2. Le droit d'accès aux fonctions
publiques
L'examen de ce droit - prévu par le point C de l'art.
25 du PIDCP, qui stipule que « (...) d'accéder dans les
conditions générales d'égalité aux fonctions
publiques de son pays ». - Nous emmène de ce fait à
préciser la portée de deux expressions utilisées par le
Pacte qui risquent d'entretenir une petite confusion : prendre part
à la direction et accéder aux affaires publiques.
A notre humble entendement, la participation signifie que le
citoyen s'immisce dans la gestion des affaires publiques par le contrôle
qu'il exerce sur le gestionnaire. Cela se traduit manifestement par le droit de
pétition qu'il exerce directement ou par une interpellation faite par
l'intermédiaire de ses représentants ou encore par les
décisions qu'il prend part le biais de ces derniers. Alors que
l'expression accéder sous-entend que le citoyen gouverné
(administré) devient gouvernant ou gestionnaire.
En fait, le droit d'accès aux fonctions publiques est,
sans doute un droit du citoyen le plus visible et plus traducteur de la
préoccupation démocratique de participation à la vie
politique.
3. La liberté partisane
La participation politique des citoyens à la vie
politique se déroule, en général, dans le cadre et par le
relais de certaines organisations politiques qu'on appelle les
« partis politiques ». La liberté partisane suppose,
nécessairement un contexte de démocratie pluraliste,
c'est-à-dire une Etat démocratique dans lequel les citoyens ont
le choix entre plusieurs opinions politiques et peuvent les exprimer librement
à travers les urnes. En clair, la liberté partisane suppose le
droit pour un peuple d'évoluer dans le cadre d'un régime
pluraliste qui reconnait à chaque citoyen le droit de créer,
d'adhérer ou de quitter un parti politique selon son vouloir.
Ni la Déclaration Universelle des droits de l'homme, ni
l'acte n'édicte de manière claire et expresse la liberté
liée aux partis politiques. Seulement, la lecture des articles 19 et 20
de la DUDH et 22 du PIDCP nous font également penser aux partis
politiques au titre d'associations libres.
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