Chapitre II
leur bêta, les rentabilités moyennes des petites
capitalisations paraissent trop élevées alors que celles des
grandes capitalisations paraissent trop faibles.
Chan et Chen (1991) concluent que l'effet taille est
lié à un facteur de vulnérabilité des entreprises
affectant les rentabilités des titres. Une mesure de la taille
fondée sur la capitalisation boursière prend en compte les
entreprises vulnérables ou particulièrement sensibles aux
variations de l'activité économique. Cette sensibilité non
détectée par le coefficient bêta mais valorisée par
le facteur taille, serait prise en compte dans les rentabilités des
titres.
3.2 L'effet du ratio valeur comptable/valeur marché
et la rentabilité des titres :
Rosenberg, Reid et Lanstein (1985) trouvent une relation
positive entre la rentabilité des titres et le ratio B/M. De même,
Chan, Hamo et Lakonishok (1991), sur le marché japonais, et Fama et
French (1991), sur le marché américain, identifient le ratio B/M
comme le facteur explicatif important des rentabilités : les entreprises
dont le ratio B/M est élevé ont des rentabilités
espérées élevées. En plus ils montrent que le ratio
B/M des titres japonais ou américains est une variable explicative plus
significative que le facteur taille.
3.3 Présentation du modèle :
Rit - Rft = ái + âi (Rmt - Rft) + si SMBt +
hi HMLt + åit
Ce modèle connue sous le nom de modèle à
trois facteurs se propose d'expliquer les rentabilités des actions par
trois facteurs : un facteur marché, un facteur taille et un facteur
B/M1. Il s'agit en fait d'une extension du MEDAF qui n'arrive pas
à expliquer certaines anomalies dont principalement l'effet taille et
l'effet B/M.
Le facteur marché est représenté par le
terme (Rmt - Rft).
Le facteur taille est représenté par le terme SMB
Le facteur B/M est représenté par le terme HML.
1ibid
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