De l'évolution de la protection des droits politiques des citoyens dans l'Ordre Constitutionnel de la 2ème et 3ème République en RDC( Télécharger le fichier original )par Julien BAENI SHEMITIMA Université de Goma - Licence 2011 |
B. L'ordrePour le Président MOBUTU, est désordre tous mouvements ou conflits sociaux et politiques tels sont les cas de la grève, d'une manifestation de colère, d'un débat parlementaire ne cadrant pas avec ses idéaux. C'est une agression qu'il faut à tout prix réprimer en vue de recouvrer l'ordre, la tranquillité. Est en revanche ordre tout ce qui n'est pas contraire à l'idéologie de l'authenticité ou du parti unique. Il est donc hostile à toute critique. La troisième manifestation de son influence sur le plan politique réside dans le sens du chef de l'autorité. C. Le chef de l'autoritéLe Président Mobutu déclare à ce sujet que le chef est seul et que son autorité est incontestable. Il instaure néanmoins des sages dont il doit s'informer car il doit vivre sa décision, en évaluer et en subir les suites.77(*) Bref, le chef reste responsable de sa décision. Il ajoute que la primauté du chef, d'un seul chef, d'un seul guide pour un seul peuple uni est la clef de voute de l'édifice politique au Zaïre. Ainsi, le Président ne partage pas le pouvoir. Le Gouvernement, le Parlement y compris lui doit sa responsabilité. C'est le principe de « l'unité de commandement ». Aucune critique ne peut en conséquence être adressée au Père de la nation, c'est-à-dire au chef de l'Etat.78(*) Voilà grosso modo la thématique de l'authenticité en quoi se synthétise son influence sur le plan politique. Elle a servi de soubassement des institutions politiques de la deuxième République en déniant tout droit de participation politique au peuple. La suite nous illuminera davantage. * 77 BOMBOKO EKANGE, Op. Cit., p. 74 * 78 LOHATA TAMBWE O., Op. Cit., p. 128 |
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