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Le contrat de partenariat en droit positif camerounais


par Cédric Prosper EYEBE NANGA
Université de Yaoundé 2 - Diplôme des Études Approfondies 2010
  

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SECTION II : LES STIPULATIONS CONTRACTUELLES SUBSEQUENTESAUX CONDITIONS D'EXECUTION DU CONTRAT

La résultante des stipulations contractuelles qui se perçoivent des conditions d'exécution du contrat de partenariat, ressortissant du contenu de l'article 13 de la loi de 2008, permettent la possibilité de mettre en exergue les notions de clauses exorbitantes ou celles de prérogatives de puissance publique, insusceptibles d'être librement consenties dans les conventions entre particuliers. En effet c'est au regard de l'insuffisance de l'exclusivisme de la conception volontariste ( fondement subjectif ),et l'admission de la conception objective que la notion de clause exorbitante apparait ainsi comme une manifestation de la notion la plus large des éléments de faire du contrat dans lequel ils se révèlent un contrat administratif . Cette option permet de retenir comme procédé contractuel, la clause exorbitante à base de prérogatives de puissance publique. La juge administratif camerounais reprenant les conclusions de vieux arrêt « STEIN », à propos de la clause exorbitante la définira dans l'affaire du sieur UM NTJAM comme : « La clause ayant pour objet de conférer aux parties des droits ou de mettre leur charge des obligations étrangères par leur nature à ceux qui sont susceptibles d'être librement consenties par quiconque dans le cadre des lois civiles et commerciales(...)  que de tels clauses relèvent que les parties sont placées sous un régime de puissance publique et une seule d'entre elle suffit à comprimer au contrat le caractère administratif ». Ainsi semblent consacrer le régime exorbitant de puissance publique, critère matériel alternatif de la théorie des contrats administratifs dans l'ordre juridique contractuel au Cameroun.

Cette conséquence est transposée dans les dispositions de l'article 13 de la loi de 2006 qui a ainsiémis des stipulations contractuelles à l'égard les sujets contractants au contrat de partenariat. Il ressort, comme conditions d'exécution que :

« Lorsqu'un contrat de partenariat confie au cocontractant tout ou partie de la conception des ouvrages, il est fait obligation à la personne contractante d'identifier :

· D'identifier une équipe de maitrise d'oeuvre chargée de la conception des ouvrages et du suivi de leur réalisation ; d'exiger un projet architectural, s'agissant des offres relatives aux bâtiments et aux ouvrages d'art, afin de connaitre la qualité globale des ouvrages concernés comme critère d'attribution du contrat.

· Lorsque la personne publique ne confie au cocontractant qu'une partie de la conception des ouvrages, elle peut elle-même faire appel à une équipe de maitrise d'oeuvre pour la partie de la conception qu'elle assume. »

En conséquence, des hypothèses de la cession totale ou partielle de la conception des ouvrages, il s'institue des obligations opposables à la personne contractante d'une part(paragrapheI) et des prérogatives imparties aux contractants d'autre part(paragraphe II ).

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon