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Financement de l'investissement en capital humain face à  la théorie de cycle de vie de l'épargne .


par David SEFU DAUDA
Université de Lubumbashi - Licence en gestion financière 2018
  

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I.3. QUESTION DE DEPART

Au vue de l'observation faite au sein de la société, concernant les attentes des parents après la prise en charge de toutes les séries des formations possibles, et qu'il s'avère que le chômage retient l'enfant sur lequel l'investissement a été fait, c'est ainsi que nous nous demandons :

? Que devient la vie de ces ménages retraités ayant fait leurs placements dans l'investissement en capital humain ?

I.4. REVUE DE LITTERATURE

Du point de vue économique, l'éducation profite à la collectivité à travers la croissance, mais elle bénéficie de manière plus directe aux individus. Il est établi que l'investissement en capital humain est non seulement une source de revenus, mais il contribue à mettre à l'abri contre le chômage et la précarité. Par ailleurs, de meilleures qualifications sont associées à des salaires plus élevés. De surcroît, la probabilité pour un demandeur de trouver et de ne pas perdre un emploi est d'autant plus forte que son niveau d'éducation est élevé.

Mais les gains tirés de l'éducation ne se limitent pas aux effets économiques (Austin, 1966). Plusieurs sociologues (Guillaume, 1995) conçoivent l'école comme un lieu d'ascension sociale, de développement personnel et d'affranchissement culturel. L'éducation est perçue comme un moyen de former des citoyens autonomes et accomplis, capables de faire face aux problèmes d'ordre économique, social et environnemental. Elle participe à l'épanouissement des personnes en leur offrant les moyens de s'exprimer et la faculté d'exercer

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leurs droits civils et politiques. Elle ouvre la voie à la construction d'une société plus intégrée et plus cohésive.

D'autres institutions complémentaires favorisent le rôle de l'école (Baudelot et Leclercq, 2005). Le cadre familial (niveau d'éducation des parents, nombre d'enfants, niveau socio-économique, etc.) et l'expérience professionnelle sont autant de lieux d'acquisition de savoir et de compétences. De même, le lien entre le diplôme et l'emploi est fonction de l'organisation du marché du travail (Les intervenants sur le marché du travail peuvent tantôt être préoccupés par la qualification, tantôt par la sous-qualification de l'offre de travail. La formation initiale et la formation en cours d'emploi reçoivent une pondération différente selon le cas (Hartog, 2000).

Dans la présente étude, il s'agit d'estimer les contributions, directes et indirectes, de la scolarisation dans l'acquisition du savoir et des compétences, à l'exclusion de l'apport en termes d'éducation qui peut provenir de milieux autres que l'école. L'école est considérée comme la principale source de compétence, contribuant pour une large part à l'accumulation des capacités. La place particulière accordée à l'école tient également au fait que celle-ci se trouve directement affectée par les politiques publiques et par les choix des parents déterminant le parcours scolaire des enfants. Les travaux portant sur l'impact de l'éducation sont assez avancés, mais plusieurs difficultés demeurent qui Sont relatives aux relations de causalité et de séparabilité, à l'endogénéité du processus et à la qualité de la formation.

Premièrement, dans le processus éducatif, il n'est pas aisé de distinguer les causes des effets. Or estimer l'impact de l'éducation suppose que soit résolue la question de la causalité (Card, 1999). L'analyse causale et la question de la séparabilité ne sont pas que théoriques. Comment, en effet, séparer l'impact exercé par l'école sur un individu des capacités intrinsèques de ce dernier ? Que nous pouvons nommer « biais de capacité », cette distorsion peut conduire à une surestimation de l'effet causal de l'éducation évaluée par Griliches (1977) à 10% environ.

Deuxièmement, l'observation indique une corrélation entre la qualité de l'école et la croissance économique. La question est de savoir si ce rapport n'indique pas, en fait, une relation inverse allant de la croissance vers l'éducation. Pour Bils et Klenow (2000), l'anticipation d'une forte croissance économique peut constituer une incitation pour les

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individus d'investir dans l'éducation. Dans ce cas, c'est bien la croissance économique qui engendre une demande en éducation de qualité.

Et enfin troisièmement, l'intérêt accordé à la question de la qualité de l'enseignement est relativement récent. L'aspect qualitatif de l'éducation a été relégué au second plan par rapport à l'objectif d'offrir une place à l'école pour tous. La question est dès lors d'identifier le facteur « qualité de l'école », d'isoler les aptitudes individuelles et d'en mesurer l'impact. Les chercheurs (Matz, 2003) ne s'accordent guère quant aux critères définissant la qualité. De surcroît, l'endogénéité de l'éducation (Heckman et Vytlacil, 2001) rend impossible toute séparation entre la qualité de l'école et les capacités intellectuelles de l'individu. L'hypothèse sous-jacente est que plus les aptitudes de l'élève sont élevées, plus importantes seront ses chances d'échapper à l'abandon scolaire et de prolonger les études.

En termes de coût d'opportunité, le capital humain désigne l'ensemble des qualités (connaissances, aptitudes, qualifications, compétences, etc.) qui sont pertinentes du point de vue du marché du travail (Hartog, 1999). Le principe théorique est que les individus considèrent le nombre d'années passées à l'école comme un investissement. Le choix se fait de la même manière qu'un industriel décidant d'un achat d'un nouvel équipement. De même que l'achat d'un capital physique génère un profit, l'investissement en capital humain procure un bénéfice futur. La seule différence entre le capital humain et le capital physique ou financier réside dans le fait que le premier est incorporé dans les individus : on ne peut, en effet, séparer une personne des connaissances dont elle est pourvue comme on peut le faire s'agissant du portefeuille qu'elle détient (Schultz, 1961, 1962 ; Becker, 1967).

Du point de vue de la théorie économique, le coût d'opportunité de l'emploi d'une ressource dans une activité donnée correspond au gain tiré de l'utilisation de cette ressource dans l'activité de substitution la plus rentable.

De ce point de vue, l'occupation la plus avantageuse pour un enfant en âge de scolarité est son implication dans l'activité scolaire. Un tel résultat est d'autant plus significatif que sont pris en compte non seulement les bénéfices directs que procure la scolarité à l'enfant, mais aussi les gains générés pour la famille et pour la société.

Malgré leurs divergences, les idées et réflexions développées par ces différents auteurs demeurent d'actualité et valables pour la situation qui est la nôtre. Mais contrairement à eux, nous abordons l'impact de cette formation qu'elle soit faite par les établissements privés

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ou publics dans l'amélioration des conditions de vies futures des ménages Congolais en général et lushois en particuliers se portant garant de financer les études de leurs enfants tout en planifiant sur bon retour sur investissement à leur retraite.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams