4-2-2- La lutte pour le
français
La première langue d'enseignement en Haïti est le
français. Bien que la reforme Bernard avait déjà
constitué la première tentative d'élaboration d'une
politique linguistique pour l'enseignement en Haïti qui veut que
l'enseignement se fasse dans la langue que l'enfant comprend qui est le
créole. Certaines écoles, parait-il, se contente d'oublier le
créole au profit du français jusqu'alors langues seconde et
même étrangère. Sandra Najac (2011) souligne la
cohabitation du créole haïtien avec le français depuis la
période coloniale. A cette époque, le français
n'était parlé que par les colons, les administrateurs, les
fonctionnaires coloniaux, les affranchis et certains esclaves domestiques dans
leurs rapports avec leurs maitres.
On peut constater que l'acte de l'indépendance a
été rédigé et lu en français. Un message qui
devrait être claire à tout le peuple. Cependant, il était
plutôt clair aux étrangers et le petit groupe dominant qui
constituait l'élite du peuple. En 1983 encore, malgré la
constitution de cette année, qui avait fait du créole langue
Co-nationale, le français restait la langue officielle. Le créole
était permis seulement pour la sauvegarde des intérêts
matériels et moraux des citoyens qui ne connaissaient pas le
français.
Bien que la constitution de 1987 proclame le créole
comme langue officielle à coté du français. Ce qui revient
à dire que le créole devrait être reconnu égale aux
français dans les usages. Mais, en est-il le cas? La constitution qui
met le créole sur le même pied d'égalité avec le
français n'existe qu'une version officielle en français. Il
parait que toute version créole soit le produit de l'initiative
personnelle de linguistes ou de traducteurs (Najac, 2011).
4-2-3- Statue du
français et l'enseignement des langues vivantes étrangères
en Haïti
Nous avons déjà à mainte reprise
expliquer le problème du contact du créole et du français
qui a un rapport « diglossique discriminatoire ». Bien que
les luttes continues pour promouvoir le créole dans l'enseignement en
Haïti, le français règne en maitre.
Dans les tribunaux, si parfois les délibérations
se déroulent en créole, les procès verbaux sont toujours
en français. Dans les institutions publiques, les fonctionnaires
utilisent le français. Dans certaines écoles, des enseignants
ont recours au créole dans leur enseignement. Dans la capitale,
l'enseignement se donne surtout en français; dans les petites villes et
les villages, il se fait en créole; dans les écoles des milieux
favorisés de la capitale, l'enseignement se fait qu'en français.
Au secondaire et l'université, la langue d'enseignement demeure le
français (Najac, 2011).
Il parait qu'à l'école, élèves et
enseignants ne parlent pas la même langue, ou l'un des deux faits
semblant avoir une autre langue.
|