Ø Prédisposition à l'adoption d'une
innovation
Selon Rogers (1983), l'adoption d'une innovation est un
processus mental à travers lequel une unité décisionnelle,
quelle soit un individu ou une organisation, passe par la simple connaissance
d'une innovation, à la formation d'une attitude à l'égard
de celle-ci, à la décision d'adoption ou de rejet, et, enfin
à la confirmation de cette décision. Cette définition
cadre parfaitement avec notre cadre d'étude. Cependant, nous nous
arrêterons à la phase de prise de décision d'adoption ou de
rejet de l'innovation. La décision d'adoption ou de rejet ne se limite
pas uniquement, dans notre cas, à l'acceptation ou non de
décortiquer et de fortifier le sorgho mais plutôt à
l'acceptation ou non de décortiquer, fortifier le sorgho et payer une
somme d'argent pour ces opérations.
On dira qu'un individu est prédisposé à
adopter l'innovation lorsqu'au bout de ce processus mental, il décide
d'adopter, du moins de l'essayer au moins pour une première fois. Dans
une autre situation, l'individu est considéré comme non
prédisposé.
Ø Consentement à payer
Selon Robin et al. (2008), le consentement
à payer se définit comme le prix maximum que nous serions
prêts à payer, dans des conditions normales de marché, pour
acquérir un bien ou un service, une caractéristique
spécifique d'un produit ou encore une information. C'est donc une mesure
de la valeur économique que nous accordons à un bien ou à
un service. Cette valorisation économique des biens ou des services,
selon Terra (2005), se fait de deux manières : la participation qui
désigne la propension de l'enquêté à répondre
oui ou non à la question de savoir s'il consent
à payer pour obtenir un bien ou un service donné et la
valorisation qui représente le montant que l'enquêté, ayant
accepté participer, décide de payer. La participation, comme nous
l'avons vu précédemment, s'est effondrée dans le concept
d'adoption. Chaque fois que nous parlons alors de consentement à payer,
nous faisons référence à la valorisation.
Ø Rentabilité
financière.
Le dictionnaire économique définit la notion de
rentabilité comme la « capacité » d'un
capital placé ou investi à procurer des revenus exprimés
en termes financiers. On distingue cependant deux sortes de rentabilité
: la rentabilité financière et la rentabilité
économique. La notion de rentabilité paraît en
première analyse très simple : le capital génère un
profit, et donc le rapport entre le capital et le profit se traduit par un taux
de rentabilité. Elle traduit de ce fait le rapport entre le revenu
obtenu ou prévu et les ressources employées pour l'obtenir. La
notion de rentabilité s'applique non seulement aux entreprises mais
aussi à tout autre investissement. Elle représente alors
l'évaluation de la performance de ressources investies par des
investisseurs (FAO, 2005). Lorsque l'évaluation de la performance est
faite du point de vue d'un agent particulier, on parle de rentabilité
financière (Commission Européenne, 2004). Mais lorsque
l'évaluation de la performance est faite du point de vue de la
collectivité, on parle de rentabilité économique
(Commission Européenne, 2004). Dans le cadre de cette étude,
seule la rentabilité financière nous importe.
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