la dynamique du processus des séries temporelles a été formulée par Bekaert et Gray (1998) [4] et Forbes et Kofman (2000) [11] qui introduisent une variable caractérisant la position du processus dans la bande de fluctuation.

Le modèle de Lundbergh et Teräsvirta (2005) est le suivant :

yt = mt + et (6.8)

avec

p

et = zt ht (6.9)

zt ~ iid(0, 1) et ht la variance conditionnelle de et.

La moyenne conditionnelle mt est définie par :

mt = ö'xt + (usL - ö'xt)GL(yt-1, ãa, èa, usL) + (usU - ö'xt)GU(yt-1, ãa, èa, usU) (6.10)

avec xt = (1, yt-1, , yt-n)0 est un vecteur d'interception-retard de dimension (n + 1) et

ö = (ö0, ö1, , ön)0 est le vecteur de paramètres correspondant. Le vecteur xt contient

implicitement toute l'information à propos du fondamental à l'instant t = 1.

Les fonctions GL et GU représentent les fonctions de transition, elle ont la forme suivante :

1

GL(yt-1, ã, è, c) = ã > 0, è > 0
(1 + e-ã(c-yt-1))è

1

GU(yt-1, ã, è, c) = ã > 0, è > 0 (6.11)
(1 + e-ã(yt-1-c))è

avec yt-1 est la variable de transition, et ã, c et è sont les paramètres de pente, de localisation et d'asymétrie, respectivement. De plus, sL et sU définissent les frontières inférieure et supérieur de la bande de fluctuation, donc c = usL et c = usU sont les paramètres de localisation dans (6.10).

GL et GU sont des fonctions logistiques généralisées (Sollis, Leybourne et Newbold (1999) [27]). Le paramètre è est introduit pour l'asymétrie possible dans le processus de transition. Lorsque è = 1, les fonctions dans les équations (6.11) changent de façon monotone de 0 à 1, le changement étant symétrique autour de c. Sollis et al. (1999) soulignent que lorsque l'on s'approche de zéro, une asymétrie extrême est générée. Pour ã > 0 et è < 1, une transition commence plus lentement qu'elle ne se termine, mais c'est le contraire pour ã < 0. La vitesse de transition de yt-1 dépend de la valeur de ã. Notons que :

?GL(yt-1, ã, è, c) = è(c - yt-1)(1 + e-ã(c-yt-1))-(è+1)e-ã(c-yt-1)

et la valeur de la fonction logistique généralisée augmente à fur et à mesure que ã augmente si yt-1 < c. Par conséquent, une grande valeur de ã est associée à une transition rapide dans la dynamique du processus yt.

Le paramètre u, avec 0 < u < 1, ajoute une flexibilité au modèle et permet d'estimer une bande de fluctuation implicite à l'intérieur de la bande de fluctuation officielle. Le paramètre de pente ãa > 0 et le paramètre d'asymétrie èa > 0 nous indiquent le niveau de la variation

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du comportement dynamique local du taux de change lorsque l'on passe du centre de la bande de fluctuation au voisinage de l'une ou l'autre des frontières.

La moyenne conditionnelle (6.10) a l'interprétation suivante. Près du centre de la bande de fluctuation, le comportement du taux de change est caractérisé, au moins approximative-

ment, par une combinaison linéaire de ses retards, cp'xt en tant que GL 0 et GU 0.
Proche de la limite supérieure et inférieure de la bande de fluctuation, le taux de change dépend non linéairement de xt. Par exemple, dans le cas où le taux de change se rapproche de la frontière supérieure, GU 1 et il y a une transition de comportement autorégressif, représenté par cp'xt, vers un comportement de type "bruit blanc" autour de usU. Évidemment la quantité 1 - u > 0 est petite. La vitesse de transition est déterminée par ãa et èa. Quand le taux de change s'approche de la frontière inférieure, GL 1 et une conclusion similaire s'ensuit.

Selon les modèles théoriques de bande de fluctuation, la variance conditionnelle doit avoir une distribution en forme de n, car la variance conditionnelle du processus doit être faible à proximité des frontières si la bande est supposée crédible. Lundbergh et Teräsvirta (2005) [22] ont paramétré cette exigence d'une manière similaire à celle appliquée à la moyenne conditionnelle. L'écart conditionnel se présente sous la forme "GARCH local" suivante :

ht = rl'wt + (ä - rl'wt)GL(yt-1, ãb, èb, usL) + (ä - rl'wt)GU(yt-1, ãb, èb, usU) (6.12)

rl = (á0, á1, ... , áq, â1, . . . , âp)' et wt = (1, e2t-1, . . . , e2t-q, ht-1, . . . , ht-p)'. En supposant que ä > 0 avec les restrictions á0 > 0, áj > 0, j = 1, 2, ... , q; âj > 0, j = 1, 2, ... , p; sont suffisantes pour la positivité de la variance conditionnelle. De plus, et = yt - mt de sorte que cp est supposé indépendant de rl. L'équation (6.12) implique que la variance conditionnelle est une fonction non linéaire des éléments de wt. Par exemple, dans le cas où l'écart par rapport au cours de référence augmente de telle sorte que GU -* 1, il y a une transition d'un comportement standard de type GARCH représenté par rl'wt vers une constante ä > 0 qui devrait être proche de zéro.

Bien que le modèle STARTZ vise à modéliser des taux de change à l'intérieur d'une bande de fluctuation, il ne s'ensuit pas que le taux de change reste à l'intérieur de la bande avec une probabilité de 1. Près de la frontière, la variance conditionnelle du modèle STARTZ est faible mais toujours positive, comme ä > 0 : Ainsi, un choc tel que le taux de change franchit la frontière de la bande a une probabilité positive. Ce n'est pas irréaliste, même lorsqu'il n'y a pas de réalignement, le taux de change peut momentanément sortir de la bande de fluctuation avec une faible marge et être rapidement ramené à nouveau.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote