3.2.2.5-Elevage des équidés
L'élevage du cheval est encore peu
développé et son effectif actuel est de15.000 têtes.
Très présent dans la partie septentrionale et le nord-ouest. Les
chevaux sont utilisés d'une part pour les travaux champêtres en
milieu rural et d'autre part comme moyens de transport pour certaines
populations vivant dans les zones difficiles d'accès (éleveurs
Mbororo). Dans certaines ethnies (Mandara, Bamoun, Peulh...), le cheval est un
animal de prestige utilisé par les chefs de tribus ou les Lamidos et
leurs Lamibés lors de la fantasia. L'âne est utilisé en
milieu rurale. Son cheptel est estimé à environ 1000 têtes
[12].
3.2.2.5.1-Contraintes
Toutes les contraintes peuvent se regrouper en trois
problèmes principaux :
Ø personnel non qualifié par manque de
formation
Ø absence de moyens financiers
Ø déclin de l'élevage.
La représentation de certaines espèces
conventionnelles au Cameroun est ainsi représenter à la figure
2.
Figure2 : Schéma de
répartition de l'élevage au Cameroun
3.2.3-Elevage non
conventionnel
Les élevages non conventionnels sont des
élevages des espèces considérées comme
marginales ; ils sont peu développés. Il s'agit le plus
souvent d'espèces sauvages exploitées par l'homme sous forme de
cueillette. Toutefois la sauvegarde de la biodiversité amène
à les élever. On peut citer, entre autre, les cobayes, aulacodes,
crocodiles, grenouilles, autruches, rats de Gambie, escargots,
arthérures, chenilles. Certains de ces élevages
bénéficient actuellement d'une attention particulière et
commencent à prendre une importance considérable. C'est le cas de
l'élevage de l'aulacode. L'apiculture quant à elle est
restée au niveau de la cueillette malgré l'engouement manifeste
des populations à l'activité dans certaines provinces de
l'Adamaoua, de l'Ouest, du Nord-Ouest et de l'Est. La demande du miel est de
plus en plus grande mais la production ne suit pas pour des raisons allant de
la faible vulgarisation des techniques de production au coût
élevé des équipements [11].
3.3-Pêche au
Cameroun
Le potentiel en ressources halieutiques au Cameroun est
estimé à environ 155.000t dont 650t pour la pêche maritime
,70.000t pour le domaine fluvial et 20.000t pour l'aquaculture. La production
halieutique nationale est de 120.000t par an. Le besoin de la population (plan
alimentaire à long terme de 1992) devrait se situer autour de
180.000t ; soit un déficit de 60.000t. Ce déficit est
comblé par les importations pour une valeur de 15.6 milliard de FCFA
[4].
Le secteur pêche se divise en trois sous secteurs:
v La pêche artisanale
maritime : elle s'exerce dans le
littoral sur plus de 300 Km de façade maritime allant de la
frontière équato-guinéenne à la frontière
nigériane. La production annuelle est estimée à
près de 60.000t dont 10.000t de crevettes et 50.000t de poissons
[4].
v La pêche artisanale continentale : elle se
concentre surtout dans les grands plans d'eau formés artificiellement et
notamment les barrages de Lagdo, Mbakaou, Mappé et Bamendjin ; le
long de certains fleuves tels le Nyong et la Sanaga. La production annuelle
dépasse 50.000t. On peut noter l'existence d'un centre de pêche
artisanale qui va sans doute donner un coup de fouet à la production
nationale [4].
v La pêche maritime continentale : elle se pratique
en haute mer dans les eaux territoriales camerounaises, sa production reste
encore très faible et est de l'ordre de 10.000t. Elle est
handicapée par de nombreux facteurs ; notamment la pauvreté
relative des eaux maritimes accentuée par l'exploitation intensive des
ressources démersales et la recrudescence des activités de la
pêche illégale. Seule la pêche côtière est
pratiquée par des unités de pêche industrielle ;
uniquement par chalutage. La flottille de la pêche industrielle au
Cameroun compte moins d'une dizaine de sociétés
[4].
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