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étude de l'efficience des marchés financiers. Cas de DZAIR index.


par Mohamed Anis TATA
Ecole Supérieure du Commerce Alger Algérie - Master 2 2018
  

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Chapitre II

En donnant à la notion d'arbitrage une signification plus large, il est possible d'imaginer pourquoi les cours des actions ne peuvent s'écarter que temporairement de leurs valeurs fondamentales. Supposons que deux catégories d'opérateurs interviennent sur un marché. Les professionnels qui connaissent les valeurs fondamentales des titres et les amateurs qui prennent des positions en fonction de fausses informations (que nous appellerons, à la suite de Black, « bruits »). Si les amateurs par leurs actions font diverger les cours d'un titre de manière significative, les professionnels interviennent en vendant une action trop chère ou en achetant un autre trop bon marché (par rapport aux valeurs fondamentales). De cette façon ils font converger les cours vers leurs niveaux fondamentaux, gagnent de l'argent et en font perdre aux amateurs. Cette dernière conséquence de l'arbitrage pratiqué par les professionnels est importante car, en appauvrissant les amateurs, en les ruinant même, les professionnels les empêchent de pouvoir déstabiliser les marchés par des interventions trop massives. De tels scénarios ont servi pendant longtemps à expliquer pourquoi les cours doivent refléter toutes les informations disponibles (dont se servent les professionnels et qui déterminent les valeurs fondamentales des actions)

Or, Froot et Dabora (1999)1 décrivent trois cas où, à l'évidence, des possibilités d'arbitrage n'ont pas été exploitées. Royal Dutch Petroleum et Shell Transport and Trading sont deux sociétés qui ont fusionné leurs activités en 1907 et se partagent depuis les cash-flows que celles-ci génèrent dans un rapport fixe de 60/40. Les valeurs des actions de ces deux sociétés devraient donc rester dans un rapport constant, puisque les dividendes qui seront versés à leurs propriétaires resteront toujours dans le même rapport. Si elles venaient à s'en écarter, des arbitrages devraient intervenir Le graphique 8 montre pourtant que les valeurs des actions de Royal Dutch et Shell sont loin de rester dans la situation de non-arbitrage prévue par la théorie. Dans le passé, des écarts importants se sont manifestés Royal Dutch est passé au cours du temps d'une sous-cote de 35 % à une surcote de 10%-et ont duré longtemps (plusieurs années). Comment peut-on les expliquer et pourquoi n'ont-ils pas été réduits par l'arbitrage ?

Froot et Dabora ne trouvent pas de réponse convaincante à ces questions. En revanche, ils constatent que les valeurs de titres de Royal Dutch et de Shell, cotées sur de nombreuses places, sont corrélées aux indices des bourses des pays où se trouvent leurs sièges sociaux (respectivement Amsterdam et Londres).

1 FROOT et DABORA 1999 "how are stock prices affected by the location of trade",journal of Financial Economics 189-216

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