9.1.5 6.1.2.
Hypothèse de recherche 2 (HR2)
9.1.6 6.1.2.1.
Rappel sur l'hypothèse de recherche 2 (HR2)
L'hypothèse de recherche 2 de notre étude est la
suivante : « la centrale à gaz de Kribicomme
facteur de développement social est à même
d'améliorer la qualité de vie des populations
environnantes ». La variable manipulée dans cette
hypothèse est « la centrale à gaz de Kribi comme
facteur de développement social ». L'objectif, à
travers cette variable, a été d'évaluer l'impact la
centrale à gaz de Kribicomme facteur de développement social sur
l'amélioration de la qualité des populations environnantes.Cela
s'est faità partir des items 15, 16, 17, 18, 19, 20 et 21 de notre
questionnaire.
Cette variable a ensuite été croisée avec
l'item 29 qui mesure l'accès aux soins de santé à travers
la question suivante : « Etes-vous d'avis que l'implantation de
la centrale à gaz de Kribi entraine l'accès facile aux soins de
santé ?»Les résultats du khi-deux (Cf. tableau
6) ont révélé un impact significatif de la centrale
à gaz de Kribicomme facteur de développement social sur
l'amélioration de la qualité de vie des populations en zone
rurale.
9.1.7 6.1.2.2.
Interprétation et discussion des résultats de HR2
« La centrale à gaz de Kribicomme facteur
de développement social sont à même d'améliore la
qualité de la vie des populations environnantes », telle
est la conclusion des résultats de HR2.
La dimension sociale du développement durable postule
que le développement doit être socialement responsable ;
Socialement équitable. Il doit permettre le plein épanouissement
de tous les humains, l'essor des communautés et le respect de la
diversité. Son objectif doit être de répondre aux
aspirations de chaque être humain d'être en sécurité,
en santé, éduqué, libre dans son expression, aimé,
reconnu, etc. Dans cette même logique, réduire les
disparités riches-pauvres.
L'évaluation de HR2 s'est faite à travers les
modalités suivantes : disponibilité des infrastructures
où 47% de nos répondants restent en désaccord (Cf. figure
17), la qualité des services sociaux avec 56 % des participants pensant
que ces services ne sont pas de bonne qualité (Cf. figure 18), la
disponibilité des postes de sécurité où nous avons
48 % des participants qui restent sceptiques (Cf. figure 19), implication dans
la gestion des projets de développement avec 41% des répondants
qui déclarent que cette implication est absente (Cf. figure 20), la
disponibilité des logements sociaux où 69 % des répondants
jugent ces derniers indisponibles (Cf. figure 21). Pour ce qui est de
l'amélioration de l'état des routes, nous observons que 69% des
répondants (cf. figure 22) ne sont pas d'avis qu'il y a eu une
amélioration à ce niveau tandis que la dernière
modalité qui vérifiait l'alimentation en énergie
électrique nous a permis de voir que 34% (cf. figure 23)des personnes
interrogées donne une réponse négative.
Ces statistiques nous montrent que le développement
social ne suit pas l'implantation des projets structurants à Kribi.
L'explication peut se trouver dans la mesure où les populations ne sont
pas impliquées dans les projets de développement qui les
concernent (cf. figure20). Avec Maslow, nous savons qu'il y a une
hiérarchisation des besoins allant des premières
nécessités physiologiques à la réalisation de soi
en passant par les besoins sociaux. Dès lors, l'individu ne peut
être satisfait lorsqu'il y a d'une part manque de logements sociaux et
absence de sécurité (besoins de sécurité) et,
d'autre part, manque d'intégration dans la gouvernance et mauvaise
qualité des services sociaux (besoins d'existence et d'amour).
La faible implication des populations dans la gestion des
projets de développement qui est mise en cause ici est la principale
cause de l'échec du développement social. Il est clair que le
développement d'une localité ne saurait se faire en marge des
populations de cette localité. D'où la nécessité de
« la bonne gouvernance ». Cette dernière implique
une certaine démocratie dans le processus de développement. Cette
conception comprend les mécanismes, processus et institutions
grâce auxquelles les citoyens ou groupes articulent leurs
intérêts, exerçant leur droit commun par la loi,
remplissent leur obligation et négocient leur développement. Il
n'est pas de besoin que les acteurs de développement décident, en
lieu et place des populations bénéficiaires d'un projet
structurant, des besoins à satisfaire chez lesdites populations.
Selon Jessol (1998), le concept de gouvernance renvoie selon
ses promoteurs à trois systèmes : le système
politico-administratif, le système économique et la
société civile. Pour cet auteur, le développement
économique et social ne peut se réaliser que grâce aux
transformations de ces trois systèmes en vue d'une plus grande
cohérence et d'une synergie dans le fonctionnement du système
global. Les fondements conceptuels et opérationnels du «
modèle de bonne gouvernance » comme le propose Hewitt De Alcantara
(1998) se résumeraient finalement dans :
- La transparence dans la gestion des affaires publiques.
- La démocratisation et la participation de la
société civile.
- La recherche systématique de l'amélioration de
l'efficacité et de l'efficience organisationnelle.
En intégrant ces principes, dans la gestion de
l'implantation des projets structurants dans les localités de notre
pays, les résultats seront surement meilleurs.
|