B. La nature des
résolutions
De manière fréquente, les résolutions
dépourvues des mesures coercitives tombent dans l'inefficacité
car n'ayant pas ou ne pouvant pas être respectées par les parties
concernées.
S'il ya eu réussite du CPS dans la gestion de la crise
BURKINABEE, ce n'est pas suite aux résolutions du genre « nous
condamnons ce changement anticonstitutionnel du pouvoir avec la dernière
énergie et nous exigeons que le pouvoir soit transféré aux
autorités civiles. » En réalité, une telle
résolution, sauf bonne foi des parties ne peut être
respectée. Pour qu'elle soit respectée, il faut que le CPS y ait
réservé une mesure contraignante en cas de violation de la
résolution. C'est ce qui a favorisé l'efficacité de la
résolution du CPS au Burkina Faso lorsqu'elle a stipulé imposer
des sanctions au pays en cas de résistance. C'est cette contrainte
là qui a été à la base du respect de toutes les
décisions prises par le CPS sur la situation au Burkina Faso.
S'agissant du Madagascar, comme déjà
précisé précédemment, c'est suite aux contraintes
économiques et aux sanctions politiques que les acteurs politiques
malgaches ont appliqué les mesures prises par le CPS dans le cadre de la
sortie de crise et du retour à l'ordre constitutionnel. Sans des
telles sanctions, la médiation de la SADC sous l'égide du CPS
n'aboutirait pas, surtout que la crise avait longtemps duré (5 ans),
l'on s'imagine alors ce qui surviendrait si des telles sanctions ne pesaient
pas sur le pays.
Quand bien même ces deux cas aient réussi, le CPS
connait aussi des échecs.
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