B / Au niveau de la DGMG
Cet organisme spécialisé ne maîtrise pas
tous les circuits de l'exploitation du sable. La cause est le manque de
contrôle lié à l'insuffisance du personnel. A
Adétikopé, on compte deux agents pour le bureau de la DGMG et
trois pour le bureau du littoral. La principale conséquence qui
découle de cette situation est la multiplication de carrières
clandestines. Nous préconisons l'équipement de la DGMG en
véhicules tout terrain afin d'opérer des descentes surprises et
de sillonner toutes les zones d'exploitation. De plus, il faudrait
résoudre le problème de manque de personnel que connaît
tout le secteur de l'administration togolaise.
C / Au niveau du service des Transports Routiers
La solution préconisée à ce niveau est le
recours à la rigueur lors des visites techniques des camions. Il s'agira
d'élaborer une grille d'âge de véhicule qui permettra de
déterminer les véhicules à mettre hors circuit. Cela
suppose une fixation de l'âge de retraite des camions (au moins 5 ans
d'activité).
Il serait aussi judicieux pour ce service d'informatiser ses
fichiers afin d'avoir un meilleur suivi du transport routier. Cela permettra
aussi de gérer avec transparence les fonds qui entrent quotidiennement
dans les caisses.
D / Au niveau des institutions financières de la
place
Plus de la moitié des enquêtés attestent
avoir appris un métier, cependant faute de
moyens financiers, ils se sont reconvertis au métier du
sable. La plupart des banques togolaises octroient des prêts mais
à des taux élevés (12 % ou 16% selon les
établissements). Ce qui constitue un frein pour toute personne
désireuse de démarrer après son apprentissage surtout dans
un contexte ou le concept de l'Etat providentiel a disparu il y a très
longtemps. Nous préconisons à cet effet que la notion de «
micro crédit » soit effective comme elle l'est au Bengladesh
à travers la réduction des taux d'intérêt et des
seuils pour avoir les prêts.
E / Au niveau du F.E.R. (Fond d'Entretien Routier)
Chargé de l'entretien du réseau routier depuis
1997, cette institution montre cependant
quelques lacunes. La présence des nids de poule en est
la preuve. Ces nids de poule sont parfois remblayés par les riverains
à l'aide de touffes d'herbes ou de tas d'immondices. De plus, il faut
noter que les opérations d'entretien que mènent souvent le FER ne
sont pas efficaces ; car il suffit d'une pluie ou de plusieurs passages de
véhicules pour que ces parties se décapent à nouveau. La
principale cause est la faible épaisseur du bitume au niveau de la
plupart de nos routes.
Face à cette situation, on se demande si ce sont nos
ingénieurs qui sont incompétents ou ce sont les financements qui
sont insuffisants (ce qui est vraisemblablement faux) ?
Nous proposons alors une meilleure gestion des fonds par cette
institution. De plus, il faut que les opérations de colmatage des nids
de poule soient fréquentes et efficaces. Au lieu de quelques couches
damées de latérite recouvertes du bitume, il faudrait adopter une
méthode plus efficace que certainement nos ingénieurs connaissent
et maîtrisent parfaitement.
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