II- La sclérose en plaque (SEP)
II-1 Historique :
Les documents les plus anciens relatant des troubles cliniques
pouvant correspondre à la SEP datent de 1421 et concernent la vie de
Lidwina de Schiedam L'examen de son squelette retrouvé en 1947 montre
qu'il s'agit en effet d'une personne ayant souffert d'une paralysie des jambes
pendant de nombreuses années.
Sir Auguste Frederick d'Este meurt en décembre 1848
sans que les raisons précises de sa mort ne nous soient connues. Il
avait souffert pendant 26 ans d'une maladie mystérieuse à
l'époque, diagnostiquée par les médecins en 1844 comme
"paraplégie de forme passive dont la transition de l'état
fonctionnel à l'état organique ne peut encore être
confirmée".
Dans le cadre de la Sclérose en Plaque, Jean Martin
Charcot (1825-1893) clinicien et neurologuefrançais, a eu le
mérite de faire une synthèse des observations publiées
avant lui et de les interpréter tant sur le plan clinique qu'anatomique.
Il estime que la maladie a été correctement décrite pour
la première fois en 1835 et considère que la lésion
initiale est une destruction de la gaine des nerfs, lesquels par contre restent
intacts.
Il observe enfin les cicatrices laissées par les
lésions anciennes, qui se traduisent par de petites taches grises et
dures (sclérose) visibles à la surface de la moelle ou sur des
coupes du cerveau. Il propose donc d'appeler cette maladie "sclérose en
taches" ou "en îles".
Le terme "sclérose en plaques" semble avoir
été utilisé pour la première fois par Vulpian dans
une présentation de trois malades devant la Société
Médicale des Hôpitaux de Paris en mai 1866. Deux des trois cas
présentés étaient d'ailleurs des malades de Charcot.
II-2- Définition :
La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire du
système nerveux, une des plus fréquentes maladies neurologiques,
c'est une leuco-encéphalomyélite. La sclérose en plaques
est une maladie auto-immune neurologique chronique, qui attaque le
système nerveux central .Le processus de la maladie entraîne
surtout l'inflammation et l'endommagement de la myéline et des cellules
dans le système nerveux.
Le nom de sclérosetire son origine du fait que cette
maladie entraînerait un "durcissement"deszones du cerveau ou de la moelle
épinière, d'où son nom sclérose.
La première cible de cette attaque est la
myélineet les cellules nerveuses ellesmêmespeuvent
êtretouchées, ces lésions démyélinisantes ont
une répartition et une topographie singulières, non diffuses, ni
en nappes, ni en manchons, mais en plaqueset les symptômes, qui
découlent du ralentissement de l'influx nerveux, sont donc très
variables d'un malade à un autre.
Figure(D) : La
démyélinisation
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