5.1.10 2.2.3. Les modèles théoriques de la
qualité de vie
Certains chercheurs ont tenté de formuler des
théories de ce qui fait la qualité de la vie et d'en identifier
les facteurs responsables. On retrouve, parmi les cadres d'analyse
proposés, un modèle écologique, (Bubolz et al.,
1980) ; un modèle où la qualité de la vie est
associée à l'ajustement entre les besoins et les ressources de
l'individu, d'une part, et entre sa performance dans l'accomplissement des
rôles et les attentes, d'autre part (Bigelow et al., 1982) ; un
modèle qui met en étroite relation la notion de contrôle et
le concept de qualité de la vie (Reich et Zautra, 1984) ; un
modèle accordant une grande importance aux variables psychologiques de
la qualité de la vie (Abbey et Andrews, 1985).
5.1.11 2.2.3.1. Le modèle de Bubolz et de
sescollaboratrices (1980)
Le cadre conceptuel que Bubolz et ses collaboratrices (1980)
présentent s'inspire largement des grands principes de l'écologie
urbaine. Dans leur optique, la qualité de la vie est
considérée dans un sens très général pour
décrire le bien-être ou le mal être des gens et/ou de
l'environnement dans lequel ils vivent. Du point de vue de l'individu, la
qualité de la vie consiste en un degré d'accomplissement ou de
satisfaction de leurs besoins physiques, biologiques, psychologiques,
économiques et sociaux de base. Ces besoins sont satisfaits par les
ressources de l'environnement. La qualité de la vie est le degré
auquel l'environnement a la capacité de fournir les ressources
nécessaires pour satisfaire les besoins. Le niveau de qualité de
la vie est évalué de façon normative, soit en relation
à un standard, à partir duquel les besoins devraient être
satisfaits, soit en relation à un standard concernant les ressources
requises. Les composantes de base d'un écosystème humain aident
à clarifier quels phénomènes humains doivent être
décrits et quelles données doivent être choisies comme
indicateurs. Les indicateurs peuvent décrire ou mesurer quelque chose
concernant les conditions ou le statut des gens (environnement humain), les
ressources du milieu (environnement naturel, construit ou comportemental) ou
l'interaction des individus avec l'environnement et ses ressources
(l'utilisation de cet environnement). Des indicateurs objectifs et subjectifs
peuvent être utilisés pour évaluer la qualité de la
vie dans un écosystème. Céline Mercier et Jocelyne Filion
(1987).
Dans le cadre de notre étude, le modèle de
Bubolz et de ses collaborateurs permet de se rendre compte de l'importance de
l'environnement (environnement naturel, environnement humain, environnement
construit ou comportemental) et de ses ressources dans l'amélioration de
la qualité de vie des individus. Dès lors, l'environnement de la
centrale à gaz de Kribi dispose-t-il de ressources nécessaires ou
est-il favorable à l'amélioration de la qualité des
populations ? Le cadre conceptuel de Bubolz et ses collaboratrices
proposent donc d'utiliser des indicateurs objectifs et subjectifs pour
évaluer la qualité de la vie dans un écosystème
(ensemble formé par une association d'êtres vivants ou
biocénose et son environnement biologique, géologique,
édaphique, hydrologique, climatique, etc.) : dans le cas
d'espèce, celui de la centrale à gaz de Kribi.
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