3.1.5-Perspective
d'évolution de la profession vétérinaire du point de vue
quantitatif et qualitatif
3.1.5.1-Point de vue quantitatif
Les résultats nous montrent que les perspectives
d'évolution au niveau de la fonction publique sera croissante (63%)
d'après le personnel du publique. Ceux du privé pensent la
même chose mais avec un taux 87.5%. En effet si on ne recrute pas
à la fonction publique la demande sera très forte. On estime
pour 2020 un nombre de 690 docteurs vétérinaires dans le public
et le privé. Au niveau de la recherche 41.3% des
vétérinaires du public pensent qu'elle sera en diminution ;
tandis que 50% des privés pensent qu'elle sera stagnante et 50% pensent
qu'elle sera croissante.
Ceux du privé et de la fonction publique pensent que
les productions animales seront croissantes. En effet ce secteur (production)
étant vierge et que la clientèle privée est ce qui reste
de plus possible malgré les difficultés qui y sont.
Au niveau du secteur des médicaments
vétérinaires, 58.7% de vétérinaires du public
pensent qu'il sera croissant ; tandis que à proportion égale
ceux du privé pensent qu'il sera croissant, stagnant ou en diminution.
La concurrence déloyale qui anime ce secteur fait que les privés
ne peuvent se départager ; car les exportateurs sont à la
fois grossistes et détaillant.
Les éleveurs que nous avons pu rencontrer aimeraient
augmenter leur cheptel. Ce pendant la poussée démographique au
Cameroun est d'autant inquiétante que vraisemblablement les populations
auront besoin de protéine animale. C'est pourquoi le gouvernement
camerounais compte augmenter en double sa production animale et par secteur
d'activité [11]. Au Benin, le besoin est présent
sur le terrain mais il y a des contraintes économiques. Les
éleveurs sans exception prévoient agrandir la taille de leur
cheptel, mais dans le même temps ils jugent trop élevés les
honoraires des vétérinaires. Ceci est dû au fait que nos
éleveurs n'ont pas encore compris que l'élevage est une
activité économique. Au Rwanda la demande est aussi grande en
termes de quantité que de qualité.
3.1.5.2-Point de vue qualitatif
Par ordre décroissant les masters jugés
prioritaires pour le Cameroun sont :
Ø gestion de la qualité dans les filières
de production ;
Ø épidémiologie et surveillance des
maladies ;
Ø suivi technico-économique et appui au
élevage intensifie ;
Ø faune sauvage, gestion sanitaire,
environnement et pathologie;
Ø médicaments
vétérinaires ;
Ø aquaculture, pathologies aquacoles et
environnement ;
Ø clinique des animaux de compagnies ;
Ø clinique équine et métier du
cheval ;
Ø parasitologie.
En plus de ceux cités les propositions de masters
faites par les participants tournent toujours autour de la production ainsi on
a :
Ø master en aviculture ;
Ø gestion des projets d'élevage ;
Ø économie rurale ;
Ø bisness administration ;
Ø psychologie des animaux ;
Ø production intégré ;
Ø gestion de la reproduction dans les élevages
de rente.
Les créneaux porteurs de la profession se
présentent ainsi d'après les enquêtes :
Ø production : 35/54 (64.8%)
Ø médicaments vétérinaires :
10/54 (18.5%)
Ø inspection : 6/54 (11.1%)
Ø étude de projet : 5/54 (9.5%)
Ø clinique : 5/54 (9.5%)
Ø ONGs : 1/54 (1.8%)
Ø fonction publique : 1/54 (1.8%).
En effet avec la montée démographique, il va
devoir produire pour pouvoir satisfaire les populations en protéine
d'origine animale étant donné que la population camerounaise est
estimée à 25.5 million d'habitants en 2020.
Par comparaison :
Ø au Rwanda :
Les créneaux porteurs de la profession
vétérinaire d'après les vétérinaires, les
décideurs et autres institutions intervenant dans l'élevage au
Rwanda sont la clientèle privée, la gestion des grandes
fermes d'Etat ou des particuliers, l'enseignement et la recherche, la
consultance, les élevages intensifiés, les acteurs dans les ONG
et projets d'appui à l'élevage, la conservation de la faune
sauvage, la biodiversité, l'environnement, les technologies alimentaires
pour la valorisation des productions animales, la fonction publique
centralisée et décentralisée, ainsi que l'importation et
commercialisation des produits agricoles [14].
Ø Au Benin les créneaux porteurs de la
profession sont :
De l'avis des personnalités enquêtées, les
profils de compétences attendues et les créneaux porteurs pour la
profession vétérinaire au Bénin à l'horizon 2012
sont :
? importation d'intrants zootechniques ;
? pharmacie clinique ;
? ferme de production (Porc ; volaille ;
lapin ; aulacode ; petits ruminants) ;
? gestion des entreprises ;
? grossiste importateur de médicaments ;
? bureau d'étude ;
Les spécialisations sont :
? spécialisation telle que:
véto-économiste qui est différent
d'agro-économiste ; zootechnicien ;
? gestion de la qualité
? insémination artificielle ;
? planification [15].
Les résultats obtenus sont similaires aux
enquêtes menées au Cameroun. On note néanmoins, les
différences au niveau du secteur de la pêche.
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