1.2. Études se référant à
d'autres facteurs que la pression budgétaire
Quelques temps après les travaux de Kelley et Margheim
(1987), d'autres chercheurs ont essayé d'intégrer des nouveaux
facteurs dans l'analyse des comportements de réduction de la
qualité d'audit. C'est ainsi que Pany et al., (1989), en travaillant sur
les facteurs modulant l'apparition de la fraude comme comportement
réducteur de la qualité dans le contexte américain, ont
démontré à partir d'une expérience laboratoire, que
la fréquenceperçue des comportements par les auditeurs, le niveau
d'importance accordée au respect du budget et le mode de
rémunération étaient les principaux facteurs, impactant la
fraude au sein des cabinets.
Kelley et Marghein (1990) quelques années après
leur première publication sur le sujet en 1987, ont mené une
seconde étude dans le but d'analyser l'impact de la pression
budgétaire sur deux types de comportements à savoir : la
sous-déclaration du temps passé à la mission d'audit comme
attitude n'affectant pas directement la qualité de l'audit, et les
comportements de réduction susceptiblesréduire la qualité
de la mission. Dans son étude de 2016, Gaddourprécise que
l'étude de ces auteur a permisd'analyser l'effet modérateur de
certaines caractéristiques des membres de l'équipe d'audit sur la
relation entre la pression du budget et les comportements dysfonctionnels de
l'auditeur, en mettant en évidence trois facteurs à savoir :
le style de leadership, le type de personnalité principalement les
personnalité de types A (caractérisée par le désir
de changement, la volonté de travail et l'hyperactivité à
l'opposé de celle de type B). De leurs analyses, ces auteurs ont mis en
évidence le fait que, ces comportements augmentent en cas de
rétrécissement du budget. Toutefois, les statistiques
étaient plus significatives pour les URT que les QTB. Ces auteurs ont
également constaté un lien entre les comportements adaptatifs des
assistants d'audit et le niveau d'encadrement des seniors.
A partir d'une enquêteréalisée
auprès des associés et mangers exerçant leur
activités au sein des cabinets de commissariat aux comptes en contexte
américain, Mc Nair (1991) àdémontré que le niveau
de sanction encourue par un collaborateur n'était pas identique pour les
différents auditeurs. De ce fait, la fréquence d'un
comportementserait fonction du niveau de sanction encourue en cas de
détection par la hiérarchie. Pour cette raison, l'auteur conclu
que la sous déclaration de temps qui en soi n'est pas
sanctionnée, serait donc le comportement le plus fréquent
contrairement à d'autre comportement tel que la fraude, dont la sanction
est le licenciement.
En 1992, Ponemon dans une étude dite
expérimentale sur les comportements dysfonctionnels dans le contexte
canadien a montré que la sous-déclaration du temps était
systématiquement liée au niveau du développementmoral de
l'auditeur. Par ailleurs, l'auteur affirme que sous pression du budget temps,
les professionnels sont enclins à sous déclarer le temps
réellement passé au travail. En outre, la pression exercée
par les pairs augmente les URT. Pour terminer, l'auteur démontre que les
auditeurs disposant un faible niveau de développementéthique
s'engagent plus à la sous-déclaration du temps.
Pour terminer, après une
enquêteréalisée par Ortley et Pierce (1995, 1996a, 1996b),
auprès de 260 professionnels d'audit en Irlande, les auteurs constatent
que 89% des répondants ont affirmé s'être livrés au
moins une fois à une réduction de la qualité. Ces travaux
ont conduit à la publication de trois articles. Les deux
premiersrevoyant à une étude unie variée et le dernier
à une étudemulti variée.
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