Chapitre II
données ; il a tendance à surestimer la
précision du signal de son information privée par rapport aux
informations publiques reçues par l'ensemble des investisseurs.
D'après GREENFINCH l'excès de confiance fait que
les individus surestiment leurs informations et leurs capacités.
2.2.2 Les remèdes de la confiance excessive :
MANGOT (2004) a trouvé que l'investisseur peut largement
corriger ce biais :
- En auditant ses performances et en les comparant à
celles du marché, de manière à mesurer combien cela lui
coûte de continuer à gérer lui-même
- En conservant à l'esprit que ce sont les
investisseurs qui gardent longtemps leurs titres qui affichent
les meilleures performances
- En relativisant ses succès à la lumière
des performances du marché (quand un marché prend 30% en un an,
tout le monde accumule les plus-values)
- En tenant une comptabilité rigoureuse de ses
réussites et de ses échecs
- En passant ses opérations en Bourse seulement
après avoir confronté ses raisonnements à la critique d'un
autre investisseur. Il pourra pointer le doigt sur ses oublis et ses raccourcis
intellectuels
- En multipliant ses sources d'information (analystes, brokers,
journaux financiers...)
3. Arbitrages, bruits et sentiments
L'absence d'opportunités d'arbitrage1
constitue l'un des axiomes fondamentaux de la théorie financière
moderne. Sur un marché efficient, de telles opportunités ne
peuvent, en principe, pas exister car les investisseurs constatant qu'un
même actif se négocie à deux prix différents
prendraient
des positions longues sur celui dont le prix est bas et
courtes sur celui dont le prix est élevé. Ils
réaliseraient ainsi des gains sans prendre de risque Leurs interventions
seraient suffisantes pour faire disparaître les écarts qui les ont
motivées.
1FLORIN AFTALION La nouvelle Finance et la gestion des
portefeuilles
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