2.3.1.2- Théorie du modèle
écologique de Brofenbrenner
Le modèle de Bronfenbrenner (1979) est
dit écologique parce qu'il considère le développement
humain comme fonction de l'interaction progressive et réciproque entre
la personne et son milieu (environnement). L'auteur définit
l'environnement écologique comme un ensemble de contextes ou de
systèmes imbriqués les uns dans les autres et qui affectent le
développement de la personne. Fondé sur une approche
écologique, le modèle de l'influence intégrée de
Bronfenbrenner (1979) peut être décrit topographiquement par un
ensemble de cercles concentriques d'interactions et d'influences
réciproques entre les individus et les différents
systèmes, ainsi qu'entre les systèmes eux-mêmes. Ces
structures dans lesquelles l'individu en développement (appelé
aussi endosystème) évolue sont au nombre de quatre : le
microsystème, l'exo système, le méso système, et le
macro-système.
2.3.1.3- Les autres théories
sociologiques de l'abanon scolaire
Parus en 1991 dans la revue de l'association Américaine
de sociologie (AméricanSociological Association), les travaux de Nan M.
Astone et Sara S. McLanahan (1991) porteront sur la structure familiale, les
pratiques parentales et l'achèvement scolaire (Family Structure,
Parental Practices and High SchoolCompletion).
Les travaux deTrottier(1987) viendront mettre fin à
l'approche des théories finalistes de la reproduction et de la
mobilité sociale. Trottier (1987), après une critique des
théories de la reproduction, propose une théorie de la
résistance en sociologie de l'éducation. Cette théorie
stipule qu'on peut prendre en considération la perception qu'ont les
élèves de leur expérience quotidienne en tenant compte de
l'aspect historique du système scolaire ainsi que de ses luttes internes
menant vers le progrès. Davies (1994) en opérationnalisant ce
concept grâce aux données de Karp (1988), trouve qu'il existe un
lien entre le décrochage et le statut socio-économique de la
famille d'origine, ainsi qu'entre l'abandon des études et le sexe.
En conclusion, il note que la reproduction des classes en
éducation se produit partiellement par la résistance. Il note
cependant que les relations entre la classe sociale, le sexe et certaines
expressions de la révolte suggèrent que les chercheurs doivent
réexaminer la nature de la résistance observée chez les
élèves. Il note que la résistance n'est pas une cause
antérieure au décrochage scolaire comme cela avait
déjà été suggéré dans d'autres
recherches ; il voit plutôt la résistance comme réaction
aux occasions éducatives bloquées, ces dernières
intervenant entre les difficultés scolaires et le décrochage.
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