IV / LES PRINCIPAUX PROBLEMES
Nombreux sont les problèmes rencontrés dans le
domaine du sable. On peut citer entre autres : - La non maîtrise de la
vente des terres par l'Etat qui transforme de ce fait les terrains en
véritables marchandises.
- Le manque d'infrastructures routières. La plupart des
routes bitumées sont en état de dégradation
avancé.
- Le manque de rigueur et de moyens de la part des institutions
chargées de surveiller l'exploitation.
- La plupart des camions du secteur du sable sont des
véhicules d'occasion ayant servi pendant longtemps dans leurs pays
d'origine. Ils sont donc souvent en mauvais état et constituent un
danger pour les usagers de la route.
- Le manque de financement devant permettre aux ouvriers qui ont
appris un métier de pouvoir l'exercer au lieu de charger du sable.
- La menace de l'environnement à travers l'érosion
côtière et les énormes trous que laisse l'après
exploitation dans le paysage.
V / APPROCHES DE SOLUTIONS
A / Au niveau de l'Etat
La multiplication des carrières clandestines dans les
zones périphériques constitue un manque à gagner pour
l'Etat. Il serait alors judicieux que l'Etat reprenne non seulement en main
l'exploitation mais aussi la vente des terres. Cela suppose que l'Etat reprenne
la vente des terres longtemps contrôlé par les
collectivités lignagères au Togo. Ceci lui permettra de
contrôler la vente des terrains et d'avoir une parfaite maîtrise de
la répartition des différents sites d'exploitation dans le pays.
A priori cette solution semble délicate et impossible mais si nous nous
fions au modèle adopté par le Burkina Faso, cela est possible.
Au Burkina Faso, le système foncier a connu trois
périodes historiques :
- La période exclusive des pratiques foncières
basées sur les coutumes
locales
- La période coloniale pendant laquelle le colonisateur a
introduit au
début du siècle un système nouveau
d'organisation et de gestion de la terre tout en
tenant compte du droit coutumier ; ce système est repris
par le législateur local à partir des indépendances.
- L'adoption des textes portant réorganisation agraire et
foncière dont les
premiers datent de la période révolutionnaire avec
la loi de 1984, sa relecture en 1991
avec le premier gouvernement de la transition et la
dernière en date est celle de 1996.
La Réorganisation Agraire et Foncière (RAF) de
1996 stipule que la terre appartient à l'Etat. En effet en son article
4, il est dit que le domaine foncier national est de plein droit
propriété de l'Etat.
De plus, il faut noter que cette reprise en main permettra de
mettre fin aux problèmes de double vente de terrains et permettra aussi
à l'Etat d'adopter une politique franche de l'habitat.
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