III- Traitements de la sclérose en plaques
III-1- Traitements médicamenteux :
Bien que la sclérose en plaques soit
considérée comme une maladie incurable, la recherche
médicale a quand même permis de trouver des médicaments qui
atténuent les symptômes de façon relativement efficace
ralentissant la progression de la maladie. Le nombre de poussées est
d'autant mieux réduit quand le traitement est dispensé
précocement.
III-1-1- Traitement des poussées
Il repose sur la corticothérapie à forte dose
pendant une durée brève. En effet, la corticothérapie au
long cours est dangereuse à cause de ses effets secondaires. Le
traitement le plus utilisé repose sur la méthylprednisolone
(solumedrol) administrée en perfusion (1 g/j. pendant 3 jours ou 500
mg/j. pendant 5-7 j.), parfois suivi d'une corticothérapie per os
digestive sur deux semaines.
La surveillance d'un traitement par corticoïdes exige
d'avoir présent à l'esprit les principaux effets secondaire. En
cas de curebrève, ceux-ci sont heureusement limités : la
rétention hydro sodée justifie un régime sans sel, une
surveillance tensionnelle, la recherche d'oedème des membres inferieurs
; le risque infectieux impose de vérifié avant le traitement
l'absence de fièvre, de syndrome infectieux, de bronchite et de
pratiquer un Examen Cytobactériologique Des Urines de façon
systématique ; le risque de saignement digestif contre indique la prise
de corticoïdes chez des patient porteur d'ulcère
gastroduodénal évolutif ; au moindre doute, une fibroscopie sera
pratiquée.
III-1-2- Traitements de fond
Les traitements de fond permettent de réduire la
fréquence des poussées et de ralentir l'évolution de la
maladie. Ils sont généralement proposés dès le
diagnostic de sclérose en plaques rémittente et doivent
être pris de façon continue, même en l'absence de
symptômes.
Le traitement de fond de la SEP repose sur :
a) les immunomodulateurs :ils règlent les
réactions immunitaire en stimulant certaines cellules immunitaire ;
exemple : interferon â par voie sous-cutanée (Rubif®), ou par
voie IM (Avonex®)
b) les immunosuppresseurs : ilssuppriment ou réduit
les réactions immunitaire à titre d'éxample : le
natalizumab (Tysabri®), cyclophosphamide (Endoxone®).
c) Toxine botulinique de type A : ils agissent par blocage de la
jonction neuromusculaire en inhibant la libération
d'acétylcholine. (Botox®) III-2- Traitements non
médicamenteux
a) La Kinésithérapie : elle a pour objectifs :
v' Maintenir le plus longtempspossible l'autonomie du
patient.
v' Prévenir les complications liées à
l'immobilisation.
v' En absence de handicape, elle permet de limiter la
spasticité et ses
complication, de travailler la marche, la posture,
l'équilibre et de réaliser un renforcement musculaire.
v' Lors des poussées sévères, elle aide
à la récupération.
b) La rééducation orthophonique : En cas de
troubles cognitifs et de déglutition.
c) Ergothérapie : elle est souhaitable lorsqu'une
gêne apparait aux membres supérieurs.
d) Neurectomie et radicotomie : elles peuvent être
pratiquées dans certains cas de spasticité, ainsi une chirurgie
urologique dans certaines formes évoluées de trouble urinaire.
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