II-3- Epidémiologie :
On estime qu'environ 2.5 million de personnes dans le
monde sont atteint de sclérose en plaque, en moyenne 1
personne sur 1 000, mais cette prévalence varie selon les
pays.
L'épidémiologie montre une
répartition géographique inégale de la maladie
avec des zones de haute prévalence, Les pays
du Nord sont plus touchés
100 pour 100.000 hab
itants) en Scandinavie, Ecosse, Europe du Nord,
au Canada et au Nord des Etats Unis, des zones de
prévalence moyenne (autour de 50), Europe centrale et
de l'Ouest, Sud des Etats Unis, des zones de prévalence
ée et au Mexique. La maladie est
basse (inférieure à 20), autour de la
Méditerran
exceptionnelle en Afrique dans la population noire. Un
premier regard fait donc -Sud, des climats tempérés
humides aux pays apparaître un gradient Nord
chauds, mais ce principe de latitude n'est pas
d'application générale :
dont l'extension Nord-Sud équivaut à
celle des U.S.A est uniformément en basse
prévalence ; la répartition de la Sclérose en
plaque dans l'hémisphère Sud ne présente
pas un gradient aussi schématique.
V' Nombre de cas :
- 400 000 aux ETAT UNIS
- 80 000 en EUROPE
- 75 000 au CANADA, la prévalence est de
1/500.
- 10 000 au MAROC
- 10 000 en ALGERIE
II-4- Etiologie :
Pour de nombreux scientifique l'étiologie reste encore
inconnue car La sclérose en plaques est une maladie complexe qui
apparaît de façon inexpliquée.
Les chercheurs pensent qu'elle survient en présence d'une
combinaison de :
- facteurs génétiques prédisposant, ils sont
également nombreux. Plus de 20 gènes potentiellement
impliqués ont été identifiés ces dernières
années, on évoque la liaison entre SEP et système HLA a
titre d'exemple : une surreprésentation des allèles A3 et B7, et
surtout de DRW15, DQ6 (correspondant au groupe DW2 en culture lymphocytaire
mixte)
- Facteurs environnementaux, chez des personnes dont
l'hérédité
prédispose à la maladie,
l'épidémiologie a démontré que dans les pays froid,
il existe un nombre élevé de cas par apport au pays chaud.
- Une infection virale contractée durant l'enfance, comme
le virus de la
rougeole ou le virus Epstein-Barr, pourrait être
impliquée.
- L'auto immunité : la migration de cellules immunitaires
dans le système
nerveux central provoque des dégâts au cerveau et
à la moelle épinière détruisant la gaine de
myéline.
- Être en contact avec des solvants chimiques en milieu de
travail.
- Un choc émotionnel.
II-5- Diagnostic :
Le diagnostic de la sclérose en plaque reste un
diagnostic d'exclusion, Il n'y a pas de marqueurs diagnostics
spécifiques. Le diagnostic s'appuis sur un faisceau d'arguments
cliniques et para-cliniques.
II-5-1- Signes cliniques :
Les plaques empêchent les fibres nerveuses atteintes de
transmettre normalement l'influx nerveux, ce qui entraîne des troubles
d'intensité et de localisation très variables, en fonction de la
zone où elles apparaissent. La maladie se manifeste sous forme de
poussées de courte durée
Les signes et le degré d'invalidité varient
beaucoup d'une personne à l'autre. Les symptômes peuvent
disparaître après la poussée, ou être présents
de façon permanente.
Avec l'aggravation de la maladie, plusieurs fonctions peuvent
être altérées de façon importante :
Poussée : période de survenue ou d'aggravation
de signes neurologique pendant plus de 24h et séparée de la
dernière poussée d'au moins un mois et en dehors d'un
épisode infectieux.
- Fatigue inexpliqué sous forme d'épisode.
- Troubles moteurs : souvent aux membres inférieurs,
faiblesse musculaire,
tremblement.
- Spasticité : raideur des membres avec parfois spasmes,
contractures,
secousses, douleurs.
- Troubles sensitifs : fourmillement, engourdissement, peau
cartonnée,
baisse de la sensibilité (non différentiation entre
les différentes textures)
- Troubles de l'équilibre.
- Troubles cérébelleux : vertige, perte
d'équilibre.
- Troubles de la coordination des mouvements.
- Troubles vestibulaires : vertige, nystagmus.
- Troubles visuels : névrite optique rétrobulbaire,
baisse acuité visuel,
diplopie, daltonisme.
- Troubles urinaires : impériosité mictionnelle,
pollakiurie, rétention
urinaire.
- Troubles sexuels : baisse de la libido, trouble de
l'érection, trouble de la
sensibilité génitale.
- Troubles psychiques et cognitifs : troubles de l'humeur,
angoisse, anxiété,
troubles de mémoire, difficulté de
concentration.
- Troubles du langage : dysarthrie, dysphonie.
- Trouble de la déglutition.
- Une paralysie partielle ou totale, pouvant toucher une partie
ou le corps en
entier dans les formes les plus graves.
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