1.3.2) Le modèle politique
Cette approche s'oppose au modèle de planification, il
s'illustre par des rapports de force et une structure informelle de
l'organisation. Chaque acteur a une capacité d'influence sur les autres
acteurs. Ce modèle politique met en évidence la
possibilité que les différentes étapes du projet soient
influencées.
Le modèle politique associe le contenu au processus :
le contenu dépend et s'adapte aux différents rapports de force
entre les différents acteurs du processus. Mais il ne peut être
formalisé au vu du caractère imprévisible et du rapport de
force pour chacun des groupes.
8 Gestion du Changement, François
PICHAULT (p49)
Nawal Allouch - Mémoire de fin d'études - MQCA -
Année 2011 - 2012 25
Lorsqu'un responsable veut mettre en place un changement il
peut ajuster son changement par rapport aux autres partenaires. Le risque est
que chaque groupe cherche à orienter la stratégie en fonction de
leur propre rationalité. Ou alors imposer la réforme
souhaitée, le processus est discontinu (période de
stabilité et de ruptures) du à l'intervention de facteur
externes. Le contenu du changement est alors le résultat de ces rapports
de force et des différents intérêts de chacun et se modifie
au fur et à mesure de l'évolution de ces rapports. Dans ce cas,
le contexte est secondaire et ses évolutions amplifient le « jeu de
pouvoir interne ».
1.3.3) Le modèle incrémental
Ce modèle s'oppose aux principes de planification
(détermination des objectifs, planification, et évaluation), mais
prône « un développement continu, largement morcelé,
à caractère itératif et incrémental ». (p58)
Les moments de définition des objectifs se font parallèlement
à leur mise en place.
Les décideurs ne disposent pas d'une liberté
totale dans leurs décisions puisque les dirigeants sont
dépendants dans le choix d'actions antérieurement
élaborées.
Le modèle incrémentale correspond pour les
auteurs à un style de management par intégration : il
débute par la culture et l'histoire spécifique de chaque
organisation (contexte), et favorise l'explication au fur et à mesure du
changement. Il li le contexte au processus il met l'accent sur l'adaptation des
contraintes internes ou externes et du système d'action. Ces dimensions
étant amenées à évoluées selon les
stratégies des acteurs ce qui fait évoluer le changement.
Dans l'analyse contextualiste, le contexte (interne) est
fondamental pour ce modèle qui empêche la planification ainsi que
le processus définit comme « un ensemble d'interaction entre
orientation antérieurs et présentes ». Le processus est
marqué par les relations qui existent entre les différents
acteurs (sur le long terme). Enfin le contenu est une variable seconde qui
dépend de l'interaction processus/contexte.
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