5.1.12 2.2.3.2. Le modèle de Bigelow et de ses
collaborateurs
L'élaboration du modèle de Bigelow et de ses
collaborateurs (1982) repose sur deux positions théoriques : une
théorie de la qualité de la vie (Bigelow et al., 1982)
et une théorie des rôles (Sarbin et Allen, 1986). La
qualité de la vie d'un individu repose sur deux éléments :
le sentiment général de bien-être (la satisfaction de ses
besoins) et la performance (l'actualisation de ses habiletés). Les
besoins considérés sont repris de Maslow (1943) : besoins de base
(physiologiques et de sécurité), besoins d'affiliation, d'estime,
d'autonomie et d'actualisation de soi.
L'environnement offre des possibilités de satisfaire
ces besoins, possibilités matérielles (nourriture, logement,
etc.) et sociales (ami, conjoint, travail, etc.). Cependant, aux occasions
offertes par l'environnement sont associées des attentes ou des
exigences de performance. L'individu doit répondre aux demandes de la
société à partir de ses habiletés cognitives,
affectives, comportementales et perceptuelles. Dans la mesure où
l'individu connaît une satisfaction adéquate de ses besoins et
atteint une certaine performance dans l'accomplissement de ses rôles, il
est adapté à son environnement et jouit d'une bonne
qualité de vie.
5.1.13 2.2.3.2. Le modèle de Reich et Zautra
L'élaboration théorique développée
par Reich et Zautra (1983, 1984) s'appuie sur la conviction que la
qualité de la vie d'une personne est reliée aux types
d'événements qu'elle expérimente (Block et Zautra, 1981;
Bloom, 1971). Ce modèle s'arrête surtout à l'impact
affectif et cognitif qu'ont les événements sur la qualité
de la vie. Suivant l'approche proposée, l'expérience des
événements peut être répartie en deux domaines
distincts suivant que nous les causions nous-mêmes ou qu'ils surviennent
indépendamment de notre volonté.
Le principe théorique général qui
soutient cette approche est celui du contrôle cognitif et des raisons
intrinsèques et extrinsèques qui motivent l'engagement dans
certaines actions. Les gens accomplissent des choses parce qu'ils veulent le
faire et cette liberté de choix a un impact important sur la
façon dont ils interprètent le déroulement de leur vie.
L'affect positif tend à être associé aux
événements sur lesquels l'individu exerce un certain
contrôle. De plus, les efforts déployés par l'individu pour
composer avec les demandes de la vie et intégrer ses besoins et ses
désirs dans la vie quotidienne ont des résultats qui exercent
aussi une grande influence sur la qualité de la vie. Il s'agit ici
d'identifier dans la vie quotidienne des individus des patterns de
causalité suivant des séquences
événement-activité-dénouement.
Opérationnellement, le rôle des
événements dans la qualité de la vie est
conceptualisé comme un processus d'évaluation comprenant trois
composantes.
Dans un premier temps, il y a deux types
d'événements possibles. Les pressions non choisies, celles qui
viennent de l'environnement (exigences) et les pressions choisies par
l'individu (désirs). La seconde composante se réfère, s'il
y a lieu, à la ou aux réponse(s) apportée(s) à ces
événements. Finalement, la satisfaction/insatisfaction
éprouvée par l'individu, face aux dénouements de ces
événements et aux réponses qui leur ont été
données, constitue une composante du processus évaluatif.
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