Troisième Partie :
DE L'EDUCATION
TRADITIONNELLE DE L'ENFANT DANS LA REGION DU SUD OUEST
Chapitre V : DU SYSTEME EDUCATIF TRADITIONNEL AFRICAIN
AUX MYTHES PIDGIN : VALEURS ET IMPACT
S'il est admis que l'éducation dans la
société traditionnelle est menée comme nous l'avons vu, de
mains de maître, par ceux-là que nous avons nommé:
acteurs de l'éducation ; s'il est
avéré que cette éducation est faite dans des cadres aussi
divers que variés, il n'est pas inutile de dire, qu'elle a un contenu
qui lui permet d'atteindre ses missions de socialisation, d'intégration
et d'enracinement de l'enfant dans son milieu social.
Etant donné que l'éducation dans la
société traditionnelle vise l'enseignement de tout ce qui dans la
société peut amener l'enfant à son intégration, il
reste logique de dire que, le contenu de l'éducation devient la
société toute entière dans ses composantes et dans ses
aspects.
Parlant donc de contenu de l'éducation, nous dirons
qu'il est divers et varié. Il peut se synthétiser dans une
moindre mesure à travers les différents éléments de
transmission des valeurs sociales du passé qui se regroupent dans les
genres de la littérature orale .Cela peut se résumer
à travers une pédagogie traditionnelle. Ainsi aurions-nous dans
cette partie les différents volets à savoir le conte, une
école d'éducation et de formation, l'initiation dans la
société secrète et enfin un ensemble de croyances qui est
l'essentiel des représentations ou des visions du monde de l'Africain
traditionnel.
S'il reste vrai que ces éléments que nous allons
étudier ici, ne peuvent à eux seuls englober le contenu vaste de
l'éducation dans la société traditionnelle africaine, ils
ont le mérite de nous permettre de fixer les bases d'une
réflexion sur les conclusions définitives que nous aurons
à tirer dans le cadre de ce travail.
V.1. DU SYSTEME EDUCATIF
TRADITIONNEL AFRICAIN
Dans cette partie du travail, nous mettrons beaucoup plus
d'accent surles contes. Faut-il le rappeler, le conte est non seulement le
genre de la littérature orale profane qui épouse les contours de
plusieurs autres genres que sont: le proverbe, le mythe, la légende, la
fable mais surtout, il est admis qu'il reste le genre particulièrement
prisé par l'enfant qui est ici l'objet de notre travail.
Dans la mesure où le conte est: « un fait
de civilisation, le reflet de valeurs idéologiques
», il est une école de la vie et est à même de
nous renseigner sur les vertus enseignées et les vices combattus dans la
société traditionnelle.
Enfin, dans le cadre de l'initiation et des croyances, nous
montrerons comment elles servent toutes les deux comme contenus, aux missions
de l'éducation de l'enfant dans la société traditionnelle
africaine citées plus haut.
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