3.1.1.2- Le paradigme
constructiviste
Thiétart et al. (2007) constatent que dans ce
paradigme, la « réalité » c'est-à-dire
l'objet est totalement dépendant de l'observateur c'est-à-dire le
sujet. Pour ces auteurs, les constructivistes ne partagent pas l'idée de
la rationalité du monde. Ils ne pensent pas que le monde soit
donné à l'infini, non plus à une rationalité
intemporelle (Bournois et al., 1993). Ils considèrent que construire un
objet de recherche revient à mettre en place un projet de connaissances
qu'il va s'attacher à satisfaire. Pour le chercheur constructiviste, la
démarche de compréhension consistera à travers sa
participation à la construction de la réalité sociale avec
les acteurs. Dans cette logique, « le réel est construit par
l'acte de connaitre plutôt que donné par la perception objective
du monde » (Le Moigne, 1995). Le chemin pour accéder à
la connaissance n'est donc pas préétabli, ce chemin se construit
en marchant. Selon Piaget (1970), la connaissance est autant un processus qu'un
résultat. Egalement, le processus pour une meilleure
compréhension est relié à la finalité du projet de
connaissance que le chercheur s'est donné. Ainsi, avec le
constructivisme, une interaction est possible avec les acteurs des
organisations dans le cadre d'un projet de création de connaissance
successivement compréhensif et prescriptif.
3.1.1.3- Le paradigme
interprétativiste
Ce positionnement ne diffère pas complètement de
celui constructiviste. L'objectif ici étant de comprendre la
manière dont les acteurs bâtissent la signification qu'ils donnent
à la réalité sociale. Pour le chercheur ayant
adopté ce paradigme, l'objet social n'existe pas concrètement
mais il est la résultante des expériences personnelles
subjectives et intersubjectives. La question ici ne se pose pas en termes
d'explications de la réalité, mais plutôt de la
compréhension de cette réalité au travers des
interprétations faites par différents acteurs. Ainsi, cette
démarche de compréhension consiste selon Thiétart et al.
(2007) à « donner à voir » la
réalité des acteurs étudiés.
Ces choix dépendent du positionnement
épistémologique, ils cherchent à apporter la
réponse à la question « comment
procéder ? ». Un travail de recherche peut donc à
cet effet se situer dans une démarche déductive, inductive ou
hypothéticodéductive (Charreire et Durieux, 2007). Dans le cadre
de ce travail, nous emprunterons la démarche
hypothéticodéductive.
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