III.2- RECOMMANDATIONS
Il s'agit de faire des recommandations par rapport aux
faiblesses de conceptions et d'applications.
III.2.1- Recommandations
par rapport aux faiblesses de conceptions
Au niveau du micro plan
- Problème d'estimation des besoins réel
en carburant
L'activité du micro plan n'a pas permis d'estimer les
besoins réels en carburant. En fait l'un des objectifs du micro plan
(outil 10) était de déterminer le budget à allouer pour le
carburant des camions de location lors du pré positionnement des MILDA.
Pour cela, il fallait, en plus de la distance inter-sites et du prix du litre
qui sont des données connues d'avance, connaitre la consommation aux 100
km de chaque camion à louer. Cela n'était pas évident
puisque les transporteurs eux même n'ont pas ces statistiques. Par
ailleurs, les budgets pour la location des camions et ceux affecter au
carburant étaient distinctes. Par conséquent, il fallait les
justifier séparément.
Risque :
Le blocage des activités de pré positionnement
des MILDA car les budgets de consommation en carburant proposés par les
transporteurs étaient supérieur à ceux prévus par
PSI CI dans la majorité des DS.
Recommandations :
Les coûts de location des camions étant plus ou
moins connus dans les DS, nous proposons que pour des opérations de ce
genre, PSI CI regroupe certaines dépenses dans une même ligne
budgétaire pour les rendent consistantes. Ainsi, on pourra fusionner les
budgets de location des camions, du carburant et de la main d'oeuvre pour la
manutention des balles de MILDA. Cela rendra plus consistant le montant et
faciliter la négociation avec les transporteurs.
- La quantification des intrants de
dénombrement et de la distribution
La quantification des intrants de dénombrement et de la
distribution est généralement liée a l'estimation de la
population, voir des ménages cibles. Lorsque le nombre de ménages
est mal estimé, cela agit directement sur les intrants prévus les
recenser.
Risque :
Une mauvaise quantification des intrants a pour
conséquence la sous-estimation des budgets alloués à la
confection et production de ces intrants. Aussi, l'insuffisance des intrants de
dénombrement n'a pas permis de recenser tous les ménages dans
certaines localités. Au niveau de la distribution, l'insuffisance
d'outils de collecte des données de la distribution a retardé
l'activité dans des DS.
Recommandations :
Le comité de pilotage de la campagne doit prendre des
contacts avec toutes les structures nationales en chargent de la gestion des
données sur la population. Ainsi, il pourra contacter en plus de l'INS
(Institut Nationale de la Statistique), l'ENSEA (Ecole Nationale
Supérieur des Etudes Appliquées), la CEI (Commission Electorale
Indépendante) pour avoir des données plus au moins fiables.
- L'absence de maîtrise du masque de saisie des
données du micro plan par des facilitateurs centraux
Lors des campagnes de distribution, la formation des acteurs
est très importante pour cerner les enjeux des activités à
mener. La première grande activité d'une campagne est la micro
planification. Lorsque le micro plan est mal fait, cela impacte sur les deux
autres activités capitales de la campagne que sont le
dénombrement et la distribution. Ainsi, une bonne formation des acteurs
du micro plan s'impose pour la réussite de la campagne. Dans le cadre de
la campagne en Côte d'Ivoire, le déficit de formation des
facilitateurs centraux ne leurs a pas permis de maitriser les outils de la
micro planification. Par ailleurs, l'absence de critère de
sélection des facilitateurs a eu des conséquences
négatives sur l'activité.
Risque :
Selon un adage, un homme mal formé est un danger pour
la population. Nous en déduisons qu'un facilitateur ignorant et mal
formé, est une menace pour une bonne campagne de distribution. La
conséquence d'un facilitateur mal formé est une mauvaise collecte
de données de micro planification d'où une mauvaise organisation
de la campagne.
Recommandations :
Nous recommandons pour les campagnes à venir, la mise
en place de critères de sélection des facilitateurs au sein des
partenaires de la campagne. L'accent sera mis sur la maitrise de l'outil
informatique. Des entretiens et des tests seront organisés. Les plus
méritants seront retenus pour une formation d'une journée sur les
outils de la micro planification. A l'issue de cette formation, un post-test
d'évaluation des candidats aura lieu.
- L'absence un logiciel sécurisé pour
gérer les données du micro plan
Les données collectées lors du micro plan sont
capitales pour une bonne campagne de distribution. Ces données
permettent de faire une analyse situationnelle, d'avoir une idée globale
des réalités du terrain (maitrise des besoins et
élaboration du budget)et par conséquent une maitrise totale de
l'environnement de travail. La sécurisation de ces données est
nécessaire.
Lors de la campagne de 2010, les données du micro plan
ont été saisies dans le tableur Excel.
Risque :
L'absence de sécurisation des données entraine
des risques de manipulation et d'écrasement de celles-ci sur le tableur
Excel. Aussi, les ordinateurs n'étant pas en réseau, cela ne
facilite pas la compilation des données d'où des pertes de temps
inutiles à faire ce travail.
Recommandations :
Le comité de pilotage doit prévoir l'acquisition
d'un logiciel intégré, sécurisé et en réseau
lors de l'élaboration des budgets. Aussi, il faudra prévoir
l'acquisition d'ordinateurs portable en fonction du nombre de facilitateurs. La
mise en réseau des ordinateurs utilisés pour la collecte et le
traitement des données du micro plan permettra une fluidité, une
centralisation de celles-ci pour une gestion efficace. Le logiciel sera
installé sur les ordinateurs portables de chaque Facilitateur au niveau
central. Après la collecte des données dans chaque Région,
une équipe sera mise en place pour le traitement informatique. Ce
logiciel acquis prendra en compte les treize outils actuels du micro plan. La
conception du logiciel intégré prendra en compte les
activités de micro planification, du dénombrement et de la
distribution. Le logiciel intégré permettra de gérer tous
les aspects de la campagne de distribution (Ressources Humaines, Finances,
Logistique, Suivi et Evaluation, Communication)
Au niveau du dénombrement
Insuffisance des intrants confectionnés pour le
dénombrement
Il est vrai, le micro plan n'a pas permis d'estimer
réellement les besoins en intrants de dénombrement. Cependant, le
sous-comité chargé de la Logistique, consciente de cette
situation n'a pas pris de dispositions utiles pour éviter les ruptures
de stocks des intrants sur le terrain.
Risque :
Les ruptures de stocks des intrants du dénombrement ont
pour conséquences le blocage des activités dans des DS. Ainsi,
l'utilisation abusive du budget des imprévus a permis de
débloquer ces cas vécus dans certains DS on procédant
à des reprographies sur le terrain. Les imprévus dans un budget
n'étant pas faits pour des activités prévus sur le
terrain, leur utilisation a souvent attiré l'attention du bailleur de
Fonds.
Recommandations :
Prévoir une marge de sécurité lors de la
production ou de la confection des intrants de dénombrement. Dans le cas
des supports à reprographier, prévoir une ligne budgétaire
dans ce sens. Ainsi, les dépenses budgétisées ne poseront
pas de problème lors de leur utilisation.
- Le choix d'une période inappropriée
pour l'activité du dénombrement
La paix et la stabilité sont des préalables pour
toute action de développement. La période de dénombrement
en Côte d'Ivoire ayant coïncidé avec les élections
présidentielles, il était difficile pour les acteurs de produire
un travail de qualité même si la volonté y était.
Risque :
L'agression des volontaires chargés du
dénombrement dans des quartiers hostiles.
Recommandations :
Choisir des périodes d'accalmie pour mener les
activités du dénombrement. Dans les cas où le bailleur de
Fonds met la pression pour l'exécution de l'activité quel que
soit la situation sécuritaire, le comité de pilotage doit
intensifier les campagnes de sensibilisation et de communication à
l'endroit des populations autour de cette activité. Aussi, il faudra
impliquer davantage les leaders communautaires (chefs religieux, chefs de
quartier, de village), les associations de jeunesse, les préfets de
région, les sous-préfets, les Maires à l'activité.
Le Ministère de la Santé par le biais des responsables des DS
doit prendre contact avec toutes ces personnes en vue de leur expliquer le bien
fondé des MILDA sur la santé des populations. Il faudra expliquer
aux jeunes que la distribution des MILDA n'est pas une action politique mais
plutôt humanitaire, faite par des organisations apolitiques.
- La défaillance dans la confection des carnets
de dénombrement.
Le principe de l'activité du dénombrement
était de recenser les ménages par ordre chronologique selon les
numéros de ticket. Ainsi, lors de leur passage dans les ménages,
les tickets distribués par les volontaires devaient suivre l'ordre
chronologique et être inscris selon ce même ordre sur les fiches de
dénombrement. Cela n'a pas été le cas lors de cette
activité et causé des préjudices lors de la
distribution.
Risque :
Les volontaires de la distribution passaient beaucoup de temps
à retrouver les noms des chefs de ménages sur les fiches. La
distribution étant prévue pour 5 jours, ces lenteurs ont
créé des insatisfactions de certains ménages qui ont
été agressif envers les volontaires. Il y a des risques de vols
de MILDA dû au désordre et aux bousculades sur les sites de
Distribution. Des agents de distribution ont souvent été victimes
d'agression pour n'avoir pas trouvé des noms dans le cahier de
dénombrement.
Recommandations :
Le cahier des charges pour la confection des carnets de
dénombrement devra mentionner que le prestataire doit inscrire d'avance
les numéros de tickets sur chacune des lignes des fiches de
dénombrement.
Aussi, le prestataire retenu pour la confection des carnets
doit être le même pour la confection des tickets afin
d'éviter une désorganisation dans le classement des
numéros de tickets. Ainsi, les numéros seront inscrits par ordre
chronologique dans les carnets et correspondront aux tickets produits et
classés, eux aussi par ordre par le même operateur. Le choix d'une
même entreprise pour la confection des carnets et des tickets permettra
à PSI-CI de situer les responsabilités en cas de
défaillance dans l'exécution du contrat.
- Un déficit de couverture totale de la
population
L'objectif principal du dénombrement était de
recenser tous les ménages vivant en Côte d'Ivoire. Cependant cela
n'a pas été le cas pour plusieurs raisons à savoir la
période pré-électorale, l'insuffisance d'intrants de
dénombrement sur certains sites, la réticence de certaines
populations à se faire dénombrer.
Risque :
Tous les ménages ne pourront avoir des moustiquaires et
le paludisme ne pourra pas être éradiqué. Les populations
seront toujours exposées à cette maladie qui menace beaucoup les
enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. En conséquence,
l'objectif de réduction du paludisme de 50% ne pourra être
atteint.
Recommandations :
Les gouvernants doivent s'approprié la lutte contre le
paludisme en s'impliquant davantage dans les campagnes de sensibilisation et de
communication. Ils doivent créer un environnement sécurisé
et stable pour le bien être de leur population. Les activités de
lutte contre cette maladie ne doivent pas être laissées aux seules
ONG sur le terrain. Ainsi, lorsqu'un financement est acquis pour le pays afin
de combattre ce fléau, toutes les couches sociales et tous les acteurs
(Ministère de la Santé, de l'Intérieur, de la
Défense, de la Communication, ...) doivent s'impliquer pour la
réussite de la campagne qui passe nécessairement par la
couverture de toute la population.
- L'inexploitation des données du
dénombrement avant le positionnement des conteneurs dans les
DS
Le dénombrement devait permettre d'avoir des
données exactes sur le nombre de ménage par Site, par Aire
Sanitaire, par District et par Région. Malheureusement, le
sous-comité chargé de la Logistique n'a pas exploité ces
données avant l'envoi des conteneurs de MILDA dans les DS. Les
conteneurs ont été positionnés dans les DS sur la base
théorique des données du micro plan. Ces données du micro
plan étant basées sur des estimations datant de 1998 (dernier
recensement de la population en Côte d'Ivoire).
Risque :
Une inadéquation entre l'offre et la demande
c'est-à-dire une disproportion entre les besoins réels (nombre de
ménages recenser) et les MILDA positionnées. Cette situation a
créer des gaps (positif / négatif) de MILDA dans des DS
d'où la mise en place de budget additionnel important pour la
collecte.
Recommandations :
Tenir compte des données du dénombrement par
Région avant l'acheminement des conteneurs de MILDA dans les DS. Comme
nous l'avons mentionné plus haut, la gestion informatique des
données du dénombrement est primordiale pour la
célérité du traitement des données. Ainsi, une fois
les besoins en MILDA des Régions connues, l'activité de
transfère des MILDA dans les DS devient plus aisée. Pour combler
donc les gaps négatifs, des conteneurs seront dépotés au
niveau central et les MILDA seront chargés dans des camions pour
compléter les quantités manquantes. Cette technique minimisera
les quantités des MILDA restantes sur les Sites de Distribution à
la fin de l'activité.
L'absence de sécurisation des carnets de
dénombrement dans des DS
Après les activités du dénombrement, les
fiches ayant servis de recenser les ménages ont été
stockés dans l'enceinte des DS. Vu l'importance de ces données
pour l'activité de distribution qui était censée se
dérouler plus tard, l'identification d'un site sécurisé
pour garder ces fiches n'a pas été une priorité pour les
DS.
Risque :
Les fiches étaient exposées aux
intempéries dans certains DS. Dans d'autres, les pillages souvenus lors
de la crise post-électorale, les ont emportés.
Recommandations :
Vus l'importance des données de ces documents, nous
proposons un archivage électronique des fiches par site, par Aire
Sanitaire et par District.
Au niveau des procédures d'appel
d'offres
- Absence de voie de recours aux soumissionnaires non
retenus
Les procédures d'appel d'offre à PSI-CI ne
prévoient pas de voies de recours aux soumissionnaires non retenus et
qui s'estiment lésés par le choix du comité. Vu le budget
de plus d'un milliard estimé pour l'exécution de
l'activité à la suite de l'appel d'offres, l'absence de voie de
recours aux soumissionnaires recalés peut crées une suspicion de
ces derniers envers PSI-CI qui est une organisation noble et prestigieuse.
Risque :
Le comité de sélection peut abuser de son
autorité pour exclure des soumissionnaires sans avoir à rendre
compte à qui que ce soit. Les soumissionnaires peuvent ternir l'image de
PSI-CI suite à ce déficit de transparence.
Recommandations :
La mise en place d'une cellule de régulation des appels
d'offres. Cette cellule sera composée de membres autres que ceux
figurant dans le comité de sélection. Elle sera chargée de
recueillir les plaintes, de les traités et de rendre un verdict selon
les procédures de passation des marchés à PSI-CI. Ainsi,
le cahier des charges donnera des instructions aux soumissionnaires sur les
procédures à suivre pour leurs éventuelles
réclamations.
- Mauvaise estimation du budget d'acheminement des TC
dans les Districts Sanitaires
Pendant que le budget prévu pour l'acheminement des
conteneurs était de plus d'un milliard, le montant proposé par le
soumissionnaire le mieux disant (l'adjudicataire) avoisinait cinq cent mille
franc CFA. L'estimation des budgets est très délicate pour une
bonne campagne. En principe, un budget élaboré doit avoisiner
plus ou moins la réalité du terrain. Un budget
surévalué immobilisera des fonds qui ne pourront être
utilisé à d'autre fin.
Risque :
Les sommes restantes sur la ligne budgétaire ne
pourront pas être utilisées et retourneront dans les caisses du
bailleur de Fonds.
Recommandations :
Pour l'élaboration des budgets en
générale et particulièrement les budgets Logistiques, les
personnes en chargent de cette activité doivent se renseigner
auprès des prestataires qui interviennent dans ces domaines
spécifiques. A défaut, des visites terrains seront
nécessaires pour se rendre compte des réalités de la
situation.
- Absence de visite des fournisseurs par le
comité
La visite des installations et équipements des
soumissionnaires est importante pour les membres du comité de
sélection. Elle leur permet de se faire une idée des
capacités techniques réelles des prestataires. En plus, elle
permet de faire un rapprochement entre les aspects théoriques
consultés dans le dossier de soumission et la réalité du
terrain. Cette visite est essentielle surtout dans le cadre d'un appel d'offres
pour retenir un prestataire de transport car elle permet de visité le
matériel roulant qui va servir à l'acheminement des conteneurs de
MILDA. L'absence de visite des prestataires peut avoir des conséquences
préjudiciables pour PSI-CI.
Risque :
Le choix d'un prestataire n'ayant pas les capacités
technique pouvant entrainer un retard dans la livraison des conteneurs
(non-respect des délais de livraison).
Il y a aussi le risque de contracter avec une entreprise qui
n'existe pas physiquement.
Recommandations :
Les visites des entreprises à la suite des appels
d'offres doivent être inscrite dans le manuel de procédure
Logistique afin de les formaliser et de les imposer aux membres du
comité. Ainsi, les entreprises retenues suite aux appels d'offres seront
visités avant tout contrat entre elles et PSI-CI.
Au niveau des procédures d'exécution du
contrat de transport
- L'absence de sécurisation des conteneurs lors
des envois vers les DS
L'instabilité politique dans un pays est source
d'insécurité. Ainsi, en Côte d'Ivoire, la division du pays
en deux parties suite au coup d'Etat manqué qui s'est transformé
en rébellion depuis 2002 n'a pas épargné le pays d'une
telle situation. Aussi, l'acheminement des conteneurs de MILDA dans les DS en
2010 était délicate car cela a coïncidé avec la
période pré-électorale. La
sécurisation des convois de conteneurs s'imposait dans cette situation
trouble. Cependant, aucune mesure n'a été prise a cet effet
malgré tous les risques que l'opération comprenait.
Risque :
Il y avait des risques de pillage des conteneurs, de
détournement des MILDA, d'agression des chauffeurs des camions de
transport des conteneurs.
Recommandations :
Le Ministère de la Santé et de la Lutte contre
le SIDA est le premier concerné dans cette activité de lutte
contre le Paludisme. Nous recommandons que les responsables de ce
ministère s'approchent de leurs collègues de la Défense et
de la Sécurité Intérieure afin de les impliquer davantage
dans la sécurisation des convois pour les prochaines campagnes. Il
faudra aussi prévoir un budget forfaitaire pour l'escorte des
conteneurs. Ce budget permettra de payer les perdiems des agents de
sécurité et le carburant pour leurs déplacements.
Au niveau du pré positionnement des
MILDA
- Les motifs des écarts constatés
à la livraison ne sont pas mentionnés sur les BL
Le pré positionnement consiste en la livraison des
MILDA du Chef-lieu de Districts aux Aires Sanitaires et Sites de Distribution.
Le document principal ayant servi lors des activités de pré
positionnements est le Bon de Livraison. Ainsi, lorsque des manquants
étaient constatés aux déchargements des MILDA, les
circonstances exactes de ces pertes n'était pas expliqués en vue
de situer les responsabilités entre les transporteurs et les DS.
Risque:
Difficulté à rétablir les circonstances
des opérations de chargement / déchargement
Recommandations:
Mettre en place un canevas de rédaction de PV lors des
livraisons des MILDA en balles ou en vrac. Ce canevas devra contenir sur une
page d'une feuille A4 et sera remis à tous les DS pour le pré
positionnement des MILDA. Ainsi, chaque livraison fera l'objet d'un PV
détaillé mentionnant les quantités chargées /
déchargées, les noms des personnes ayant assistées aux
chargements / déchargements, le numéro du camion, les
éventuels écarts constatés.
- Défaillance dans le contrat de pré
positionnement des MILDA
Le contrat de transport entre PSI-CI et les transporteurs pour
le pré positionnement des MILDA n'est pas explicite quant aux
responsabilités des deux parties.
Risque :
Difficulté à situer les responsabilités
entre PSI-CI et les transporteurs en cas de manquant des MILDA à la
livraison.
Recommandations :
Inclure dans le contrat, des clauses de responsabilité
des deux parties. Définir de façon claire dans ces clauses, le
début et la fin de la responsabilité des deux parties. Ces clause
devront déterminer les démarches à suivre en cas de
manquant de MILDA à la livraison.
Aussi, il faudra impliquer les chauffeurs des camions au
comptage des balles de MILDA lors des chargements. Ainsi ceux-ci sauront le
nombre de balles qu'ils ont dans leurs camions. En cas de manquant à la
livraison, les conducteurs des camions seront tenus pour responsable. Les
propriétaires des camions qu'ils représentent seront donc
informés de ces manquants. L'équivalent des balles de MILDA
manquantes en valeur sera défalqué sur le montant total des
factures de pré positionnement. Cette technique permettra à
PSI-CI de minimiser les manquants des MILDA livrées lors des
opérations de pré positionnement.
Au niveau de la distribution
- L'intervalle de temps entre le dénombrement
et la distribution a eu une influence sur la qualité de la
distribution
En principe, l'intervalle de temps entre le micro plan, le
dénombrement et la distribution ne doit pas dépassé 6
mois. Dans le cas où l'intervalle de temps est de plus de 6 mois, cela
comporte beaucoup de risques.
Risque :
La caducité des données du micro plan et du
dénombrement devant servir à la distribution. Cela peut
être dû au déplacement massif de population d'une zone
à une autre. La hausse des coûts de location des camions, du prix
du carburant.
Recommandations :
Prévoir dans le planning de la campagne, la combinaison
successive des activités de micro plan, de dénombrement et de
distribution. L'intervalle entre chacune de ses activités doit
être de un mois juste le temps pour la partie centrale de compiler les
données de l'activité précédente en vue de recadrer
les stratégies de l'activité suivante.
- Lenteur constatée pour retrouver les noms
dans le carnet de dénombrement
Le manque de chronologie dans l'inscription des numéros
de tickets dans le carnet de dénombrement est la cause principale de ces
lenteurs.
Risque :
L'impatience des ménages à prendre possession de
leur MILDA peut provoquer des cas d'énervements qui aboutiront à
des agressions des volontaires chargés de la distribution. Cela peut
aussi provoquer des bousculades sur les Sites de Distribution avec pour
conséquences des vols.
Recommandations :
Lors de la confection des carnets de dénombrements, la
Direction doit prévoir l'inscription des numéros de tickets dans
les carnets. Cela doit être mentionné dans le cahier des charges
lors de l'appel d'offres pour la sélection d'un imprimeur. La
chronologie des numéros de ticket dans les carnets de
dénombrement facilitera la tâche aux volontaires chargés de
la distribution des MILDA. Le temps mis pour retrouver le nom d'un
bénéficiaire et lui remettre les MILDA pourra dans ce cas
être maitrisé.
- Inexistence d'inventaires inopinés dans les
DS par PSI-CI
L'inventaire est une activité importante car il permet
à l'entreprise de faire à un moment déterminer un point
réel de son stock. Les inventaires inopinés sont menés par
surprise en vue de se faire une idée de la gestion quotidienne de la
personne chargée de gérer le stock. Son inexistence au sein de
l'entreprise comporte des risques.
Risque :
Les vols de MILDA entre deux périodes d'inventaire sans
que l'entreprise ne s'en rende compte.
Recommandations :
En plus des calendriers d'inventaire permanent qui sont
connus, l'entreprise doit de temps en temps faire des inventaires
inopinés afin de vérifier la qualité des données
des stocks communiqués par les Gestionnaire des Stocks des DS.
L'avantage des inventaires inopinés est qu'ils permettent un
contrôle spontané du stock afin de minimiser les vols.
- Absence de procédure de justification des
écarts lors de la distribution
Comme cela fut le cas lors des activités de pré
positionnement des MILDA dans les AS / SD, les écarts constatés
lors des cinq journées de distribution n'était pas non plus
justifier.
Risques :
- Il peut y avoir des vols où des détournements
de MILDA à des fins personnels;
- Impossibilité de savoir l'origine cette écarts
lorsqu'ils ne sont pas analyser.
Recommandations :
La commission Logistique doit mettre en place une
procédure de justifications des écarts. Cette procédure
obligera les agents distributeurs et les superviseurs à faire des
rapprochements au soir de chaque journée de distribution. Ainsi, chaque
soir, un point récapitulatif des quantités théoriques
distribuées sera fait par une confrontation des fiches de
dénombrement, des fiches de pointage et des stocks physiques de MILDA
restés sur les Sites de Distribution. Cela permettra de relever les
écarts journaliers et de rechercher les motifs de ces écarts. Un
rapport journalier sera fait afin de situer l'origine et les
responsabilités. Pour les écarts dont les fautes sont imputables
aux agents intervenant dans la distribution, une ponction sera faite sur les
primes qui leurs sont attribuées. Pour les écarts dus aux
pillages sur les SD, un rapport de pillage sera fait pour relever les
circonstances exactes des évènements.
- Absence de consolidation des données de MILDA
distribuées au niveau central
Au terme des cinq jours d'activité, tous les documents
ayant servis à la distribution (carnets de dénombrement, fiches
de pointage, cahiers de synthèse, ...) sont acheminés au niveau
central à Abidjan. Malheureusement, ces documents n'ont pas
été exploités par la commission logistique pour
vérifier la qualité des données des chiffres de
distribution communiqués au niveau District.
Risque :
Communication de fausses données de distribution aux
bailleurs.
Perte de confiance vis-à-vis des bailleurs de fonds.
Recommandations
Mettre en place au niveau central, une cellule de
consolidation des données. Cette cellule sera composée d'une
dizaine de personnes provenant aussi bien des membres de la commission
Logistique que de la commission Suivi évaluation. Ces personnes seront
chargées de reprendre les calculs des données en procédant
d'abord à un rapprochement entre les carnets de dénombrement et
les fiches de pointage d'une part.
Ensuite, les données obtenues seront
rapprochées de celles mentionnées dans les carnets de
synthèse journalière distribution et carnets de synthèse
District.
Enfin, faire un rapprochement entre les données des
carnets de synthèse journalière et celles des masques de saisie.
Ainsi, les écarts constatés à chaque niveau de
rapprochement seront rapportés aux STN et aux DS afin d'y apporté
des justifications et de procéder à d'éventuels
corrections.
- Absence de sécurité sur les Sites de
Distribution lors de la campagne
La sécurisation des SD est capitale car elle permet aux
volontaires chargés de la distribution de travailler en toute
quiétude et aux ménages de récupérer leur MILDA
dans la tranquillité. Par contre, une absence des sites laisse la porte
ouverte au désordre.
Risque :
Agressions des volontaires de la distribution
Vols des MILDA par des personnes indélicates.
Recommandations
Contacter les préfets de Région et de
départements, les commissaires de police et les élus locaux pour
solliciter leur aide à la sécurisation des activités de
distribution. Ainsi, la police pourra être réquisitionnée
par exemple pour sécuriser l'activité. Il faudra prévoir
alors dans le budget, une prime de motivation pour les agents des forces de
l'ordre.
- Absence de statistiques sur les clients
insatisfaits
Lors de la campagne de distribution, certains ménages
ont été recensé et malheureusement pour diverses raisons
n'ont pût entrer en possession des MILDA dont ils avaient droit.
Cependant, les dispositions utiles n'ont pas été prises à
temps pour palier à ces insuffisances.
Risque :
Mauvaises images des ménages mécontents
vis-à-vis des organisateurs de la campagne dont fait partir PSI-CI. Pas
de données sur les ménages insatisfaits donc aucune mesure pour
satisfaire ce déficit.
Troubles sur les Sites de Distribution.
Recommandations :
Mettre en place une cellule de gestion des clients
insatisfaits. Cette cellule sera chargée de recueillir les plaintes des
ménages recensés qui n'ont pas reçus de MILDA. Ainsi, les
derniers jours de distribution seront consacrés à la gestion de
ces cas.
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