IV.3/ Les effets du changement
Il s'agira d'analyser les effets immédiats obtenus et
les effets encore attendus. L'analyse porte sur le niveau de changement, le
rythme de changement, la réussite du changement et l'adaptation au
changement.
IV.3.1/ Le niveau de changement
La transformation engagée au sein de cette organisation
marque un tournant décisif dans son cycle de développement.
Imposé par une disposition réglementaire, le cadre institutionnel
d'exercice de cette activité s'en trouvera profondément
marqué avec l'arrivée de nouveaux acteurs et l'application du
principe de la concurrence entre l'ensemble des acteurs. Un changement profond
devrait pouvoir être mis en oeuvre et toucher l'entreprise dans sa
globalité. Cela devrait passer par le déploiement d'une bonne
stratégie
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TRAORE Zakaria, Master Recherche en Sciences de gestion
(2ème promotion), ISIG International
Mise en oeuvre du changement organisationnel : enjeux et
défis de la transformation d'une organisation à but non
lucratif
concurrentielle et la remise en cause de certaines
méthodes de travail qui ont montré leurs limites.
IV.3.2/ Le rythme du changement
La question du rythme du changement permet de mener l'analyse
sous l'angle de la temporalité et du processus.
Il est observé que ce changement semble s'installer
dans la durée, ce qui crée le risque d'émousser les
ardeurs et toute l'attention nécessaire. En effet, le dispositif
réglementaire a été défini en 2008 et le processus
a été véritablement enclenché au sein de l'Agence
en 2010 avec les premières études. La mutation juridique a
été effectuée en fin 2011. Le véritable enjeu se
situe plus dans la réussite d'une mutation globale aussi bien de la
structuration de l'organisation que des habitudes et des méthodes de
travail pour pouvoir prospérer dans ce nouvel environnement juridique,
institutionnel et économique.
L'étendue ou la durée d'étape du
changement paraît déjà longue aux yeux des acteurs. Ceci
nécessite de définir un repère. En effet, le point de
départ du processus se situe sur le plan institutionnel, certes au
décret 2008-374/PRES/PM portant réglementation de la
maîtrise d'ouvrage publique déléguée, mais
effectivement à la circulaire n°2010-2129/MEF/SG/DGMP/DSMP du 12
août 2010 adressée aux administrateurs de crédits par le
ministre de l'économie et des finances. L'objet de la circulaire est la
mise en oeuvre de la réglementation sur la maîtrise d'ouvrage
publique déléguée. Sur le plan interne et organisationnel,
le point de départ considéré correspond au lancement des
premières études engagées en fin 2010 dès la prise
de connaissance, à travers la circulaire mentionnée, de la
volonté de l'Etat d'appliquer strictement les dispositions du
décret à partir du 1er janvier 2011. On peut déduire que
le processus compte, à la date de fin décembre 2012, un peu plus
de vingt quatre (24) mois de mise en oeuvre.
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