2.2- L'étude de Malone et Robert (1996)
Sur une population de 447 auditeurs, Malone et Robert (1996),
ont tenté de donner une explication aux comportements de
réduction de la qualité d'audit en réalisant une
régressionlinéaire sur la base de 13 variables explicatives
classées en quatre groupes à savoir :
Les variables liées à la
personnalité de l'auditeur :le locus de control, l'estime
de soi, la combativité, le besoin d'approbation, le besoin de
réalisation.
Les variables liées aux attitudes au
travail : l'implication organisationnelle, la volonté de
rester, l'implication professionnelle.
Lesvariables liées à l'environnement
d'audit :la structure du cabinet, la pression liée au
budget.
Les variables liées au contrôle
qualité et aux procédures de revue du travail :le
niveau réel de contrôle qualité, le niveau perçu de
contrôle qualité, le niveau perçu de sanction.
Après analyse des données collectées,
ces auteurs ont abouti aux conclusions suivantes :
En ce qui concerne les variables liées à la
personnalité de l'auditeur, les résultats montrent que,
« le besoin d'approbation et de
réalisation » sont négativement et de
manière significative liées avec les comportements de
réduction de la qualité, alors que les trois autres variables ne
présentent aucune influencesignificative sur le comportement au travail
des collaborateurs.
Par-rapport aux variables liés aux attitudes au
travail, aucune d'entre elle n'a d'impact significatif sur ces comportements.
La perception du niveau de contrôle qualité ou de sanction montre
une influence significative sur les comportements dysfonctionnels, rejoignant
ainsi les travaux d'Otley et Pierce (1996b). Pour ce qui est des variables
environnementales, la pression du budget et la
« structure » n'ont pas d'impact significatif. Ce
qui est en contradiction avec les prédictions de Rhode (1978) en ce qui
concerne la première variable.
2.3- L'étude de Kelley, Margheim et Pattison
(1999)
A partir d'une enquêteréalisée
auprès de 85 collaborateurs d'audit exerçant dans les big 6
installés aux Etats-Unis, Kelley et al., (1999), ont examiner
conjointement l'impact de la pression budgétaire et de la pression du
délai comme deux facteurs susceptibles d'affecter la qualité
d'audit. Les résultats issus de cette étude ont montré que
les auditeurs seniors subissaient plus de pression de délai que celle
liée au budget. En outre, les répondants ont affirmé
approuver plus de stress de pression de délai que celle du budget. Par
ailleurs, les auditeurs juniors affirment supporter à peu près le
même niveau de pression budgétaire et de délai dans le
cadre de leurs missions. Toutefois, la pression du budget est perçue par
les collaborateurs d'audit comme ayant une influence significative sur les
comportements dysfonctionnels à savoir : réduire la
qualité d'audit et le niveau de satisfaction au travail, augmenter la
sous-délation du temps passé au travail.
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