B / Impacts de l'exploitation des carrières sur
l'environnement
L'exploitation du sable dans les carrières de la
périphérie laisse de nombreuses marques dans le paysage. Elle
laisse un paysage chaotique avec par endroits des buttes isolées. La
végétation y est complètement détruite. Le sol
devient vulnérable au phénomène de ruissellement ;
conséquence de la destruction des couches. Sur la photo 11, on peut
constater l'effet du ruissellement qui menace de près les rails.
Photo N°12 : Effets du ruissellement dans une
carrière épuisée qui menace les rails à
Adétikopé
Source : cliché de l'auteur, WORDJO,
2007.
Ces carrières, pour la plupart clandestines, restent
comme telles après épuisement.
Aucun processus de remblaiement n'accompagne l'après
exploitation. Il en résulte de grandes étendues comme l'indique
la photo 13 (Prise à Mission Tové) qui servent de point
d'accumulation des eaux de ruissellement. Elles constituent alors en saison des
pluies des lieux d'incubation de larves de moustiques. Ce qui constitue une
menace pour les riverains.
Photo N°13 : Vue d'ensemble d'une
carrière épuisée dans le canton de Mission Tové
Source : cliché de l'auteur, WORDJO,
2007.
Cette photo laisse apparaître le paysage de
désolation que laisse l'après exploitation dans les sites
périphériques. On constate clairement que la
végétation y est complètement détruite rendant
ainsi le sol vulnérable aux effets du ruissellement.
Il faut noter que parmi les conditions posées par la DGMG
avant d'octroyer une
autorisation d'exploitation, figure une clause qui tient
compte de la protection de l'environnement. Cependant on constate sur le
terrain que cette condition n'est pas respectée surtout que le
remblaiement après exploitation revient normalement aux exploitants.
C'est donc une faiblesse de la DGMG qui n'arrive pas à
répertorier toutes les carrières opérationnelles et par
conséquent n'a pas totalement la main mise sur l'exploitation dans les
zones périphériques. La principale conséquence est
qu'aucune poursuite pour atteinte à l'environnement n'est menée
contre ces exploitants. Le remblaiement revient de façon indirecte
(à la longue) à la DGMG.
Sur le littoral, l'exploitation est indispensable pour assurer
l'efficacité du port. Elle a pour objectif d'éviter son
ensablement. Cependant, elle accentue davantage le phénomène
d'érosion côtière qui se poursuit à l'Est du Port
Autonome. En fait, la houle dépose les éléments qu'elle
transporte à l'Ouest du port. Elle devient plus violente après la
digue et par des vagues déferlantes, elle procède au sapement de
la côte dans les zones situées à l'Est du
port. Cette situation est la conséquence du déficit
sédimentaire côtier (sable et gravier) lié aux travaux
d'aménagement et des prélèvements de matériaux sur
les fleuves (la Volta surtout)14 .
|