Chapitre II
Même s'il existe plusieurs définitions de la
finance comportementale, un lien considérable les lie. THALER (1993)
définit la finance comportementale comme une simple « ouverture
d'esprit », c'est-à-dire que pour trouver une solution à un
problème empirique (financier), il est nécessaire de
déterminer l'état ou la situation dans laquelle certains agents,
appartenant à l'économie, agissent d'une façon moins
importante que l'ensemble des agents rationnels.
LINTNER (1998) définit la finance comportementale comme
l'étude du comportement de l'individu, quand il analyse et agit en
présence de décisions d'investissements.
OLSSEN (1998) affirment que la finance comportementale, n'a
pas pour objectif de définir un comportement rationnel ou une
décision d'étiquette, mais elle cherche à comprendre et
à prédire les implications systématiques et
financières liées au marché, et au processus psychologique
de prise de décision.
Il est important de noter qu'il n'existe pas une
théorie unifiée de la finance comportementale en ce moment.
OLSSEN (1998) indique que dans la plus part des propositions qui existent dans
la littérature, la manière d'identifier les décisions
comportementales montre qu'il est préférable d'avoir, dans le
comportement du marché financier, des effets systématiques.
SHILLER (2003) indique que « The collaboration between
finance and other social sciences that has become known as behavioral finance
has led to a profound deepening of our knowledge of financial markets
»1.
MANGOT (2004) affirme que la finance comportementale,
née de la confrontation des points de vue de la psychologie
et de lafinance, s'efforce de jeter la lumière
sur ce qui motive les décisions des investisseurs ; elle rend compte de
la façon dont les émotions viennent interférer dans leurs
décisions.
1 SHILLER « from efficient markets theory to
behabioral finance » ; journal of economic perspectives (17); winter 2003;
pp 83-104
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Chapitre II
2. Les biais émotionnels :
2.1 L'aversion à la réalisation des
pertes :
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