2.1.1 La notion d'aversion à la perte :
Le développement de la notion d'aversion à la
perte et son influence dans plusieurs domaines de la finance et de la
décision financière, a permit une meilleure analyse et une
efficacité plus évidente des processus de prise de
décisions.
Nous présenterons dans ce paragraphe la notion d'aversion
à la perte et ses caractéristiques ainsi que sa version myope.
GLEITMAN et AL (2000) définissent l'aversion à
la perte comme une réalité très répandue. Evidente
dans plusieurs aspects de la prise de décision, dans laquelle les
investisseurs semblent particulièrement très sensibles aux
pertes, et cherchent par tous les moyens à l'éviter.
Selon BRABAZON (2000), l'aversion à la perte est
basée sur l'idée qu'une « pénalité »
mentale associée à une perte donnée, est plus importante
qu'une « récompense » mentale dû à un gain de la
même valeur.
RABIN et THALER (2001) définissent l'aversion à
la perte comme étant « the tendency to feel the pain of a loss more
acutely than the pleasure of an equal sized gain »1
KAHNEMAN et TVERSKY (1979), en étudiant le bien
être des investisseurs, montrent que le dépit qu'une personne
ressent pour la perte d'une somme d'argent est supérieure au plaisir
associée au gain de la même somme.
2.1.2 Les remèdes de l'aversion à la perte
:
MANGOT (2004) a trouvé que les investisseurs peuvent
largement corriger ce biais :
1 RABIN et THALER « Anomalies : Risk Aversion
» ; journal of economic perspectives 15 ; winter 2001 ; p 226
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