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étude de l'efficience des marchés financiers. Cas de DZAIR index.


par Mohamed Anis TATA
Ecole Supérieure du Commerce Alger Algérie - Master 2 2018
  

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Chapitre II

Dans un monde où les marchés financiers seraient efficients, la situation décrite par Froot et Dabora ne pourrait exister. Si, à la suite d'interventions d'investisseurs mal informés (noise traders), le cours de Royal Dutch venait à se trouver sous-évalué par rapport à celui de Shell, des arbitragistes prendraient une position longue sur Royal Dutch et une position courte du même montant sur Shell. Ils feraient ainsi s'apprécier le cours du premier titre et se déprécier celui du second jusqu'à ce que la parité soit retrouvée. Ce faisant, ils gagneraient de l'argent (et financeraient ainsi leurs activités), tandis que les noise traders en perdraient et seraient

petit à petit éliminés des marchés.
D'autres cas d'absence d'arbitrage ont été mis en évidence par Mitchell Pulvino et Stafford (2001).

Ces auteurs ont trouvé, sur la période allant de 1985 à 2000, 82 situations dans lesquelles la valeur de marché de certaines firmes valait moins que la somme de ses actifs nets et de la valeur de marché de leurs filiales. Dans 30 % des cas, ils n'ont pas constaté de convergence des cours et, dans les autres, celle-ci a été lente et irrégulière et finalement n'aurait rapporté à d'éventuels arbitragistes qu'à peine plus que le taux certain sur les sommes qu'ils auraient dû engager, n faut savoir en effet que, dans la réalité, l'arbitrage n'est pas une opération aux résultats certains et que parfois elle peut nécessiter des mises de fonds.

D'après Shleifer et Summers (1990)1, deux types de risque peuvent affecter les opérations d'arbitrage. Un < risque fondamental >peut provenir de la disparition de l'actif acheté avant que la convergence se soit produite (comme lorsque l'émetteur d'une obligation sur laquelle une position longue a été prise fait défaut). Un « risque de financement » est associé au fait que la convergence est souvent loin d'être immédiate ; dans ce cas, si le cours des titres sur lesquels une position courte est prise s'apprécie, les emprunts detitres correspondants donnent lieu à des appels de marge que la trésorerie de l'arbitragiste doit assurer (mais n'est pas toujours en mesure de faire)

Ces risques ont pour conséquences de limiter les fonds que les opérateurs sont prêts à engager

dans des opérations d'arbitrage.
Dans le monde réel, les interventions des noises traders peuvent faire diverger fortement les cours de leurs valeurs « fondamentales » et, de ce fait créer des opportunités pour les arbitragistes. Mais, si elles sont fortement corrélées entre elles (comme lorsqu'il y a sous ou sur-réaction de leur part aux informations reçues)

1 SHLEIFER ET SUMMERS 1990 « the noise trader approach to finance » journal of economic perspectives,printemps 19-33

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