3.2.2.2-Elevage des petits ruminants
Il s'agit ici des ovins et caprins. Ils sont
élevés sur toute l'étendue du territoire camerounais avec
cependant un développement variable selon les provinces. Les provinces
septentrionales totalisent à elles seules près de deux tiers du
cheptel national. On évaluait respectivement à 3,2 millions et
3,8 millions le cheptel ovin et caprin en 1999 [10].
Plusieurs races sont exploitées. Il s'agit pour les
ovins : du mouton du Sahel, des moutons Oudah, Djallonké et le mouton
Black Belly. Quant aux caprins, on peut citer : la chèvre du Sahel,
la chèvre rousse, la chèvre Djallonké ou chèvre
naine. L'levage des petits ruminants constitue une épargne pour les
populations démunies des terroirs pauvres .la production actuelle est
estimé à 22.500t et devrait atteindre 30.000t à l'horizon
2020. Celle ci demeure très en deçà des
possibilités réelles de ce sous secteur à cause de
contraintes multiples [12].
3.2.2.2.1-Contraintes de l'élevage des petits
ruminants
3.2.2.2.1.1-Contraintes sanitaires
Comme contraintes sanitaires, on a les maladies infectieuses
telles que :
Ø la peste des petits ruminants ;
Ø la pleuropneumonie des petits ruminants ;
Ø on a aussi les maladies parasitaires parmi lesquelles
on peut citer :
Ø les helminthoses ;
Ø les ectoparasitoses.
On peut souligner enfin les dystocies et autres maladies de la
reproduction.
3.2.2.2.1.2-Contraintes alimentaires et
d'abreuvement
En saison sèche, on note une difficulté
alimentaire très poussée ; une indisponibilité des
sous- produits agricoles et agro-industriels.
3.2.2.2.1.3-Contraintes de l'habitat
On note l'absence de bergeries pour les animaux. Ceux-ci
étant exposés aux intempéries, avec tous les risques
pathologiques liés au vol et accidents.
3.2.2.3-Elevage porcin
Avec un effectif estimé à 1,2 million de
têtes, le cheptel porcin connaît de multiples problèmes
depuis l'apparition de la peste porcine africaine (PPA) en 1982
[10]. Le porc est surtout élevé dans les
provinces comme l'Ouest (60%du cheptel), le Littoral et le Centre. A ces
provinces, s'ajoute celle de l'Extrême-Nord. Le niveau de production de
viande est estimé à 30.000t avec une projection de 45.000t en
l'an 2020. Toute fois de nombreuses difficultés sont
enregistrées.
3.2.2.3.1-Contraintes de l'élevage
porcin
3.2.2.3.1.1-Contraintes sanitaires
Parmi les pathologies qui freinent la production, on souligne
la peste porcine africaine. On peut aussi souligner la présence de
certaines maladies parasitaires et maladies de la reproduction.
3.2.2.3.1.2-Contraintes alimentaires
En plus de la provende qui coûte très
chère, on note une compétition alimentaire avec les hommes en ce
qui concerne surtout le mais et les tubercules.
3.2.2.3.1.3-Contraintes
managériales
Le secteur est inorganisé, on note en outre une
mauvaise gestion des troupeaux, une insuffisance des circuits commerciaux et de
transformation.
3.2.2.4-Elevage de la volaille
Différentes espèces de volailles sont
élevées dont les plus courantes sont les poules, les canards, les
dindons et les pintades. On distingue deux types d'avicultures au
Cameroun :
Ø l'aviculture moderne ou semi-industrielle : elle
est pratiquée autour de certaines grandes villes à savoir
Bafoussam, Douala et Yaoundé. Elle exploite les souches
améliorées ;
Ø l'aviculture traditionnelle : elle
représente 70% de l'effectif aviaire camerounais et est pratiquée
en milieu rural sur toute l'étendue du territoire national ; avec
une prédominance dans les provinces de l'Extrême Nord, de l'Ouest,
de l'Est et du Nord-Ouest.
Le Cameroun compte un peu plus de 31.000 million de
têtes, soit 75% du nombre de volaille de la sous - région. Il
existe une dizaine de couvoirs qui produisent annuellement environ 10 millions
de poussins pour une capacité de 20 millions. La production d'oeufs est
estimée à 13.000t et devrait atteindre 26.000T en 2020
[12].
3.2.2.4.1-Contraintes
3.2.2.4.1.1-Contraintes sanitaires
La filière se sent menacer aujourd'hui par le
phénomène de la grippe aviaire qui a sérieusement
bousculé les aviculteurs depuis l'apparition d'un cas dans la partie
septentrionale. En plus de cela on peut citer :
Ø l'existence de nombreuses maladies aviaires ;
Ø la couverture sanitaire insuffisante ;
Ø l'absence de programme élaboré de
vaccination des oiseaux ;
Ø la méconnaissance de la carte pathologique du
pays ;
Ø l'amateurisme des producteurs ;
Ø le faible niveau d'encadrement des
éleveurs.
3.2.2.4.1.2-Contraintes
managériales
Les contraintes managériales sont :
Ø alimentation souvent déficiente ;
Ø coût élevé des intrants ;
Ø logements souvent inadéquat ou
absent ;
Ø rupture dans l'approvisionnement des
concentrés ou prémix ;
Ø inorganisation des producteurs.
3.2.2.4.1.3-Contraintes structurelles
Les contraintes structurelles sont :
Ø nombre de couvoirs insuffisants ;
Ø présence de provenderies uniquement dans les
parties méridionales du Cameroun ;
Ø industrialisation insuffisante ;
Ø élevage dans la partie septentrionale
pénalisé par les ruptures d'écoulement liées au
mauvais état des routes Sud- Nord.
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