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L'effet de la structure familiale sur l'abandon scolaire au Cameroun


par Stéphane Messina Poute
Université de Yaoundé 1- Ngoa ekele  - Master 2 sciences de L’éducation  2020
  

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2.2.1.2- La religion

Dans certains pays, la religion peut constituer un point d'achoppement avec la scolarisation des enfants. En effet, le dilemme dans lequel se trouve un bon nombre de pays d'Afrique subsaharienne et meme le Cameroun est le conflit entre « tradition et modernité » (Kobiané, 2002). Généralement, la religion chrétienne est associée aux valeurs occidentales et l'islam est plutôt associé aux valeurs arabo-musulmanes. L'existence de ces écoles à organisation et fonctionnement différentsoffre certes la possibilité aux parents de faire le choix.

Dans ce contexte comme le souligne Rwehera, (1999) « le conflit tradition et modernité est directement transposé à l'existence de l'école coranique ». Dans le milieu rural au Niger, la préférence pour l'école coranique constitue près de 20% des raisons de la non-inscription des enfants de 7 à 9 ans à l'école classique (Rwehera, 1999). Dans le département de Baya au Mali ou l'influence de l'islam, bien que relativement récente, est grandissante, les familles se détournent de plus en plus de l'école formelle au profit de l'école coranique, (Pilon et Yaro 2001).

Ces auteurs affirment que si « l'engouement pour l'école coranique et franco-arabe peut être considéré, dans certains cas, comme une stratégie de substitution ou d'évitement de l'école formelle, compte tenu des limites et contraintes qu'elle présente (coût des études, conditions de scolarisation, etc.), l'explication de cette orientation de la demande d'éducation se trouverait davantage dans l'islam, tel qu'il est pensé et pratiqué dans l'enseignement musulman lui-même ».

Pour Robertson et Berge (1986), l'islam ne devrait pas être tenu pour seul responsable des faibles taux de scolarisation féminine en Afrique, le cas du Soudan est cité ici pour illustration ou le Nord musulman présente des taux de scolarisation significativement plus élevés que le Sud christianisé et traditionnel. Même s'il est évident que c'est dans la région et la communauté islamisée d'Afrique subsaharienne que le taux de scolarisation le plus bas est enregistré, rien n'indique que ceux qui refusent de scolariser leurs enfants puisent leurs arguments dans l'islam.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon